Publié le 30/06/2022 à 08h55
David Creff
Dernier conseil municipal d’Orléans, ce mercredi soir, avant la trêve estivale. Et un ordre du jour dense, lesté de 84 délibérations. De la légèreté, avec la diffusion d’un film revenant sur les Fêtes de Jeanne-d’Arc, et un gros morceau, avec la présentation du compte administratif 2021 par l’adjoint aux finances, Michel Martin.
Que verrez-vous à Libération, sur le site de l’ancien Bricorama, à Orléans ?
Compte administratif
L’an passé donc, “les dépenses de fonctionnement ont retrouvé leur niveau d’avant crise sanitaire et restent maîtrisées, permettant à la Ville de dégager un bon niveau d’épargne (23,1 millions d’euros) pour financer un programme d’investissement important de 44 millions.”
Le tout, précise Michel Martin, “sans augmenter les impôts”, ni la dette qui s’établit à 90 millions, soit 757 euros par habitant. “Les fondamentaux de gestion ont bien été respectés, nous restons vigilants au regard de la santé financière de la ville.”
Et le socialiste Baptiste Chapuis de rebondir, à propos des impôts : “Si les taux (décidés par la Ville) n’augmentent pas, il en convient, les bases, elles, le font, donc les impôts augmentent.”
Autour de l’eau
Ce mercredi soir, un débat a eu lieu. Il portait sur la gestion de l’eau dans la métropole et sa distribution à partir de 2024. Deux options sur la table : créer à terme une régie unique à autonomie financière pour l’ensemble du territoire ou prévoir une délégation de service public unique pour les communes en gestion externalisée, dont Orléans.
Le maire, Serge Grouard (LR), se qualifiant de pragmatique, s’interroge sur la pertinence d’un changement, alors que ça fonctionne : “Nous avons une eau de grande qualité à Orléans et une bonne gestion de la ressource, notamment au regard de son transport.”
Et d’ajouter que “le prix de l’eau y a baissé de 30 %” depuis 2012. D’où sa question : “Pourquoi on passerait en régie ? D’ailleurs, la question de la régie ou de la DSP est un sujet d’un autre âge.”
Et maintenant la polémique sur l’abattage des tilleuls quartier Saint-Marceau, à Orléans…
Les parkings de la ville
A également été adopté, mercredi soir, “l’ajustement”, comme le qualifie Charles-Éric Lemaignen, des tarifs relatifs aux parkings sur voirie – soit 3.060 places gérées par 226 horodateurs. Ceux-ci augmenteront de 5 % à compter du 1er septembre.
“Il n’y avait plus eu d’ajustements depuis cinq ans, rappelle l’adjoint (circulation/stationnement) et on ne touche pas au tarif horaire”. À titre d’exemple, le prix de l’abonnement mensuel pour un résident passera de 20 à 21 euros.
De quoi agacer Dominique Tripet : “5 %, ça peut paraître peu pour certains, c’est énorme pour d’autres. 5 %, par les temps qui courent, c’est vraiment pas le moment. Un mauvais signal envoyé à la population”, achève l’élue communiste.
Scolaires…, les tarifs
Parmi les délibérations majeures du soir, celle touchant aux tarifs des cantines, du périscolaire et des accueils de loisirs, à partir de la rentrée. Avec cette question : la Ville va-t-elle reporter l’inflation galopante ?
La réponse est “non”, explique, en substance, l’adjointe à l’éducation : “Les tarifs font simplement l’objet d’une actualisation automatique de 1 %, qui a lieu tous les ans ; on a décidé de ne pas les augmenter. C’est un gros effort de la part de la mairie, poursuit Chrystel de Filippi, on ne voulait pas pénaliser les familles à l’heure où le coût de la vie augmente.”
Vinaigreries Dessaux
La question d’un Orléanais (deux posées à chaque conseil) a porté sur l’avenir des vinaigreries Dessaux. Exit le projet d’y créer un atelier d’artistes, la mairie envisage désormais “l’hypothèse” d’y faire arriver du logement de standing, donc de laisser le site (“en ruine, complètement enclavé”) aux mains d’un promoteur immobilier. De quoi faire réagir Baptiste Chapuis : “On fait rêver les Orléanais depuis des années avec les vinaigreries et on en arrive au final à des appartements privés. On passe à côté de quelque chose d’historique, ce bâtiment chargé d’histoire mérite mieux, de devenir un lieu d’expo, un musée de la Loire”…
David Creff
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