Les crises de l’aéronautique et la crise sanitaire ne sont plus que de lointains souvenirs pour Safran. Mieux même, l’usine Safran Seats de Saint-Crépin-Ibouvillers, dans le sud du Beauvaisis, connaît une progression annuelle de son activité de + 25 %. « Nous connaissons cette progression depuis trois ans maintenant », confirme Karine Ballon-Dermonghem, directrice de Safran Saint-Crépin qui emploie 243 salariés.
Pour faire face à ce regain d’activité, l’entreprise recrute quasiment sans discontinuer. « Nous avons multiplié par trois le nombre d’intérimaires, notamment des opérateurs, souligne Sophie Cepeda, responsable des ressources humaines de l’entreprise. Nous avons embauché 40 salariés dont une quinzaine d’intérimaires qui ont vu leur contrat pérenniser avec un CDI. » Malgré cela, les besoins ne sont pas comblés et l’entreprise peine à recruter. Une quarantaine de postes reste en effet à pourvoir. « Nous proposons encore une vingtaine de postes d’opérateurs de fabrication en intérim pour des personnes qualifiées ou non et une vingtaine de CDI en ingénieur qualité pour occuper des postes de superviseur de production, indique Sophie Cepeda. Nous n’arrivons pas à recruter au rythme de nos besoins. »
Pour combler ce déficit de personnel, l’entreprise multiplie les initiatives. Les annonces d’emplois sont présentes sur le site et auprès de Pôle emploi mais Safran est présente sur chaque forum de l’emploi. « Il est essentiel pour nous de faire connaître l’entreprise pour viser des personnes qui ne pensent pas forcément à nous », précise la responsable RH en mettant en avant « le côté artisanal d’une usine où tout le monde se connaît. » « Nous sommes une usine de production mais tous les métiers ne demandent pas un port de charge et peuvent intéresser les femmes par exemple, continue-t-elle. Nous avons par exemple une boulangère, une esthéticienne et une gendarmette qui ont changé de voie professionnelle et se sont reconverties chez nous. »
Pas moins de 80 métiers sont présents sur le site de Saint-Crépin. « Ici, on conçoit, on développe et on fabrique, souligne Karine Ballon-Dermonghem. Safran Seats est un centre d’excellence notamment dans les composites, il s’agit d’un assemblage entre deux matériaux pour avoir des structures moins lourdes. Nous avons un bureau d’étude spécialisé qui s’avère être un véritable noyau de développement. »
Parmi les pièces produites en composite, les coques de sièges d’avion. Fabriquées sur place, elles seront ensuite peintes ou recevront un film décoratif avant d’aller rejoindre une cabine « première classe » ou « classe affaires » d’une des 150 compagnies aériennes, comme Air France ou Emirates, clientes de l’entreprise. « Il y a une certaine fierté pour le personnel de savoir que leurs créations équipent les avions des plus grandes compagnies aériennes du monde, affirme la directrice. Ces sièges sont une véritable suite pour les clients et nous proposons des innovations et une personnalisation adaptée aux différentes compagnies. »
Chaque mois, une vingtaine de ces coques est produite dans l’entreprise oisienne dont c’est une spécialité et une activité historique. En effet, des sièges d’avion étaient déjà produits chez Plastiremo lorsque l’usine, créée en 1958, occupait une ancienne usine de boutons à Andeville. « Plastiremo a emménagé en 2004 sur le site que nous occupons actuellement, raconte Karine Ballon-Dermonghem. L’entreprise a ensuite été rachetée par Zodiac avant d’être intégrée au groupe Safran. »
Chez Safran Seats, on produit également des pièces de moteurs, des panneaux acoustiques, des protège-bras pour les sonars ou des réservoirs de kérosène pour des hélicoptères militaires.
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