Pour finir vos vacances en Occitanie, quoi de mieux qu’une randonnée facile en pleine nature au milieu des salins, entre flamants roses et chevaux ? Alors direction la réserve naturelle de la Camargue (Gard), à Aigues-Mortes. Sur notre chemin, des sites historiques liés au patrimoine du commerce du sel. Ils datent de l’Antiquité et perdurent de nos jours.
C’est sur un sentier de terre que notre périple commence. À une dizaine de kilomètres d’Aigues-Mortes, dans un lieu sauvage au milieu des marais, les ruines du Fort de Peccais se dessinent parmi les herbes sauvages camarguaises.
Pour s’attaquer au Fort de Peccais, le courage et la curiosité seront vos meilleurs alliés. Les vestiges du monument sont difficiles d’accès et enfouis dans la végétation. On pourrait passer à côté sans même le voir, alors ouvrez grand vos yeux. Pas seulement parce que les paysages sont ravissants mais le site est un peu escarpé alors il faut faire attention où on met les pieds.


Laissez tomber la voiture. À vélo, à pied et à cheval, vous pouvez faire face au chemin de terre accidenté qui mène au Fort de Peccais et contempler les paysages où la faune côtoie la flore. Canards, foulques, hérons, flamants rose et hirondelles sont vos oiseaux de compagnie sur la route.

Et avec un peu de chance, vous pouvez observer des chevaux semi-sauvages de Camargue avec en arrière plan, les camelles de sel des salins d’Aigues-Mortes.





Point de départ du commerce du sel

Difficile d’imaginer qu’il y a quelques siècles, des chalands accostaient autour du Fort de Peccais. Et pourtant. Construit au XVIème siècle, il servait à prélever la gabelle, une taxe sur le sel, et à protéger les salines et les canaux où l’on transportait cet or blanc.

Ici, les seize salins royaux de Peccais, bénéficiant d’un sol dur, d’un ensoleillement et d’un vent privilégié pour l’évaporation, étaient le cœur économique de ce territoire. Jusqu’à 2 000 saisonniers venant de l’arrière-pays récoltaient le sel, ensuite distribué dans tout le royaume via le Rhône. Les chalands pouvaient en transporter près de 400 tonnes. 




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Elle aussi est encore visible. Et de loin. À plus de 10 mètres de hauteur, la Tour Carbonnière se dresse, seule, au milieu des marais, entre les roselières et les enganes, sur la réserve naturelle de la Camargue gardoise.


Mais, l’intérêt de cette tour carrée n’est pas seulement panoramique, mais aussi historique. Construite à la fin du XIII ème siècle à six kilomètres de Saint-Laurent-d’Aigouze, elle défendait le seul accès par les terres à la cité d’Aigues-Mortes.

Impossible aux voyageurs de l’éviter. Étaient exempts au droit de péage, les habitants de la cité et leur famille, les officiers du roi, les personnes nobles, les ecclésiastiques et les médecins” explique l’Office de Tourisme de la ville d’Aigues-Mortes. Deux siècles après, l’édifice deviendra un poste de péage sur la route du sel. 




Sur sa terrasse, la Tour Carbonnière offre une large vue sur la réserve naturelle régionale Mahistre et Musette. Ses milieux représentatifs de la Camargue gardoise comme les roselières, jonchaies, sansouïres, étangs abritent plus de 150 espèces d’oiseaux.

Par beau temps, on peut voir au loin le Pic Saint-Loup, les Cévennes, Aigues-Mortes et même le Mont Ventoux.



Pour finir cette balade, impossible de ne pas faire un détour par les Salins d’Aigues-Mortes et ses marais roses. La vue sur la cité médiévale d’Aigues-Mortes depuis les montagnes de sel est imprenable. Les salins se découvrent à pied, en vélo ou en petit train. Des visites guidées sont proposées et permettent de découvrir le métier de saunier et d’assister à la récolte du Sel de Camargue. 


Pour continuer de découvrir le territoire, passez à La Maison du Grand Site de France. Cet écomusée propose de parcourir « un sentier de découverte, une exposition permanente et une programmation événementielle et d’animations » autour des paysages somptueux de la Camargue gardoise.

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