Après deux saisons délicates, pour cause d’épidémie de Covid-19, les stations de ski doivent ouvrir normalement au courant du mois de décembre 2022. Cette année, la problématique est surtout liée aux conditions d’enneigement, au regard du changement climatique. Retour sur les dates d’ouverture et de fermeture des stations et des pistes de ski pour la saison 2022-2023.
Les skieurs qui veulent profiter des week-ends à la neige sans bouchons sur la route ni affluence des familles avec enfants dans les remontées mécaniques pendant les vacances scolaires ont le choix. Plusieurs stations ouvrent généralement dès la fin novembre, tandis que les autres ouvrent progressivement à partir du 3 décembre ou du 10 décembre (toute la semaine ou seulement le week-end selon les stations). C’est le cas notamment des stations Les 2 Alpes, Courchevel, Valloire, Val Thorens et les Orres, sous réserve des conditions d’enneigement bien sûr. Parfois, l’ouverture des pistes n’est que partielle.
Certaines stations doivent généralement attendre le début des vacances scolaires de Noël (le samedi 17 décembre 2022 ou la veille) pour ouvrir leur domaine skiable, sauf si les conditions d’enneigement permettent une ouverture avant la date prévue.
Le tableau suivant vous indique les dates d’ouverture et de fermeture des stations de ski en France pour la saison 2022-2023. Un calendrier susceptible de varier en fonction de la situation sur le front de l’épidémie de nouveau coronavirus, mais aussi des conditions climatiques.
Les dates indiquées sont valables pour le ski alpin (sauf indication contraire).
 
* À Tignes, l’ouverture du glacier de la Grande Motte pour la pratique du ski d’automne – traditionnellement fixée à la mi-octobre – n’a pas pu avoir lieu en octobre 2022. Les explications avancées : un hiver 2021-2022 qui n’a pas pu générer un cumul de neige satisfaisant, suivi d’un printemps et d’un été 2022 particulièrement chauds.
** À La Clusaz, le calendrier d’ouverture et de fermeture 2022-2023 varie selon les massifs :
En cas d’enneigement précoce, certaines stations de haute altitude peuvent ouvrir leur domaine pour la pratique du ski alpin dès les vacances de la Toussaint.
Seuls deux domaines skiables sont habituellement ouverts à partir du mois de novembre de chaque année, permettant de proposer du ski d’automne :
Mais pour l’exercice 2022-2023, faute d’enneigement, Tignes n’a pas inauguré la saison de sports d’hiver sur son glacier à la Toussaint 2022. Traditionnellement, le glacier de la Grande Motte à Tignes ouvre à la mi-octobre. Sur ce domaine, la glisse n’est pas recommandée pour les débutants. Une tarification spécifique est généralement appliquée.
De même, le manque de neige a empêché l’ouverture du glacier des 2 Alpes en octobre 2022.
Cette année, il faut donc attendre au plus tôt le 19 novembre pour rechausser les skis en se rendant dans la station de Val Thorens.
Pour les vacances de la Toussaint 2022, les pistes de ski et de VTT du glacier des 2 Alpes n’ont pas ouvert, faute de neige. Lors de la saison précédente, il avait ouvert entre le 23 octobre et le 7 novembre 2021. Le glacier était resté fermé en 2017, 2018 et 2019, là encore faute de neige. Il avait été contraint de fermer le 29 octobre 2020 à cause de la situation sanitaire liée à la Covid-19.
Envie de partir en vacances au ski en 2023 ? Avec un petit budget, attendre mars ou avril peut être un bon compromis car février est le mois le plus cher.
Le niveau d’enneigement des domaines skiables est bien souvent au cœur des préoccupations de ceux qui partent en vacances à la neige après la haute-saison, en particulier à partir de la mi-mars et pendant les vacances de Pâques. D’autant qu’il est difficile de prévoir à l’avance quelles stations auront encore assez de niveau d’enneigement pour skier.
En principe, mieux vaut aller dans les stations de ski les plus hautes en altitude pour espérer avoir de la neige au printemps. Mais ce n’est pas une garantie, compte tenu du dérèglement climatique se manifestant par une douceur des températures ces dernières années, mais aussi par des chutes et des niveaux d’enneigement exceptionnels comme durant l’hiver 2018.
Exemple, dans les Alpes du Nord pendant la saison 2016-2017 :
La saison 2016-2017, la fonte des neiges printanière a débuté avec près un mois d’avance. La hauteur de neige au sol au pied des pistes de L’Alpe d’Huez (1.860 m d’altitude) est passée :
Cependant, ces stations en haute altitude sont aussi souvent celles disposant de la meilleure couverture par les canons à neige artificielle. Globalement, 35% des domaines skiables de France étaient couverts par des enneigeurs lors de la saison 2016-2017.
À partir du mois de mars, les températures remontent et deviennent un peu trop douces pour que la neige tienne sur les pistes. Les stations comme Combloux en Haute-Savoie, Autrans en Isère et Métabief dans le Doubs (massif du Jura) sont souvent parmi les trois premières qui ferment, à partir de mi-mars.
Pour espérer profiter encore à cette période d’une bonne poudreuse, il est préférable de se rendre près des sommets, par exemple :
Rien ne dit, pour l’heure, qu’il sera possible d’emprunter les pistes de ski en mars 2022, compte tenu du réchauffement climatique.
Quelques stations accueillent traditionnellement les skieurs jusqu’à fin avril, voire début mai, pour profiter encore des joies du ski avec des tarifs avantageux par rapport à la haute saison.
Avec 99% de son domaine située à une altitude de 2.000 mètres ou plus, Val Thorens est la plus haute station d’Europe (2.300 mètres). C’est aussi le point culminant du domaine des 3 Vallées. Lors de la saison 2022-2023, l’exploitant des remontées mécaniques de la station offre une « garantie neige » jusqu’au 8 mai 2023. Attention : ce dispositif n’est pas une garantie d’enneigement à proprement parler mais une offre de remboursement sous forme d’avoir et sous conditions des journées de forfait Val Thorens-Orelle, au titre des pistes fermées en raison d’un manque de neige.
Autres stations parmi les meilleures pour skier au printemps :
Les autres stations ferment plus tôt, pour l’essentiel dès le début du mois d’avril.
Que se passe-t-il lorsqu’on a effectué une réservation dans une station de ski obligée de reporter l’ouverture de son domaine faute de neige ? Dès lors que la station décide de repousser l’ouverture de son domaine skiable à cause d’un trop faible enneigement, elle est tenue d’en informer les personnes qui ont réservé un hébergement ou qui ont payé un forfait. Dans ce cas, les clients bénéficient d’un remboursement des forfaits et hébergement préalablement achetés. Ce remboursement s’applique même s’ils n’ont pas souscrit d’assurance annulation. Ils doivent se rapprocher de l’organisme auprès duquel ils ont réservé leur forfait de ski ou de leur contact hébergeur pour ce qui est de l’hébergement.
À quel dédommagement a-t-on droit lorsque, durant un séjour au ski, un événement empêche l’utilisation de son forfait ? Il est possible d’être dédommagé, mais seulement dans certaines conditions. Cela dépend, en fait, de la raison ayant empêché de profiter de ses journées de ski. Dès lors que cet empêchement tient du fait du skieur (maladie, accident, incapacité de venir en station…), le professionnel n’est pas tenu de le dédommager. En revanche, le forfait non utilisé peut parfois être remboursé via la souscription, au préalable, d’une assurance ski.
En revanche, si la non-consommation du forfait lors de la période d’ouverture est liée à un problème non imputable au skieur (défaillance des remontées mécaniques électrique, matériel endommagé, intempéries), ce dernier peut prétendre à un remboursement partiel ou total par l’exploitant du domaine skiable. Pour ce faire, il faut avoir souscrit un forfait séjour (qui court de un à sept jours). De plus, seul un arrêt complet et consécutif des remontées mécaniques de plus d’une demi-journée peut donner lieu à un dédommagement du préjudice subi. IMPORTANT : les modalités de remboursement étant propres à chaque domaine skiable, il est fortement conseillé de se renseigner en amont.
Les dédommagements proposés aux skieurs concernés peuvent prendre plusieurs formes :
La demande de dédommagement doit être effectuée à la billetterie ou la caisse auprès de laquelle le forfait a été acheté.
Concernant l’hébergement, les conditions de remboursement varient selon que l’hébergement a été loué auprès d’un professionnel ou d’un particulier. Dans tous le cas, le dédommagement varie en fonction des politiques d’annulation mises en place par le loueur. D’où l’intérêt, là encore, de prendre connaissance des conditions d’annulation avant de signer un engagement.
Que se passe-t-il si, durant le séjour, la station de ski doit fermer de manière anticipée en cas de force majeure (faute d’enneigement, par exemple) ? En cas de fermeture de la station par l’exploitant avant la date de la fin de saison initialement annoncée, le skieur peut bénéficier du remboursement de son forfait (hors forfait saison et activités non ski). Les modalités figurent dans les conditions de remboursement propres à chaque station. Il est, là encore, vivement conseillé de souscrire une assurance ski. A noter toutefois que la Garantie neige sera souvent peu utile, dans la mesure où elle impose des conditions draconiennes, mais aussi parce que la plupart des stations disposent de canons à neige.

Depuis le 1er novembre 2021, les pneus hiver (ou les chaînes et autres chaussettes à neige) sont obligatoires entre le 1er novembre et le 31 mars (pour cette saison, c’est donc entre le 1er novembre 2022 et le 31 mars 2023) pour circuler sur les routes des stations de ski (mais aussi dans certaines communes des départements de zones dites « de montagne »).
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