Au camping du Chercheur d’Or de Cardet (Gard), novices et confirmés traquent les précieuses pépites aurifères.
"Fin août, c’est la bonne période : il y a moins de monde et surtout l’eau est basse, c’est moins contraignant car plus on creuse profond, plus il y en a. En ce moment, ça vient chercher de l’or", confie Cédric Charpentier.
Nous ne sommes pas au Costa Rica ou en Guyane sur les traces de Cizia Zykë, l’aventurier et auteur du célèbre Oro, mais à Cardet, porte d’entrée des Cévennes gardoises, à deux pas d’Anduze.
Là, les orpailleurs modernes se pressent au bien nommé camping du Chercheur d’Or qui les accueille depuis 32 ans. Attention, certaines rivières sont interdites à la fouille et tout orpaillage est soumis à une déclaration en préfecture.
"On a des fous furieux qui ont vraiment la fièvre de l’or, qui peuvent y passer des journées entières", indique la patronne du site. "Mais la plupart viennent passer un bon moment."
Pourquoi ici plus qu’ailleurs ?
"On peut potentiellement en trouver partout en France, mais les trois départements les plus aurifères sont le Gard, l’Hérault et l’Ariège avance Cédric Charpentier. Mais attention, leur taux n’est que de 0,01 g par m3 ! En France, il n’y a pas d’orpailleurs professionnels. J’en ai connu un paquet qui se sont mis à rêver de pouvoir en vivre… Mais même s’ils font 100 g dans une saison, il faut voir le travail qu’il y a derrière."
Deux fois par semaine, Cédric Charpentier anime au camping une séance d’initiation où accourent les petits comme les grands. Il faut alors traverser le Gardon, se munir d’une pelle, d’un pan américain ou d’une batée, cette large assiette circulaire qui va permettre de tamiser les cailloux. Surtout, l’amateur doit s’armer de patience et être prêt à endurer la fatigue et le mal de dos.
Que peuvent-ils espérer ? Des points ou des paillettes d’or à 18 carats.
Au moment où la joyeuse bande d’apprentis orpailleurs se retrousse les manches et les bas de pantalon pour traverser la rivière, Ludovic, lui, regagne son coin "confidentiel défense" rigole-t-il. Depuis 15 ans, ce gendarme originaire de Perpignan est pris "par la passion" de la quête du métal doré qu’il vient traquer chaque été dans le Gard. Il montre son trésor sorti de son tube à essai fétiche, échelonné sur un papier quadrillé qui fait sa fierté.
"En moyenne, je fais 0,2 g par jour, mais je n’en trouve pas beaucoup. Ce qui me plaît, c’est cette couleur jaune et jolie… Et puis on ne sait jamais, quand on creuse, on se dit qu’il y a peut-être plus gros en dessous, confie-t-il. Certains vont aux champignons, d’autres à la pêche… Moi, faire le lézard sur la plage, ça ne m’intéresse pas !"
Lundi dernier, ils étaient 45, et vendredi près d’une trentaine à écouter les conseils du spécialiste. Il faut ainsi se mettre dos au soleil pour ne pas confondre le précieux métal avec du mica par exemple : "L’or est jaune, pas doré, et il reste jaune au soleil comme à l’ombre", lance-t-il.
Il fait ensuite tourner la batée pour débourber, pour que l’or, 19,3 fois plus dense que l’eau, se fixe en haut de la soucoupe en plastique. Les premiers essais sont douloureux pour les novices. Chance et surtout patience sont de rigueur.
"Le record cet été, c’est une pépite de 0,8 g", détaille Cédric Charpentier. Loin de ce qu’un Belge, infatigable orpailleur et fidèle du site, aurait sorti du gardon : un bloc de 8,4 g ! Tous se donnent déjà rendez-vous à Pentecôte, pour la Coupe d’Europe des chercheurs d’or, qui se déroule au camping, bien entendu.
"De toute manière, nous n’achetons pas d’or en dessous de 9 carats (*) et pour une quantité inférieure à 1 gramme", affirme la gérante du Comptoir national de l’or à Montpellier. Voilà qui met la barre un peu haut pour un orpailleur amateur qui voudrait tirer quelque bénéfice de ses découvertes.
En admettant que les deux critères cités ci-dessus soient remplis, le petit porteur d’or doit encore passer sous les fourches caudines de la réglementation et de la vérification avant de toucher le moindre euro.
Première étape, l’identité : "Si la personne pense que ce qu’elle a trouvé est bien de l’or, il faudra d’abord qu’elle vienne en agence. Avant même de commencer la moindre transaction, nous prenons l’identité des valeurs et des vendeurs que nous inscrivons dans le livre de police. À tout moment, il peut être vérifié par les douanes et la police", affirme la gérante.
Deuxième étape, être sûr que l’objet est bien composé d’or et, si oui, à quel degré de pureté : "Nous envoyons donc tout ça dans un laboratoire d’analyses spécialisé qui nous le restitue en nous en donnant toutes les caractéristiques."
C’est à partir de là que les choses sérieuses commencent. Le prix d’achat à l’orpailleur par le comptoir va être déterminé en fonction du nombre de carats, du poids et du cours de l’or du jour. Mercredi 22 août, un gramme d’or 9 carats valait 7 € ; le même en 22 carats 21 €.
(*) C’est une mesure de pureté. Un carat représente 1/24e de la masse totale d’un alliage. De l’or 12 carats est pur à 50 % (12/24e). De l’or 24 carats est pur à 100 % (24/24e).
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Attention, la partie du bas de cet article est incomplète. En effet, pour vendre des paillettes d'or, il faut également, et préalablement, faire une demande d'autorisation de disposer librement du fruit de sa récolte auprès de la DREAL, au service "gestion des mines". Ce document doit impérativement être présenté auprès de l'acheteur de l'or en débris afin de compléter le dossier de vente. Il n'est pas non plus mentionné les taxes pour le vendeur qu'il doit déclarer au FISC pour la qualité de "vente de métaux précieux".

Plus d'explication sur cet article ci-dessous.
https://www.goldlineorpaillage.fr/que-faire-paillettes-or/
Attention ! Ne pas confondre MACRON avec une pépite d'or !
Donc pour résumer, l'or " natif " ou naturel, trouvé sous forme de paillettes ou de pépite, c'est de l'or pur à 24 carats et non à 18 carats comme il est écrit dans l'article :
que peuvent ils espérer ? des points ou des paillettes à 18 carats.

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