Passé de gardien titulaire à remplaçant mais très bon lors de la qualification du Raf (L2) à Saint-Etienne (L2) au tour précédent, Sébastien Cibois est "un affectif" selon son coach spécifique. Il sera dans le but ce samedi soir (18 heures) à Feurs contre Roche Saint-Genest (R2).
Lors de sa signature cet été en provenance de Brest (L1), la hiérarchie au poste de gardien n’existait pas, nous disait-on au club. Quelques jours plus tard, c’est finalement le manager général Grégory Ursule qui levait le voile, faisant de Sébastien Cibois le N°1 dans la cage ruthénoise. Sauf qu’après seulement six rencontres de Ligue 2, et 10 buts encaissés, son coach d’alors Laurent Peyrelade avait décidé d’aller le faire s’asseoir sur le banc des remplaçants, lui préférant l’ex-titulaire et fidèle de la maison sang et or depuis 2015, Lionel Mpasi.
C’est d’ailleurs pour cela qu’il y a trois semaines, en Coupe de France, le natif d’Argenteuil s’est retrouvé dernier rempart sur la pelouse de Geoffroy-Guichard. Pour une prestation XXL, d’abord en maintenant les siens à égalité, puis en stoppant deux tirs au but lors d’une séance synonyme de qualification (0-0, 3-4 tab). Pour autant, et sachant qu’il sera ce soir dans le but à Feurs contre Roche Saint-Genest, le gaillard (1,92 m) formé au PSG n’a pas souhaité s’exprimer avant ce match, alors même qu’un rendez-vous avait été pris et honoré au centre d’entraînement cette semaine. "Je peux le comprendre, il veut rester dans sa bulle, son match, tente d’expliquer l’entraîneur des gardiens, Charles Cieslinsky. Il veut être performant ce week-end. Ce n’est pas un joueur qui va prendre ce match à la légère, au contraire".
Avant d’en dire un peu plus sur le profil psychologique de son poulain de 24 ans. " C’est quelqu’un qui peut paraître froid et discret d’apparence. Alors que pas du tout. Il est beaucoup dans l’échange. Avec lui, on peut rigoler même s’il est sérieux sur le terrain. " Et d’enchaîner : "Seb est un affectif qui a besoin de se sentir aimé par les supporters, son coach et ses partenaires. À Saint-Etienne, on a senti l’équipe derrière lui, car il avait aussi fait les arrêts qu’il fallait au départ. Et on savait qu’en allant aux tirs au but dans cet état d’esprit, il ne pouvait rien nous arriver. Il a besoin de prendre confiance."
Sa mise au banc en septembre n’a en tout cas pas tourné vinaigre. L’intéressé continuant de bosser malgré les vents contraires. "Ce n’est jamais facile d’arriver dans un nouveau club. Il faut s’adapter, plaide Cieslinsky après ses difficultés estivales pour convaincre. Et c’est aussi un gardien qui était en manque de temps de jeu, qui revenait d’une longue blessure (rupture du tendon d’Achille)." Même si physiquement, " il est à 100 %" et a "fini premier au test de détente de début de saison ", éclaire l’ancien Amiénois.
Et de faire un parallèle. " On le voit dans d’autres clubs. Avec de très bons gardiens. Certains sont arrivés mais ont d’abord perdu leur place et sont revenus. Le meilleur exemple, c’est Mike Maignan, qui arrive à Lille de Paris, qui perd sa place et aujourd’hui on voit ce qu’il fait (à l’AC Milan). Il faut lui laisser le temps." Et le technicien d’évoquer aussi l’extrasportif. "Ça a été compliqué, des supporters qui n’ont pas fait l’effort de le connaître reviennent aujourd’hui vers lui et disent : "On est désolé de l’accueil qu’on t’a réservé". "
Tout cela, en se projetant sur une nouvelle performance en Coupe et surtout ajouté au changement de coach, peut-il être de nature à bousculer la hiérarchie établie jusque-là ? "Aujourd’hui, on est dans un flou total, avance l’entraîneur arrivé lui aussi cet été sur le piton. On ne sait pas qui sera le nouveau coach. Mais Lionel est aussi ultra-performant en championnat, Seb l’est en Coupe. Quel club ne rêverait pas d’avoir deux gardiens ultra-performants ? Des mecs qui travaillent au quotidien, s’entendent bien, se voient en dehors aussi. "
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