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La taxe foncière augmente cette année pour de nombreux contribuables par l’effet conjugué d’une revalorisation générale adoptée par le Parlement mais aussi d’une hausse du taux décidée par de nombreuses communes.
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Taxe foncière : ces communes où la facture s’envole
Parmi les grandes villes, la hausse de la taxe foncière dépasse les 13 % à Marseille (en photo, le Vieux-Port).
VOLHA KAVALENKAVA/STOCK ADOBE
Avec la rentrée sonne aussi l’heure pour de nombreux foyers de la découverte du montant des impôts locaux dont ils vont devoir s’acquitter. Si la taxe d’habitation est en voie de disparition, sous l’effet de la réforme décidée par Emmanuel Macron durant son premier quinquennat, ce n’est pas le cas pour la taxe foncière. Cet impôt payé par les propriétaires, va même fortement augmenter cette année dans certaines communes.
L’évolution de la taxe foncière dépend en réalité de deux facteurs. D’abord la hausse générale votée chaque année dans le cadre du budget, suivant plus ou moins l’inflation. Celle-ci atteint 3,4 % en 2022, alors qu’elle n’était que de 0,2 % l’année précédente. Ensuite, et surtout, le montant à payer varie aussi en fonction des décisions des différentes collectivités qui peuvent augmenter (ou réduire) le taux qu’elles appliquent.
Or, selon les chiffres compilés par le cabinet spécialisé FSL, plus du quart des grandes villes et de leurs intercommunalités ont décidé de relever leur taux de taxe sur le foncier bâti en 2022. L’augmentation moyenne atteint 1,9 %. C’est la plus forte progression depuis 2010.
Cette moyenne manque évidemment de fortes disparités. Certains contribuables voient en effet leur facture flamber. Parmi les grandes villes, c’est Marseille qui se singularise. La hausse y dépasse 13 %. Strasbourg ou Nantes connaissent également de fortes progressions, respectivement de 8,9 et 7,8 %.
D’autres collectivités affichent des bonds encore plus importants. Le record revient à Mantes-la-Jolie (Yvelines) avec une hausse de près de 19 %. Bagnolet (Seine-Saint-Denis) et Martigues (Bouches-du-Rhône) complètent le podium.
Le montant de la taxe foncière des ménages peut aussi varier en fonction des travaux d’aménagement ou d’agrandissement que ceux-ci effectuent. C’est le cas par exemple pour l’installation d’une piscine, que le fisc s’attache désormais à mieux détecter.
La Direction générale des finances publiques (DGFIP) a ainsi annoncé la semaine dernière que l’utilisation de logiciels d’intelligence artificielle sur des images aériennes avait permis de repérer de nombreuses piscines non déclarées.
Cette traque aurait ainsi permis de recenser 20 000 piscines supplémentaires dans les neuf départements où elle a été expérimentée (Alpes-Maritimes, Var, Bouches-du-Rhône, Ardèche, Rhône, Haute-Savoie, Morbihan, Maine-et-Loire et Vendée). De quoi rapporter 20 millions d’euros supplémentaires aux collectivités, se félicite la DGFIP qui entend désormais généraliser cette technique à l’ensemble du territoire et même l’étendre à « d’autres formes de bâti non déclaré », comme des dépendances, des vérandas ou de grands abris de jardin.
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