Pour soutenir votre journalisme local, abonnez-vous !
Pourquoi voyez-vous ce message ?
Vous avez choisi de refuser le dépôt de cookies, vous pouvez à tout moment modifier votre choix, ici.
Le contenu de ce site est le fruit du travail de journalistes qui vous apportent chaque jour une information locale de qualité, fiable, complète, et des services en ligne innovants. Ce travail s’appuie sur les revenus complémentaires de la publicité et de l’abonnement.
Déjà abonné ?
Grenoble et son agglomération
mar. 10/01/2023
Si vous voyez ce champ, ne le remplissez pas
Le Dauphiné Libéré, en tant que responsable de traitement, recueille dans ce formulaire des informations qui sont enregistrées dans un fichier informatisé par son Service Relations Clients, la finalité étant d’assurer la création et la gestion de votre compte, ainsi que des abonnements et autres services souscrits. Si vous y avez consenti, ces données peuvent également être utilisées pour l’envoi de newsletters et/ou d’offres promotionnelles par Le Dauphiné Libéré, les sociétés qui lui sont affiliées et/ou ses partenaires commerciaux. Vous pouvez exercer en permanence vos droits d’accès, rectification, effacement, limitation, opposition, retirer votre consentement et/ou pour toute question relative au traitement de vos données à caractère personnel en contactant LDLABOWEB@ledauphine.com ou consulter les liens suivants : Protection des données, CGU du site et Contact. Le Délégué à la Protection des Données personnelles (dpo@ebra.fr) est en copie de toute demande relative à vos informations personnelles.
L’édition du soir en numérique dès 21h30 Le journal en numérique dès 5h Accédez à tous les contenus en illimité
Grenoble et son agglomération
mar. 10/01/2023
Retrouvez tous nos contenus et notre journal en numérique
Téléchargez l’application
Comme on le sent heureux dans sa maison sur les hauteurs de Villeneuve-lez-Avignon, emménagée il y a un peu plus de trois ans. « C’était un rêve de quitter Paris pour venir habiter le Sud. » Christian Holl, entre deux missions lointaines commandées par l’Unesco pour valoriser le patrimoine mondial, à travers ses vibrations, prend grand plaisir à se retrouver dans son havre de paix où objets souvenirs s’accumulent avec harmonie. Son métier, on devrait dire sa passion, est d’habiller les documentaires nature, animaliers et ethniques de leurs partitions sonores et musicales.
Au cœur de la matière, avec des stéthoscopes, micros boostés…
Pour cela il utilise une technique de prise de sons (un mélange de micros boostés, de stéthoscopes, de capteurs pour instruments à cordes…) qui lui permet d’aller au cœur de la matière qu’elle soit minérale, végétale ou animale.
Christian Holl a passé le mois d’août 2020 en Guadeloupe et ceux qui croient connaître ces îles des Antilles en auront bientôt une version bien loin des cartes postales touristiques. Mandaté pour valoriser le patrimoine des DOM-TOM, le premier épisode de la série “Carnets sonores de…” débutera avec les îles de Guadeloupe : « Je viens de terminer le mixage et l’enregistrement de la voix off du film tourné avec le réalisateur et ami Jean-Yves Collet. Depuis 30 ans, nous sommes complices, cela se ressent dans le film (52 mn) diffusé dans les prochains mois sur France TV et Ushuaia TV », confie Christian qui avoue avoir découvert cette partie du monde. « Je suis allé dans les coins les plus reculés de la planète mais je ne connaissais pas la Guadeloupe. J’ai fait des rencontres sonores et humaines extraordinaires avec notamment le conteur Kalika (K. Li. K/kouté, li, konprann) à qui j’ai fait écouter ma vision sonore de la forêt tropicale de son île. »
« La nature ne m’envoie que des mots d’amour ! C’est pour ça que j’aime être à son écoute »
L’ascension du sommet de la Soufrière à l’écoute des fumerolles, le Trou du Souffleur, sublime geyser maritime de Grande Terre, les cascades et bassins de la Ravine Blanche du Galion mais aussi le cheminement des fourmis dans les bananeraies ou bien le grignotage des chenilles ont fait partie (entre autres) de ce merveilleux voyage : « Je suis allé dans des endroits où peu de gens vont. La prison de Petit-Canal m’a beaucoup marqué. Les esclaves africains récalcitrants y étaient enfermés. Là j’ai enregistré des sons poignants comme des larmes qui coulent. À cet endroit, des arbres ont été plantés, comme pour tourner la page. La nature a repris ses droits, les feuillages s’enchevêtrent avec la pierre. C’est un lieu à la fois beau et triste. Pour ce film, j’ai créé un hymne que je restitue à la fin.
La nature ne m’envoie que des mots d’amour ! C’est pour ça que j’aime être à son écoute » s’amuse à révéler l’artiste acousticien, compositeur, ethnologue, conteur sonore… qui rêve toujours de s’immerger un jour dans les Jardins de l’Abbaye Saint-André, pas si loin de chez lui.
De nombreux projets
La série “Carnets sonores…” se poursuivra avec la Guyane. « Le voyage est prévu au printemps. En février une expo s’ouvrira au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. La Fondation Cartier m’a demandé d’imaginer une vision sonore sur les plus belles créations exposées dont le dénominateur commun est le temps et la beauté.
En septembre prochain, je participe à la nouvelle édition d’Homo Faber à Venise, qui valorise les métiers d’art dont les maîtres verriers de Venise. » La production a décidé de soutenir la réalisation d’un long métrage (90 mn) intitulé “La symphonie du monde” et diffusé en prime télé ou dans les salles.
Le chasseur de sons repart donc pour au moins deux ans de tournage sur les quatre continents avec une nouvelle invention : un capteur pour enregistrer l’araignée quand elle tisse sa toile.

source

Catégorisé: