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Epinal – La Plaine
sam. 31/12/2022
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« Cela fait partie du boulot. On sait que l’on exerce un métier à risques. » Contacté dans sa brigade corse de Pietrosella, le maréchal des logis chef Sébastien Biette ne veut pas qu’on le prenne pour un héros. L’homme, originaire du Val-d’Ajol, estime qu’il a juste fait son devoir en sauvant de la noyade une mère et sa fillette.
Les faits se sont produits lundi, sur la plage d’Agosta à Albitreccia. Lors de cette matinée, une famille normande se promène au bord de la mer lorsque le père de famille de 54 ans, et sa fille de 4 ans, sont happés par une vague déferlante de deux mètres. La mère de famille se précipite et réussit à récupérer son enfant, mais elles sont ensuite emportées par le courant. Seule sur la plage, l’aînée de 10 ans appelle alors les pompiers pour qu’ils viennent au secours de sa sœur et de ses parents.
Informé du drame, Sébastien Biette fonce vers cette plage dangereuse avec son commandant d’unité. « Les vagues y atteignent des creux de trois mètres. Arrivé sur place, j’ai aperçu la maman et sa fille à 300 mètres du rivage », déclare ce gendarme qui a effectué sept ans de carrière au sein de la brigade d’Epinal. N’écoutant que son devoir, le militaire se rue dans une eau en furie et nage jusqu’à l’épuisement. Chaque seconde est comptée pour les deux victimes, à la limite de la rupture. Et après de longues minutes d’efforts, le gendarme vosgien arrive à leur hauteur et parvient à les sauver in extremis : « La mère était inconsciente et sa fille était en train de couler. Mais j’ai pu la saisir en plongeant mon bras. A deux secondes près, je ne l’avais pas », déclare-t-il.
Après avoir ranimé la fillette, le gendarme maintient comme il peut les deux victimes à la surface de l’eau, grâce aux deux bouées qu’il avait emmenées. Mais le père de famille, lui, reste introuvable. Il faudra encore attendre quelques minutes pour qu’un bateau vienne les récupérer et que le militaire vosgien administre les gestes de premiers secours à la maman.
Un peu plus tard, le corps du père de famille sera retrouvé à 200 mètres de l’endroit où se trouvaient son épouse et son enfant. Malheureusement, il est en arrêt cardio-respiratoire. Sa mort sera prononcée peu de temps après, à l’hôpital d’Ajaccio.
Quatre jours après l’événement, Sébastien Biette est encore marqué par l’événement, tout comme ses proches : « Sur l’instant, on ne réfléchit pas et on intervient… Mais ma femme a vécu une peur à retardement. D’autant que nous avons une petite fille de quatre ans. On transpose un peu… » Mais l’homme ne s’attarde pas davantage sur sa personne. Il se veut altruiste et pense à l’état de santé des deux victimes qu’il a vues de nouveau cette fin de semaine à l’hôpital. « Tout le monde va bien. La petite est traumatisée. Il faudra faire un travail psychologique avec elle. » C’est ce qu’on appelle « se soucier des autres ».

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