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Après le coup de frein monumental du Covid, les vols ont repris de plus belle : les compagnies à bas coût ouvrent des lignes et renforcent leur présence, notamment à l’aéroport de Nice. Entre transition énergétique et inflation, quel est l’avenir de l’aérien à bas coût chez nous ?
Ça plane toujours pour le low cost. En témoigne le leader du genre: easyJet. Vingt-six ans après l’ouverture de sa première ligne reliant Nice à Luton, la compagnie britannique semble garder le vent en poupe.
Après la période Covid ayant fortement impacté le secteur aérien – Easyjet a enregistré une perte de 835 millions de livres sterling en 2020 -, le trafic a repris de plus belle. En témoigne cet été touristique record en termes d’affluence sur la Côte d’Azur.
Mais comment le low cost s’est-il fait une place aux côtés des grandes héritières sur le tarmac? “Nous sommes dans vingt-deux aéroports en France et dans les trois parisiens: Beauvais, Roissy, Orly”, résume Bertrand Godinot, directeur France d’easyJet qui met en avant la force de frappe régionale de la firme qui possède sept bases dans l’hexagone. Dont celle de Nice venant de célébrer ses dix ans.
Autre point fort – et non des moindres – le large choix de destinations. À ce jour, ce sont trente-neuf possibilités qui s’offrent aux voyageurs (et bientôt quarante) depuis la plateforme azuréenne: d’Ibiza à Tel-Aviv en passant par Naples et Genève. En face, les concurrents du vol à bas coût se partagent la carte de l’Europe: “Notre présence est notre force.”
Du côté de Vueling on trouve aussi bien Dakar que Corfou ou encore Split. Vous l’avez compris: certaines destinations doublonnent quand d’autres sont des exclusivités.
C’est aussi une plus grande souplesse qui leur permet d’expérimenter de nouveaux axes. “Leur structure leur permet plus de facilités pour ouvrir des lignes pour faire un test”, soutient Franck Goldnadel, président du directoire aéroports de la Côte d’Azur.
Le “cheap flight” (1) gagne du terrain.
En témoigne notamment le parti pris de Volotea qui, depuis sa base de Marseille, renforce son offre en novembre pour l’Algérie avec Annaba et Béjaïa. Même tendance pour la filiale d’Air France: Transavia opère vingt nouveaux trajets cet hiver. Avec un engagement de jusqu’à deux vols par semaine entre Nice et Tunis dès le 2 novembre.
Pour autant, ce marché promettant des billets moins onéreux doit faire face aux défis environnementaux.
“Notre promesse, avant d’atteindre le zéro carbone d’ici 2050 est de réduire de 35% nos émissions d’ici 2035”, promet le dirigeant de la compagnie. Mais comment transiter jusque-là (2)? “Cela passe par le renouvellement de la flotte, les nouveaux appareils sont au moins 15% plus économes.” Du 100% Airbus pour consommer moins avec une utilisation dès que possible du fameux SAF, le carburant durable d’aviation.
Des investissements qui posent une question: le low cost va-t-il encore bien porter son nom? “Nous voulons rester accessibles et resterons compétitifs”, promet Johan Lundgren, directeur général d’easyJet qui vient à rappeler que personne n’est épargné par les hausses de prix, notamment du carburant. Pour rappel, en août, le boss de Ryanair, Michael O’Leary a donné le ton en annonçant la fin des billets à dix euros. Des tarifs devenus collectors.
1. Vol pas cher.
2. Le programme suit l’initiative SBTi (issue d’un travail entre le World resources institute, la WWF et le Carbon disclosure project) qui demande une décarbonation sans compensation carbone hors-secteur ou “d’autres mécanismes de marché”.
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