l’essentiel Des dix plus grandes villes de Haute-Garonne, Cugnaux est, selon l'INSEE, celle qui grandit le plus vite : + 2,8 % d’habitants en plus chaque année, de 2014 à 2020. La ville a dépassé Plaisance-du-Touch et devient la sixième ville du département, en franchissant la barre des 20 000 habitants. Explications.
17004 habitants en 2014, 20 100 en 2020. Dans le top 10 des villes du département, Cugnaux affiche la plus forte progression : 2,8 % par an. Deux fois plus qu’entre 2009 et 2014.
Sur 2,8 %, 0,8 % est dû au solde démographique (davantage de naissances que de décès), 2 % au solde migratoire (des habitants venus d'ailleurs). Dans le top 20, seule Seysses, près de Muret, fait mieux. Cugnaux, sixième ville de Haute-Garonne, a dépassé Plaisance-du-Touch.

La croissance de la ville est depuis 10 ans un thème majeur des élections municipales. Avec une alternance à chaque fois. « En 2009, le plan d’urbanisme prévoyait 22 000 habitants en 2025. Nous étions 12 200 en 2001, 17 000 en 2014. J’ai été battu car on m’a reproché un nouveau quartier entre le centre et le lycée, un pôle culturel jugé démesuré, mais c’est après mon départ que la bétonnisation est partie dans tous les sens, à outrance » rappelle Philippe Guérin, maire de 2001 à 2014.

Les Cugnalais se souviennent de la piscine désuète, fermée, et du stade de foot, déplacé, et transformés en immeubles. Ou de champs ou vastes jardins, à la Cassagnère, proche de Tournefeuille mais loin de tout, où les logements ont poussé tels des champignons. «De 2014 à 2020, la municipalité précédente a ouvert les vannes. Le nombre de permis de construire était le double des objectifs fixés par la métropole. On n’a ni gare, ni tram, ni métro, actuel ou futur, comme Colomiers, Portet, Muret, Balma, Ramonville, Labège ou Blagnac, ce n’était pas normal », opine Frédéric Goudal, nouvel adjoint à l’urbanisme depuis 2020.
De la majorité éphémère de 2014 à 2020, l’ancien maire, Alain Chaléon, et son adjoint à l’urbanisme ont disparu de la scène politique. Passé dans l’opposition, Aurélien Andreu-Seigne reconnaît « quelques erreurs » mais justifie la forte urbanisation : « Cugnaux a rempli ses obligations dans l’accueil de nouvelles populations de la métropole, a répondu à la crise du logement social. Et rendu les prix de l’immobilier abordables, contrairement à Balma. Sur la Cassagnère, nous ne pouvions pas nous opposer légalement aux sept ou huit propriétaires qui ont fait valoir leur droit à la construction ».
Depuis trois ans, Frédéric Goudal et son maire, Albert Sanchez, tentent « de serrer la vis » : « On a revu des permis à la baisse, avec l’accord des riverains. On n’étudie que les projets proches des commerces, des établissements scolaires ou des transports en commun, les autres, on les balaie ».

Proche de Toulouse, des zones d’activités de Basso Cambo ou Portet, la ville a des arguments. « En 2018, on a trouvé une maison pas trop chère. Tournefeuille ou Portet étaient en dehors de notre budget. La crèche et l’école sont à 100 mètres, on fait nos courses à pied, il y a tout ce qu’il faut », sourit Lucas. « Mes filles sont autonomes, pour le collège et le lycée. On a des commerces de proximité, un beau marché, des loisirs sympas», confirme Emmanuelle, arrivée en 2017. La ville attire les investisseurs. Le magasin populaire Action vient d’ouvrir. En revanche, pour aller vers Toulouse et rentrer à Cugnaux en voiture, via Saint-Simon, matin et soir, il faut s’armer de patience. Parfois trois quarts d’heure. Lancés cette semaine, le Linéo 11 et de nouvelles lignes de bus ne suffiront sans doute pas.
 
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