Rebondissement dans l’enquête sur la disparition de l’employée de l’hôpital d’Avignon dont les ossements avaient été retrouvés quelques mois plus tard par des chasseurs. Son ex-compagnon a été mis en examen à Nîmes pour enlèvement et séquestration suivis de meurtre, et placé en détention provisoire.
On l’avait surnommé “la disparue de l’hôpital d’Avignon” tant sa disparition était mystérieuse.
C’est un rebondissement majeur dans cette affaire :  l’ex-compagnon de  Marie-Pascal Sidolle, employée de l’hôpital d’Avignon qui vivait à Roquemaure, restée introuvable durant deux ans, a été mis en examen et écroué.
L’homme âgé de 58 ans a été mis en examen ce vendredi au tribunal judiciaire de Nîmes pour « enlèvement et séquestration suivis de meurtre », et placé en détention provisoire. Il est suspecté d’avoir tué son ex-compagne et mère de sa fille, annoncent nos confrères d’Objectif Gard. Une information confirmée par Eric Maurel, procureur de la République à Nîmes.

Marie-Pascale Sidolle avait disparu le 14 avril 2019. Elle s’était volatilisée sur le parking de l’hôpital d’Avignon où elle venait prendre son service un lundi de Pâques. Elle avait quitté un quart d’heure plus tôt son domicile de Roquemaure où elle vivait seule depuis quelques mois après s’être séparée de son compagnon. Sur les caméras de videosurveillance de l’hôpital, on la voyait  arriver seule dans sa voiture au centre hospitalier.

Quelques minutes plus tard, elle en ressortait toujours dans sa voiture, mais accompagnée d’un homme à la place du conducteur. Le téléphone de Marie-Pascale Sidolle avait borné près d’un bois à Pujaut. Il avait été fouillé par les enquêteurs. Puis la voiture de l’enseignante avait été retrouvée calcinée à Avignon. La quinquagénaire, unanimement décrite comme ponctuelle et sérieuse dans son travail, ne donnera plus de signe de vie.

Ses ossements étaient découverts par des chasseurs deux ans plus tard dans la garrigue, sur la commune d’Aramon dans le Gard, à une quinzaine de kilomètres d’Avignon. Des analyses ADN confirmaient l’identité de la victime. Une information judiciaire pour “meurtre et enlèvement” était ouverte par le parquet de Nîmes. L’enquête a stagné jusqu’à l’arrestation de l’ancien compagnon de la victime. L’homme, employé dans la logistique, a été arrêté à Avignon mercredi 6 juin. Il clame son innocence. Le faisceau d’indices et ce qu’ils appellent des charges ne sont que des impressions”, s’indigne Me Carmelo Vialette, son avocat.
 Il clame son innocence. Le faisceau d’indices et ce qu’ils appellent des charges ne sont que des impressions,
Avocat de l’ex-compagnon de Marie-Pascale Sidolle
“C’est une arrestation par défaut”, ajoute l’avocat dans une enquête qui stagne depuis un an.

Le suspect a -t-il été identifié par les caméras de videosurveillance comme étant le conducteur de la voiture dans laquelle est repartie Marie-Pascale Sidolle ? “L’identification est impossible à cause de la mauvaise résolution de la bande enregistrée”, affirme le conseil du suspect. Il va faire appel du placement en détention et déposer une requête en nullité dans la semaine à venir.
L’ex conjoint de la victime avait, selon nos confrères du journal Le parisien, un solide alibi permettant de le mettre hors de cause. Il était chez lui au moment de la disparition de Marie-Pascale Sidolle et n’en serait pas sorti d’après les caméras de surveillance de sa résidence. Un alibi aujourd’hui battu en brèche par les dernières investigations : il aurait pu s’extraire de chez lui par une issuehors du champ de ces caméras de surveillance.
Stéphanie Sidolle, la fille de la victime et du principal suspect s’est en revanche réjouie de cette arrestation sur les réseaux sociaux. Après toute cette attente ! Que justice soit enfin faite pour ma mère. On ne lâche rien ! On continue !!! Elle le mérite !!! En sa mémoire ! Que justice lui soit rendue et que la vérité éclate au grand jour !!!!!”, a écrit la jeune femme sur Facebook.

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