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<p>Le mot « accident » fait passer les collisions et drames de la route pour des événements malheureux dont personne n’est responsable. C’est (souvent) faux.</p>
En octobre 2013, Sammy Cohen Eckstein, 12 ans, a été écrasé et tué par le conducteur d’un van dans son quartier de Prospect Park West, à New York. Au feu vert, il a couru sur la route pour récupérer son ballon. Malheureusement, il a chuté et n’a pas eu le temps de se relever pour éviter le choc. Le conducteur était en train de doubler, il a vu le ballon mais pas l’enfant et n’a pas ralenti.
Dès son enterrement, ses parents ont pris une décision étonnante. Ils ont demandé à toutes les personnes présentes de réfléchir au meilleur moyen de renforcer la sécurité routière dans leur quartier puis d’écrire à leurs élus pour faire changer les choses.
La famille Cohen Eckstein a commencé par mesurer la vitesse des automobilistes dans leur quartier. La plupart ne respectait pas la vitesse maximale de 30 miles par heure (environ 50 km/h). Ils ont milité pour que la limite soit fixée à 25 miles (environ 40 km/h) et pour que les contrevenants soit plus souvent sanctionnés. 
 
Deux ans plus tard, la famille new-yorkaise a obtenu gain de cause. Elle est maintenant à la tête d’une association nommée Families for safe streets (les familles pour des rues plus sûres), qui diffuse cette formule choc :
Dans la rue comme sur Twitter, l’association rappelle que la plupart des accidents sont évitables et invite à réfléchir aux responsabilités humaines derrière les drames de la route.
« The car stayed at the scene » ? Really, @benfeuerherd @nypost ? Is it so hard to mention there was a driver involved ? http://t.co/QPVFhhCpAq
— Families For Safe St (@NYC_SafeStreets) 19 Août 2015
Dead victim being blamed for not wearing a helmet. Driver NOT being blamed for improperly attaching boat to his SUV. http://t.co/PnJ9s6rmGB
— Julia Kite (@juliakite) 15 Septembre 2015
Leur combat s’inscrit dans un vaste mouvement de réflexion sur la sécurité routière aux Etats-Unis. Ces dernières semaines, le débat se cristallise autour des mots utilisés pour décrire les accidents de voiture. 
Plusieurs associations américaines ont par exemple lancé le mouvement (et le « hashtag ») « #crashnotaccident », pour inviter à privilégier les alternatives au terme accident, qui sous-entend une forme de malchance ou de fatalité. Or, la quasi-totalité des « accidents » sont dus à une faute de comportement (au moins 90% d’entre eux en France, selon le Cerema – Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement).
Il y a quelques jours, le site d’informations Citylab décrivait :
Confronter ces titres aux faits peut être violent. Prenons l’exemple du dernier fait-divers cité par Citylab, dont les images ont été diffusées et que nous reproduisons ci-dessous (attention, elles peuvent choquer, mais rassurez-vous, l’enfant n’est pas mort).
Est-ce vraiment un « accident » ? Est-ce vraiment la voiture qui est fautive ?
La mortalité routière en France avait déjà connu une augmentation de +3,5% en 2014 par rapport à 2013. La tendance semble se confirmer en 2015 : 2 253 personnes sont mortes sur les huit premiers mois de l’année, soit 99 morts de plus que sur la même période de l’année précédente. Les nombres d’accidents corporels, de blessés et de blessés hospitalisés sont eux aussi en hausse sur cette période.
En France, nous avons trouvé très rapidement nombre d’articles tout aussi étonnants à propos des faits-divers routiers. Par exemple :
Laurent Fouillé nous a expliqué :
« Dès qu’il y a un accident corporel, les informations sont reportées dans ce qu’on appelle le bulletin d’analyse des accidents corporels. Dans ce bulletin sont considérés comme victimes tous les blessés, y compris les éventuels responsables.
Quand une voiture roule sur un piéton, on lit que le “véhicule 1” a heurté un “obstacle mobile”. On voit que le piéton est considéré hors catégorie, ce n’est pas un usager de la route, c’est un obstacle qui se trouvait là au milieu des véhicules. Il y a des choses à changer là aussi. »
Nous avons interrogé Laurent Fouillé, sociologue auteur d’une thèse sur l’attachement à l’automobile, pour lui demander si l’on ne devrait pas importer cet intéressant débat américain :
Sylvanie Godillon, géographe spécialiste des inégalités devant le risque d’accidents, confirme  :
En quête d’alternatives, nous avons épluché une vingtaine des plus récents articles de la presse régionale évoquant des «  accidents ». On trouve des tendances fortes : en général, on parle de la voiture plutôt que de l’être humain qui la conduit, on utilise plutôt la voix passive : un cycliste percuté par un automobiliste est désigné comme «  mort dans un accident impliquant une voiture  ».
Seule exception  : quand le conducteur a réussit à prendre la fuite, on qualifie l’inconnu de chauffard et on dit qu’il a tué quelqu’un.
Pourrait-on faire autrement, voire mieux ? Nous vous proposons donc de titrer vous-même quelques-uns de ces articles :
 
<p>La personne qui fait ses courses pour un mois, et fait 10 km en auto pour s’éviter des déplacements est une personne plutôt intelligente et finalement vertueuse.<br /> Mais croyez vous que les 50% des déplacements de moins de 5 km soient tous des déplacements de gens vertueux qui vont au supermarché ? </p> <p>Une photo d’un Bullitt, soit un vélo cargo, son plateau va jusqu’à 100 kg.</p>
<p>C’est comme la fois ou une saxo bic a embouti une fiat stylo, ça en a fait couler d’encre ! </p>
<p>La plus dangereuse du monde, n’exagérons rien. Vous avez pas dû beaucoup voyager, vous…</p>
<p>Quand un gamin déboule devant votre voiture, il n’est plus question de distance de freinage, ni de temps de réaction. Le choc est immédiat, à moins de rouler à 5 km/h…</p>
<p>C’est un des rares truc Anglais que j’aime bien , le permis de conduire devrais ce faire la dessus , avec une épreuve final sur la caterham 500 :)<br /> C’est pas tout le temps en panne , le moteur n’est généralement pas Anglais .<br /> Y a même eu du moteur peugeot dessus si je me trompe pas .</p>

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