Ce vendredi 4 novembre, les espaces aériens espagnol et français ont été temporairement fermés en raison des risques liés à la retombée “incontrôlée” de la fusée chinoise Long March 5B. En Corse, des retards ont été enregistrés dans les principaux aéroports de l’île.
L’espace aérien des aéroports de Corse mais aussi de Barcelone, Ibiza et Tarragone ont été fermés temporairement ce vendredi 4 novembre dans la matinée en raison des risques liés à la retombée “incontrôlée” de la fusée chinoise Long March 5B. 
Dans un tweet, la direction française de l’aviation civile a indiqué : “En raison de la rentrée dans l’atmosphère terrestre de débris spatiaux issus d’une fusée chinoise, la France a décidé de fermer son espace aérien situé au sud de la corse de 9h30 à 10h30.
Selon nos informations, les couloirs aériens de Bastia et Ajaccio ont été fermés durant 30 minutes, occasionnant des retards d’environ une heure à destination et en provenance de Corse.  
Malgré un retour à la normale annoncé dans la journée, des retards étaient encore observés en fin d’après-midi, notamment au départ et à l’arrivée de Paris Orly. 

Fin de course dans le Pacifique
La fusée avait décollé de la province chinoise du Hainan lundi 31 octobre et transportait le module final de la construction de station spatiale chinoise Tiangong. Selon Aerospace Corp, une entreprise américaine spécialisée dans l’aérospatial, le morceau de la fusée qui doit revenir sur Terre de façon incontrôlée a une masse estimée à « 22,5 tonnes, soit la taille d’un immeuble de 10 étages ». La société anticipe qu’environ 5 à 9 tonnes de la fusée pourraient atteindre le sol.
Devant initialement finir sa course dans l’océan Indien, le lanceur a fini sa descente à 11h01 (heure française) au sud de l’océan Pacifique, a confirmé l’United States Space Command. 
Ce n’est pas la première fois que la Chine perd le contrôle d’un objet spatial lors d’un retour sur Terre. En juillet, les restes d’une fusée chinoise étaient tombés dans la mer de Sulu, aux Philippines, ce qui avait provoqué l’ire de responsables américains, dont ceux de la NASA, qui avaient reproché à Pékin de ne pas avoir partagé les informations sur la chute potentiellement dangereuse de ces débris.
En 2020, des débris d’une autre fusée Longue Marche s’étaient écrasés sur des villages en Côte d’Ivoire, provoquant des dégâts, mais sans faire de blessés. Le géant asiatique investit des milliards d’euros depuis plusieurs décennies dans son programme spatial.  

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