Avec plus d’un million d’abonnés sur Instagram, Julie Douarin a gagné le titre de « première influenceuse de l’immobilier au monde ». Avec son statut, elle veut rendre le secteur de l’immobilier davantage compréhensible et accessible au plus grand nombre.
Prénom : Julie. Nom : Douarin. Métier : influenceuse immobilière . Cette dénomination, la Bretonne de 41 ans la doit à Yahoo Finances, aux Etats-Unis, qui la nomme en 2021 « première influenceuse mondiale de l’immobilier ». « Au départ, je l’ai plutôt mal pris, se remémore-t-elle auprès du JDD. Mais c’est dans l’air du temps et j’ai accepté ce qualificatif. » Désormais, elle compte plus d’un million d’abonnés sur le réseau social Instagram – essentiellement des acteurs du secteur –, où elle multiplie les publications et les « story », ces photos ou vidéos qui ne sont visibles que durant une journée.

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Comment, dès lors, définir le métier d’influenceur appliqué à l’immobilier ? « Je ne vends pas de produits sponsorisés », plaisante-t-elle, en faisant référence à l’activité principale de nombreuses stars d’Internet qui ont popularisé ce métier.

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Une publication partagée par Julie Douarin (@juliedouarin)
À travers ses réseaux sociaux et Real Tech RT – sa société « de mentoring, d’incarnation et d’influence » créée l’an dernier –, elle conseille les patrons de petites et grandes boîtes de l’habitat pour les aider à mieux incarner leur métier auprès du grand public. Si elle garde certains grands noms confidentiels, elle vante sa proximité avec des acteurs tels Iad, plus grand réseau de mandataires en France, ou Compass, géant américain du secteur.

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À part Stéphane Plaza, personne n’est capable de citer une autre personnalité du milieu.
« Il faut davantage faire connaître nos métiers, explique-t-elle. L’immobilier doit être beaucoup plus visible et transparent. Pourtant, il y a un sérieux manque d’incarnation. À part Stéphane Plaza, personne n’est capable de citer une personnalité du milieu. Lorsque je travaille avec de grands patrons, je leur dis “vous êtes inconnu au bataillon”. »
Un constat que partage Henry Buzy-Cazaux, le président de l’Institut du management des services immobiliers (Imsi) et fin connaisseur du milieu depuis plus de trente ans. « Après des années de métier, j’ai vu des figures fortes s’imposer mais aujourd’hui ce n’est plus du tout le cas », regrette-t-il. Pour lui, le travail de Julie Douarin est devenu indispensable. « Elle a inventé ce rôle d’influenceuse, qui lui permet de s’exprimer de manière libre, d’être exigeante sur la profession », félicite l’expert, qui a connu Julie Douarin il y a deux ans.

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Ce réseau, la Briochine d’origine qui habite désormais Suresnes, à proximité de Paris, l’a construit après dix-huit années durant lesquelles elle a travaillé dans toutes les branches du logement en France et à l’étranger : le logement social d’abord chez le groupe 3F, la défiscalisation chez Primonial ensuite, puis le marché du neuf dans plusieurs agences, entre autres expériences.
« J’ai construit ma légitimité sur le terrain, ce qui m’a permis de rencontrer les bonnes personnes pour progresser », rappelle celle qui a pourtant fait ses débuts dans la mode en tant que directrice artistique freelance, après des études de sciences humaines à la faculté de Rennes.
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Elle souhaite maintenant partager son expérience aux nouvelles générations, qui seront, peut-être, les prochaines figures de l’immobilier. Réseaux sociaux oblige, elle accorde en effet une grande importance aux jeunes. « On ne leur laisse pas suffisamment de place », déplore-t-elle. Son rôle d’influenceuse s’étend jusque dans les classes de l’Ensmi, l’École nationale supérieure du management immobilier, dans laquelle elle a dispensé des cours ces trois dernières années. « Je leur apprends à monter une boîte dans le secteur. Certains de mes étudiants, j’en ai fait des patrons », se satisfait-elle.
Des biens ont déjà été vendus seulement via des story 
L’occasion aussi de leur rappeler l’importance d’être présent en ligne. « Je les oblige à avoir un compte Instagram et LinkedIn, c’est incontournable. » Nombreux sont désormais les agents à ouvrir un compte professionnel pour communiquer sur leur métier, prodiguer des conseils sur l’achat ou la vente, et mettre en avant des biens à vendre. « Ça marche totalement, des biens ont déjà été vendus seulement via des stories », souligne Julie Douarin, tout en rappelant les risques inhérents à ces plateformes. « Il ne faut pas tout montrer, savoir distinguer le privé du professionnel, être factuel dans ce que l’on raconte, avec des données. »
Et ne pas se prêter aux dérives inhérentes de l’influence en ligne. « Certains ne connaissent pas la loi, alerte la spécialiste. Ils proposent des formations en ligne à des milliers d’euros pour devenir rentier en quelques semaines alors qu’ils n’ont aucun diplôme. Quand je vois quelqu’un se faire avoir avec ces offres et s’endetter à cause de ça, ça me rend triste. »
Après une période de stabilisation, les acteurs de l’immobilier prédisent une lente érosion des prix des biens. Une baisse qui ne suffira pas à rétablir la capacité d’achat des futurs acquéreurs et qui décourage les vendeurs.
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