Publié le 14/10/2020 à 11h15
Geneviève Thivat
« J’ai d’abord posté une annonce via la Chambre des métiers du Puy-de-Dôme en décembre 2019. Ne voyant rien venir, je me suis tournée, cet été, vers Le Bon Coin et ma page Facebook. Cela n’a rien donné non plus. J’ai fait appel ensuite à SOS Villages de TF1. Là, j’ai reçu des propositions très fantaisistes… »
À l’heure de la retraite et bien qu’elle ait l’entrain de la jeunesse, Françoise Joyeux cherche à transmettre son fonds de commerce. Toute une carrière dans la coiffure, un salon qui tourne bien, pas d’employé à reprendre, une décoration des lieux refaite régulièrement et bien entretenue… Elle pensait que cette transition se passerait d’une tout autre manière.
« C’est un peu triste de voir que je n’ai pas un seul ou une seule candidate. Pourtant le salon est bien placé », souligne Françoise Joyeux. Il est vrai que le salon, situé boulevard Henri-IV, est tout près de l’emblématique mairie ronde et puis les stationnements gratuits sont légion à proximité.

« Je ne comprends pas, c’est un beau métier. En tant qu’indépendant, on organise ses journées comme bon nous semble. Le contact avec la clientèle est agréable. C’est varié, intéressant et nous avons la chance de pouvoir faire plaisir aux gens en les coiffant. C’est gratifiant et quand on rentre chez soi, on est heureux. »
À Ambert, il y a neuf salons mais il y a de la place pour tout le monde. Avant, il y avait moins de salons mais plus de salariés donc, c’est pareil aujourd’hui. L’offre correspond à la demande. 
Cela n’a d’ailleurs pas fait un pli pour Françoise Joyeux : ce serait ce métier et rien d’autre : « J’ai grandi à Job et je crois que j’ai toujours voulu faire cela. Ça remonte à toute petite. Après la troisième, mes parents m’ont poussée à aller en seconde mais j’ai bien vu que ce n’était pas fait pour moi. J’ai ensuite fait une école de coiffure à Clermont-Ferrand, à Marie-Curie. J’ai fait un stage à Ambert chez Jeannette. À l’époque ce n’était pas les 35 heures. J’ai trouvé du travail facilement, à Courpière, Gannat… »
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« Je suis là depuis 1983. Ça fait 37 ans?! J’adore Ambert. Le tissu associatif est formidable. Il y a tout ce qu’il faut en matière de commerces. Et avec mon mari, nous habitons Job. Cela fait trois ans que je tiens le salon toute seule. Il faut bien reconnaître que c’est mieux quand on souhaite transmettre une affaire. »
Françoise Joyeux (empty)
Son annonce passée via la Chambre des métiers est désormais en ligne sur la page d’”Entreprendre en Livradois” du site Internet du Parc régional Livradois-Forez. Elle est parue également sur le nouveau site Internet Envie d’R qui couvre Auvergne Rhône-Alpes. 
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« Locaux lumineux, surface de 70 m2 comprenant un double espace de coiffure, toilette et pièce de repos avec accès sur cour. Trois places de coiffage, deux bacs à shampooing et trois places de séchage. » Voilà planté le décor du salon de coiffure de Françoise Joyeux à Ambert.

Depuis quelques mois, une nouvelle plateforme Internet dédiée à tous ceux qui souhaitent s’installer dans les campagnes de la région AuRA a vu le jour. Confinement oblige, le lancement officiel de ce site a seulement eu lieu, mercredi 7 octobre.
Autour du berceau de cette plateforme : le Région et BPI France plus ceux qui se sont unis au sein d’Envie d’R, sous l’impulsion de Cap rural, Macéo et Les Localos. Soit onze territoires au total de cette grande région dont le Parc régional Livradois-Forez.
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« En s’unissant, nous avons plus de moyens pour engager des campagnes de promotion. Et puis, cela a forcément plus d’impact en terme d’image auprès des urbains que d’être unis derrière ce vaste territoire », souligne Christelle Peyre, chargée de mission Accueil des nouvelles populations au sein du Parc régional Livradois-Forez. Depuis la création d’Envie d’R il y a trois ans, 304 porteurs de projets, habitants de la ville, ont été accueillis sur ces territoires ruraux, dont 154 rien qu’en 2019.
Autres offres à retrouver par exemple sur « enviedr.com » : la pâtisserie chocolaterie vente de pains au 43 avenue de la Gare à Courpière ou encore la Brasserie du lac des Prades à Saint-Rémy-sur-Durolle, un gîte d’altitude à Valcivières et un bar-restaurant à Châteldon… Et puis deux médecins sont recherchés sur Thiers. 
Geneviève Thivat
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