Le mouvement écologiste Dernière rénovation a organisé un nouveau blocage ce jeudi à Paris. Plusieurs militants ont bloqué une partie de la rue de Bercy, dans le XIIe arrondissement, à partir de 9h45.
Cette action intervient à l’occasion de la Journée contre la précarité énergétique, alors que l’objectif de cette organisation est justement de faciliter la rénovation des logements, en particulier les passoires thermiques, d’ici 2040. Le choix de la rue de Bercy n’est pas anodin. Elle longe le ministère de l’Économie et des finances. Les militants tentent ainsi d’interpeller le gouvernement afin d’obtenir des crédits. Une action similaire a également été organisée à Toulouse (Haute-Garonne).
ACTION EN COURS | @derniere_renov @alliancecitoyen @amisdelaterre

9h45. Blocage de l’accès au ministère de l’Economie et des Finances pour soutenir les 12 millions de personnes précaires énergétiques en France. [1]#derniererenovation #a22network #PrécaritéEnergétique pic.twitter.com/BjmD5u10ys
« La précarité énergétique tue, gouvernement coupable », était-il notamment écrit sur une banderole. « La France compte plus de 5 millions de passoires thermiques sur son territoire. Ce fléau du mal-logement condamne une part importante de la population à devoir payer des factures d’énergie indécentes et à avoir froid l’hiver. La précarité énergétique c’est dans un logement avec de l’humidité, des moisissures et une mauvaise ventilation. Ces conditions de vie dégradées provoquent ou aggravent de nombreuses maladies respiratoires et causent chaque année plus de 2200 décès », met en avant Dernière rénovation.
Parallèlement au blocage, des personnes se sont rassemblées aux abords de l’entrée du ministère. Elles ont brûlé des factures d’énergie. Le groupe écologiste met en avant le fait que la question n’est plus de savoir si les gens veulent bien payer leur facture mais que de plus en plus de personnes en sont incapables financièrement.
Des personnes en situation de précarité énergétique brûlent leurs factures. Dans un contexte d’inflation douloureux, cette action symbolique vise à alerter le gouvernement sur la situation préoccupante des 12 millions de précaires énergétiques en France.#Precariteenergetique pic.twitter.com/F9YFdzcain
Gabriel Mazzolini, porte-parole de l’association de protection de l’environnement Les Amis de la Terre, explique que « si on veut rénover 700 000 logements supplémentaires par an c’est 5 milliards de plus par an. Le gouvernement est d’accord pour faire de la rénovation, l’opposition aussi. Qu’est-ce qu’il manque ? » Au micro de l’agence de presse CLPRESS il rappelle que le France a mis en place au début de la pandémie de Covid-19 le principe du « quoi qu’il en coûte » et s’étonne que des crédits ne soient pas débloqués plus facilement.
Revenant sur la mise en scène avec les factures brûlées, il explique qu’« avec le terme de passoire thermique on a parfois du mal à voir ce qu’il y a derrière. Derrière, ce sont des vies. On ne va pas pouvoir avancer à coups de bouclier tarifaire. Il faut des solutions de long terme. »
Abondant dans ce sens, Maïder Olivier, porte-parole de l’association Alternatiba Paris a expliqué sur place qu’« on veut de l’argent pour la rénovation des passoires thermiques. En brûlant les factures, on veut montrer que la violence n’est pas dans ce geste mais dans le montant de celles-ci. On veut aussi dénoncer l’inaction du gouvernement sur lequel on veut mettre la pression ». Elle promet de nouvelles opérations de blocage dans les prochains jours.
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