Publié
le 06/02/2022 à 09h59
Mis à jourMis à jour
le 14/02/2022 à 10h16
Sarah Bourletias
Les boîtes de nuit sont fermées, mais il se murmurait depuis plusieurs semaines dans la région qu’il était possible de trouver, à Orléans, un endroit où danser aux côtés de centaines d’autres personnes, en toute discrétion. Ou presque.
Dans la nuit de ce samedi 5 au dimanche 6 février, la commission sécurité présidée par la préfecture du Loiret, et plusieurs policiers nationaux, sont intervenus au sein du bar “L’Empire”, situé dans la ZAC des Chèvres-Noires à Orléans, le long de la RD2020 sud.
Cela faisait plusieurs semaines que les autorités avaient remarqué le ballet suspect des nombreux véhicules se rendant chaque week-end, depuis début janvier, aux abords de l’établissement.
Alors que les boîtes de nuit ont dû refermer leurs portes en raison de la crise sanitaire, le “bar lounge”, comme sa gérante, contestant l’appellation de bar à chicha, le définit, avait semble-t-il reconverti son activité.
Saisie de protoxyde d’azote et de drogue : un bar à chicha de Saint-Jean-de-Braye fermé
Selon les constatations, il aurait pu accueillir ces dernières semaines “jusqu’à 300 – 400 personnes, certaines venues parfois de la région parisienne, de Blois ou de Chartres”, pour y passer la nuit.
“L’établissement ne possède pas des entrées, des sorties et des issues de secours aux normes lui permettant d’accueillir autant de personnes, auxquelles il serait impossible de sortir en cas d’incendie, par exemple”, explique Thierry Guiguet-Doron, le directeur départemental de la sécurité publique du Loiret.
En plus des infractions liées aux normes de sécurité, les policiers ont également constaté “des infractions au pass vaccinal”, saisi du tabac de contrebande, des stupéfiants (cannabis), et constaté des irrégularités sur le volet des déclarations à l’Urssaf concernant des “employés”.
Photo prise dans la nuit de samedi à dimanche par la police nationale du Loiret.
Le bar à chicha Le Gold, à Orléans, sous le coup d’une fermeture administrative pour trois mois
La gérante de l’établissement sera convoquée dans la semaine par la police nationale du Loiret, mais n’a pas été placée en garde à vue.
La fermeture de l’établissement a été décidée cette nuit, pour “mise en danger des personnes”. Dans les prochaines semaines, une mesure de fermeture administrative, potentiellement de plusieurs mois, pourrait être prise par la préfecture du Loiret.
L’établissement orléanais avait déjà connu, en octobre 2020, une fermeture “express”, quelques heures seulement après son ouverture.
À l’époque, la présence d’environ 150 personnes avait été constatée au sein du bar, qui ne pouvait alors en recevoir qu’une cinquantaine en raison de ses capacités d’accueil liées à la sécurité, sans compter les contraintes de la crise sanitaire. Du tabac de contrebande avait également été saisi. La gérante avait contacté La République du Centre pour donner sa version des faits.
Après avoir été contraint à la fermeture pendant plusieurs mois, l’établissement avait justement rouvert ses portes le 23 novembre 2021.
S.B.
3 commentaires
Didier titi a posté le 06 février 2022 à 20h28
il faut une fermeture difinitive et une forte ammende par infraction.
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val de loire a posté le 06 février 2022 à 11h47
Excellent procès verbal…
Didier titi a répondu le 06 février 2022 à 20h29 val de loire entierement d’accord avec toi
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