Dans le département des Pyrénées-Orientales, la demande ne cesse de croître et les biens se vendent en quelques heures seulement. Sarah Desclaux, directrice transaction de l’Agence Peyrot, explique que les secteurs de montagne tirent leur épingle du jeu après la crise sanitaire.
Il se porte très bien et ce pour plusieurs raisons. La première, c’est que le département des Pyrénées-Orientales est attractif. Nous avons à la fois la mer, la montagne, la ville et la campagne, ce qui est très apprécié. De plus, les taux d’intérêt des prêts bancaires sont toujours bas et certains primo-accédants qui ne pouvaient pas acheter il y a quelques années peuvent désormais prétendre à acquérir un logement. De plus en plus de locataires veulent donc être propriétaires.
Ils viennent de plus en plus d’autres régions. Nous avons toujours eu des acquéreurs venant de régions extérieures, ils représentaient déjà 30 % de nos clients avant la pandémie. Mais cette tendance s’est accentuée avec la crise sanitaire et ces acquéreurs représentent désormais entre 40 et 45 % de nos clients. Il s’agit de retraités pour beaucoup d’entre eux et la plupart achètent une résidence principale.
La tension s’accentue car la demande est supérieure à l’offre et les prix étaient à la hausse depuis quelques mois. Ils ont tendance à stagner davantage en ce moment.
Ils sont toujours présents, alors que nous craignions après la crise sanitaire qu’ils ne se mettent en retrait. Ils sont donc toujours actifs et nous remarquons qu’ils sont même de plus en plus jeunes, grâce aux taux d’intérêt.
Le prix immobilier dans les Pyrénées-Orientales s’élèvent à 2 200 €/m².
Oui ils ont changé. Ce que nous observons, c’est que beaucoup d’acquéreurs fuient les villes et viennent s’installer dans les petits villages de montagne et sur des communes proches de la mer, pour bénéficier d’un espace extérieur. C’est l’un des critères devenus incontournables ces derniers mois, même pour les appartements. Le type de bien le plus demandé reste la villa avec jardin et piscine, avec 3 à 4 chambres. C’est sur ce genre de bien que nous avons de plus en plus de mal à répondre car les stocks diminuent.
La fourchette est vaste selon les communes. Pour un T2, il faut compter au minimum 90 000 €. Si l’on souhaite une maison de village avec un extérieur, il faut tabler sur 200 000 € en moyenne et pour une villa de 120 m² avec piscine et 4 chambres, il faut prévoir autour de 350 000 €.
Torreilles et Canet sont très recherchées et tout le secteur de montagne rencontre un franc succès ces derniers mois. Dans les communes de montagne, les biens s’arrachent et sont vendus très rapidement, parfois même sans que la publicité soit nécessaire.
Oui ils souhaitent s’isoler, se mettre au vert, se réfugier en cas de reconfinement. Ils souhaitent aussi télétravailler dans un milieu plus naturel. Il ne faut pas oublier qu’à l’heure actuelle, beaucoup de frontières sont encore fermées et certains pays toujours inaccessibles. De ce fait, il est plus difficile de se déplacer et nous avons déjà connu des rayons de circulation restreints. La montagne représente donc une échappatoire, notamment pour les habitants des zones urbaines qui préfèrent profiter d’une résidence secondaire en pleine nature.
Sarah Desclaux, directrice transaction de l’Agence Peyrot
Absolument, les rendements locatifs sont excellents. Il ne faut pas oublier qu’à la montagne, on profite de deux saisons, car ce secteur attire beaucoup de vacanciers à la fois l’hiver et l’été, contrairement à la mer qui attire principalement les vacanciers l’été seulement.
Un bien au juste prix et sans défaut particulier se vend en 72h en moyenne actuellement sur l’ensemble du département, qu’il s’agisse d’un secteur de montagne ou proche du littoral. Il s’agit du délai suffisant pour le proposer aux prospects, le faire visiter et recevoir une offre.
Si l’on part de Perpignan, il faut savoir que la ceinture perpignanaise comporte encore des prix élevés. Pour avoir une maison de belle dimension avec un terrain à Perpignan ou Saint-Estève, il faudra prévoir 350 000 € alors qu’en s’éloignant dans les terres, à Rivesaltes ou Espira-de-l’Agly, par exemple, la même maison s’achète plutôt autour de 280 000 €. De plus, les terrains sont plus grands dans les terres que dans les communes sur le littoral.
Nous sommes très confiants car l’immobilier reste une valeur refuge et le département est particulièrement attractif. La montagne et la mer sont à proximité, l’Espagne n’est qu’à une heure, le littoral est très beau, les communes se sont très bien développées, les commerces sont nombreux et  le climat est agréable.
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