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INFOGRAPHIES – Dans une région où les logements sont plus énergivores qu’ailleurs, les ventes semblent se focaliser peu à peu sur les biens les mieux notés.
Par Jean-Bernard Litzler
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Publié le
Ces dernières semaines, plusieurs études ont fait état d’un fort mouvement de ventes de passoires énergétiques de la part de propriétaires craignant les réglementations à venir. Le lien de causalité n’est cependant pas facile à établir puisque d’autres spécialistes ont souligné que les nouvelles règles du calcul du DPE (diagnostic de performances énergétiques) faisant baisser la note de bon nombre de logements, il est normal que l’on retrouve en vente un plus grand nombre de ces mauvais élèves.
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De leur côté, les notaires du Grand Paris ont voulu se pencher sur les bons élèves du logement ancien. Leur idée? Voir si les nouveaux principes donnent déjà un coup de fouet aux ventes des maisons et appartements les mieux notés. Sans se départir de leur légendaire prudence, les notaires concluent dans une étude récente que la progression se fait lentement mais sûrement.
En 10 ans, la part des logements anciens classés A et B dans les ventes totales est passée de 1,1% à 5,8%, pour les appartements, et de 1,1% à 3,2%, pour les maisons. Rien de très surprenant à ce que ces chiffres restent faibles, ces deux classes énergétiques étant quasiment réservées aux logements neufs et à ceux qui ont subi une rénovation très lourde.
Les améliorations sont plus notables pour les ventes de logements de classe C qui ont quasiment doublé (passant de 6,8% à 12,8% pour les appartements et de 9,1% à 16% pour les maisons). La part des ventes des classes D et E se maintient globalement (autour de 70%) mais les passoires sont, elles, en net recul. Les appartements classés F et G reculent de 22% à 9,3%, les maisons passant de 21,3% à 13,1%.
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L’étude note par ailleurs de très fortes disparités entre les départements franciliens. À Paris, les appartements performants ne concernent que 3,1% des ventes contre plus de 14% de «passoires énergétiques». Une situation notamment due à la forte proportion de logements de petite taille n’ayant pas bénéficié de rénovation depuis longtemps. À l’inverse, la Seine-et-Marne connaît plus de ventes d’appartements économes (9,1%) que de passoires (6,9%) pour ses appartements. Il est vrai que le parc s’y est beaucoup développé au cours des années 2000 avec des logements bien isolés.
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Les maisons, quant à elles, naturellement plus gourmandes en énergie, présentent de piètres performances. Selon les départements, la part des «passoires énergétiques» (classes F et G) est 2 à 9 fois plus importante que celle des maisons performantes (classes A et B). Deux départements affichent des résultats particulièrement médiocres: la Seine-Saint-Denis et le Val d’Oise avec respectivement 15,5% et 14,4% de ventes de maisons énergivores contre seulement 1,7% et 2,4% de maisons basse consommation.
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Dans Paris, beaucoup de magnifiques haussmanniens sont classes F et G.
On ne peut pas améliorer leur statut sans toucher à la façade de l’immeuble. Autant dire qu’ils resteront G a vie. Si les
copropriétés ne veulent pas mettre en œuvre ces travaux, ce que l’on peut comprendre pour des raisons esthétiques, il n’y a aucune contrainte pour louer le bien. La loi prévoit des exceptions.

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