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Retraité, Robert Servier a pris la suite de sa mère après son décès. On le sollicite pour soulager des maux de dos, d'articulations, de tête ou de peau
Comment devient-on magnétiseur ? Robert Servier, souvent appelé « M.Robert », est tombé dans la marmite quand il était petit, « Ma mère le faisait. Je la regardais faire. Et finalement, elle me l’a transmis ». Aujourd’hui, ce retraité de 68 ans est connu dans la région niçoise, où des particuliers font souvent appel à lui pour soulager leurs maux de dos, d’articulations, de tête ou de peau. Mais cela n’a jamais été un métier pour lui. Et il ne prétend pas faire de la médecine.
Au mur de son appartement dans une maison de retraite de Cagnes, un chasseur barbu vête à l’ancienne se détache sur un cliché en noir et blanc. « C’est mon grand-père, Je suis le petit-fils deTartarin de Tarascon », lance Robert, l’œil malicieux. Une demi-tartarinade seulement. Car Joseph Servier a réellement incarné Tartarin durant dix ans de 1946 à 1956, lors des fêtes de la Tarasque. Surnommé « Cambouis », cet officier mécanicien au 11e Hussard, bon vivant, a même été le premier à l’incarner ainsi.
« Transmis par ma mère »
« J’ai toujours été agile de mes mains », remarque Robertl. Dans un coin du séjour, se nichent une cible, un arc, des flèches et des couteaux de lancer. L’homme a également toujours été «plein d’énergie». « Je n’ai jamais froid. Je ne suis presque jamais malade, à part quelques rhumes ». Mais ce n’est qu’à partir de 1970 qu’il a commencé à soulager des souffrants. « Ma mère me l’a transmis peu avant sa mort, en 1969 ».
Né à Marseille, Robert a longtemps vécu à Beaucaire avec elle. « Elle enlevait le feu. Elle m’a demandé si ça m’intéressait. Je lui ai répondu que oui », se souvient-il avec un accent chantant du midi.
« Je travaillais dans une société de mise en bouteilles. Un homme s’était brûlé un bras à l’acide. En lui enlevant le feu, j’ai pu atténuer ses douleurs avant l’arrivée des secours. Je lui ai fait trois séances. Il s’est remis très vite ».
Robert a aussi travaillé dans la sécurité. «J’ai fait du karaté et du aîkido à haut niveau».
« Mes mains lisent »
En 1976, Robert arrive à Nice. Il y travaillera notamment à l’aéroport. « Mon père adoptif, Paul Deila, était journaliste à Nice-Matin ».
Là aussi ses mains soulagent.
Parti à la retraite en 1988, son père adoptif décède en 2007. Ayant quitté Nice, Robert s’installe en 2013 dans son appartement actuel, à Cagnes, où on se donne son adresse de bouche à oreille,
« Il m’a soulagé de mon mal de dos », confirme un fonctionnaire. « Et moi de mon zona », ajoute une de ses collègues. La semaine dernière, une professionnelle de santé est venue le voir, elle aussi avec un fort zona, qui a disparu en quatre séances.
Un effet reconnu même par des médecins, qui l’expliquent par un effet placebo (1). L’énergie, sur laquelle repose aussi la médecine traditionnelle chinoise y est-elle pour quelque chose ? Robert n’en sait rien. « Je ne parle que de ce que je sais. Je n’aime pas raconter n’importe quoi ». Ce qu’il sait ? « Quand je mets mes mains, je sens s’il y a une inflammation. C’est comme si elles lisaient ». Après, il garde le secret sur ce qu’il fait. Tout au plus saura-t-on qu’il utilise de l’huile à l’arnica, que cela dure une vingtaine de minutes, et qu’après, il a les mains en feu, surtout quand il s’agit d’eczémas ou de zonas. Et également que ça lui demande beaucoup d’énergie, et qu’il lui faut une demi-heure pour se « recharger ».
Il a aussi constaté que ses mains avaient un effet bénéfique sur les animaux. « Un jour, chez des gens qui m’avaient demandé de venir pour eux, j’ai vu leur chien qui boîtait. Ma mère ne s’occupait pas des animaux. J’ai voulu voir si ça fonctionnait aussi pour eux». Amoureux des animaux, Robert fait de l’équitation depuis l’âge de 14 ans. Chez lui, on peut voir des chevaux sur tous les murs.
« Le corps qui parle »
Utilise-t-il des paroles , des gestes particuliers, des prières ? On ne le saura pas. Mais il « procède de la même façon quel que soit le mal ».
Pas de pendule, juste les mains. Il n’opère jamais chez lui, toujours chez ceux qui le sollicitent. Jamais à distance par téléphone, mais parfois « sur photo de la personne entière ».
«Les maux auxquels j’ai affaire sont très souvent psychosomatiques. C’est le corps qui parle », dit-il.
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