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Ce fut l’un des événements marquants – il y en eut beaucoup – de ce salon des maires organisé à Paris. Ce mardi, la SMCI, venue tout exprès de Besançon, a présenté son très étonnant projet lié au site Fralsen dans le quartier des Tilleroyes.
« Il y a eu une demi-heure de questions après la présentation, raconte Fabrice Jeannot, le PDG de la SMCI. Plusieurs élus nous ont dit qu’il n’y avait pas vraiment d’équivalent en France d’un projet comme celui-ci. »
Ce projet, c’est celui du site Fralsen-Timex qui est en train de vivre une grande révolution. Dix ans, tout de même, après le rachat du site par le promoteur immobilier bisontin SMCI, les choses prennent une tournure concrète.
Le bâtiment de l’ancienne usine géante horlogère de 48 000 m² est toujours là , tout comme son occupant historique Fralsen, même si son activité, et la surface que l’entreprise occupe ont été considérablement réduites au fil des ans.
Leclerc Drive, Passion Mariage ou une salle de sport, sont également présents désormais sur le site qui employa jusqu’à près de 3 000 personnes pour l’activité horlogère. Leur activité à long terme n’est, d’ailleurs, pas remise en cause par ce projet qui les inclura.
La prochaine étape de l’action pourrait être symbolisée par cet imposant amas de terre agricole déposé désormais sur le site. Car une partie de l’ensemble va devenir une ferme avec 1,3 hectare de terres cultivables mises à disposition d’un maraîcher.
« Ce n’est pas destiné à nourrir tout Besançon mais plutôt les habitants du quartier, ou les étudiants nombreux du secteur. » SMCI s’apprête donc à transformer l’un des sites industriels marquants de la ville en lieu végétal et écolo, où l’on habitera aussi.
Les bâtiments seront construits sur les piliers et les cheminements seront construits en hauteur pour laisser la place au maximum de surface cultivable. Le programme reste immobilier, avec environ deux cents logements du R + 2 au R + 8. « On ne fait pas de l’expérimental pour l’expérimental. Il faut que ces lieux donnent envie d’y vivre. »
Une ferme solaire est également prévue, un réservoir à eaux de pluie de 1 500 m³ et un silo à voitures seront construits en périphérie. Puits canadien, végétalisation des façades font aussi partie de l’attirail environnemental prévu. « La Ville voit ce projet d’un très bon œil, ajoute Fabrice Jeannot. Nous travaillons de concert. » Environ 80 cm de hauteur de sol de l’ancien site industriel seront remplacés par de la terre agricole. « On va rendre à la nature, 66 % du sol existant. »
Environ 20 000 m^² de bâtiments anciens existants seront démolis. Reste un calendrier qui imposera une certaine patience. Le chantier, après les autorisations nécessaires, pourrait débuter en 2024. Pour une livraison espérée des premiers logements vers 2026 et 2027.
Une aventure industrielle du XXe siècle qui a toutes les chances de devenir une utopie réaliste du XXIe siècle…
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