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Le préfet de police Didier Lallement a pris acte d’une «virulente opposition» d’Anne Hidalgo, dénonçant l’absence de proposition de la mairie sur le sujet.
La pression monte encore d’un cran entre la mairie de Paris et la préfecture de police, au sujet des toxicomanes du crack de la ville. Vendredi 28 janvier, le Préfet de police Didier Lallement a annoncé qu’il renonçait à déplacer les consommateurs actuellement installés dans le 19e arrondissement, près des portes de Pantin et d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).
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«Le Préfet de police prend acte de la virulente opposition de la maire de Paris à tout projet de déplacement des usagers du crack hors de la place Auguste Baron, allant jusqu’à envisager des recours juridictionnels contre lui», commence ainsi le communiqué de presse. Une référence aux menaces et protestations de la mairie de Paris, qui ne faiblissent pas depuis l’évocation d’un transfert vers le 12e arrondissement. Quelques jours auparavant, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait en effet demandé à la préfecture de chercher un lieu qui ne soit pas sur la voie publique. Un terrain de la SNCF avait été sélectionné près de la porte de Charenton. Le premier adjoint de Paris, Emmanuel Grégoire, avait critiqué un emplacement «trop éloigné du site historique [des toxicomanes], place Stalingrad», estimant que ces derniers n’y resteraient pas. Anne Hidalgo a même annoncé jeudi «saisir la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH)» sur le sujet.
Dans ces conditions, le Préfet «ne peut que constater [l’]empêchement par la Ville à réaliser l’évacuation vers le site du 12e arrondissement ou vers tout autre site, la mairie ayant refusé de faire la moindre proposition», poursuit la préfecture. Le Préfet de police Didier Lallement dénonce les conséquences pour les habitants du 19e arrondissement, qui «doivent désormais s’attendre à une occupation longue de l’espace public du square car c’est une illusion d’essayer de leur faire croire que des solutions rapides et simples sont possibles pour permettre à ces personnes de se soigner et de se réinsérer». Une critique directe de l’inaction municipale sur le sujet du crack.
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Le Préfet «continuera à demander à la Ville de Paris de nettoyer cette place des débris accumulés et transformés en cabanes, quitte à la réquisitionner à nouveau», comme cela a été le cas lundi 24 janvier, lorsque la préfecture a procédé au nettoyage des lieux. «Il refuse en effet, qu’un bidonville se construise à cet endroit masquant à la vue des policiers, les trafics» poursuit le texte, qui cite les résultats en matière de lutte contre les dealers, avec 388 interpellations pour trafic en 2021, et 419 personnes interpellées pour usage.
3570561 (profil non modéré)
le
C’est un eco quartier multiculturel….
femme outrée
le
Comment a-t-on pu imaginer un instant que déplacer le problème allait tout régler ?! Condamner les consommateurs n’est guère plus convaincant… Ce qu’il faut, c’est arrêter les trafiquants et – surtout – les condamner sévèrement : peine de prison ferme de plusieurs années et confiscation de la totalité de leurs biens puisque mal acquis. Mais qu’attend-on pour le faire ???!!!
dutch
le
Bobioland a gagné!
Les établissements pénitentiaires français comptaient au 1er novembre 72.809 détenus pour 60.698 places opérationnelles.
Lassée d’attendre, de réclamer justice, et sentant la situation s’enliser, l’une des victimes du couple a décidé de se faire justice elle-même en changeant les serrures de son appartement.
RÉCIT – Les riverains dénoncent les maux qui affectent le Champ-de-Mars et l’indifférence de la ville de Paris.
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Crack à Paris : la préfecture de police renonce à déplacer les toxicomanes vers le 12e arrondissement
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