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Depuis le début du mois d'avril, de plus en plus de plaintes ont été déposées par des victimes droguées après des piqûres à la seringue. Certaines d'entre elles ont été testées positives au GHB. Ce phénomène inquiète, mais encore aucun agresseur n'a été interpellé.
“Trois amis à moi avaient de drôles de traces sur le bras, comme une piqûre avec un petit bleu et des boutons rouges autour.” Un client de la boîte de nuit Le Lamartine, à Grenoble, écrit sur le compte Instagram Balance ton bar la situation à laquelle il a dû faire face avec ses amis. “À un moment de la soirée, on entend des échos dans la salle comme quoi un mec s’amuse à piquer les gens avec une seringue”, détaille-t-il.
Ce phénomène est de plus en plus fréquent depuis le début du mois d’avril. Des personnes piqueraient les clients de boîte de nuit avec du GHB sous forme liquide.
Cette substance, connue comme la “drogue du violeur”, donne des effets amnésiques et sédatifs. Le plus souvent dissoute dans des verres et indolore, cette nouvelle menace inquiète les jeunes et les autorités. Pour le moment, plusieurs plaintes ont été déposées contre X, puisqu’aucun agresseur n’a été retrouvé. Les établissements de nuit ont renforcé leur moyen de sécurité, même s’ils n’ont pas trouvé de seringue.
Des dizaines de cas ont été relevées partout en France. À Grenoble, la mère de Lilie, 18 ans, raconte la soirée qu’a passée sa fille: “Il y a eu un léger mouvement de foule durant lequel elle a senti une piqûre, comme l’un de ses copains qui était alors à côté d’elle. Ils sont aussitôt sortis et elle m’a téléphoné.” La maman l’emmène directement à l’hôpital, tandis que les premiers effets de la drogue se font ressentir. “Au bout d’environ une heure, elle s’est sentie partir. Elle était complètement HS, avec les yeux hagards, un peu de fièvre et des douleurs dans les articulations.” La famille a porté plainte, tout comme sept autres victimes de ces agressions dans la ville. Une enquête a été ouverte, précise le Dauphiné Libéré.
À Béziers, Arthur, lui aussi âgé de 18 ans, en a été victime. “J’ai senti comme une piqûre […]. En quelques minutes j’ai eu la tête qui tournait, puis un malaise et enfin mes jambes m’ont lâché“, explique-t-il au Midi Libre. Neuf autres personnes avaient porté plainte dans la nuit du 17 au 18 avril. Le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Béziers, Raphaël Balland, a incité les victimes à se déclarer au plus vite “afin de procéder à des prélèvements urinaires et sanguins immédiats, afin de déterminer si elles ont été effectivement victimes de l’administration d’une substance nuisible”.
Aucun des plaignants n’a subi des vols ou d’agressions sexuelles. Mais tous n’ont pas été testés positifs au GHB. Pourtant, elles ont bien ressenti les mêmes symptômes que les autres personnes. Le mystère plane encore alors pour elles, d’autant plus que les auteurs et les seringues n’ont pas été retrouvés dans chacune des enquêtes. Impossible donc d’établir leurs motivations.
Ces agressions soulèvent un autre problème auprès des victimes. Les seringues auraient pu leur transmettre le VIH, virus à l’origine du sida. Cette maladie peut être directement transmise dans le sang. Aucune information n’a révélé si les victimes ont été testées séropositives, mais un traitement leur a été administré.
“Même en l’absence d’administration d’une quelconque substance, l’auteur d’une piqûre dans de telles circonstances pourrait se voir reprocher le délit de ‘violences avec arme’, lui faisant encourir une peine de trois ans d’emprisonnement, même en l’absence d’incapacité totale de travail, et avec le même système d’aggravation des peines”, précise Raphaël Balland.
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