Dans le cadre de la Journée mondiale du nettoyage de la planète, le samedi 17 septembre, les associations Brouilla nature et Vallespir terres vivantes proposent une opération ambitieuse “Le nettoyage du Tech de la source à la mer”.
Avant tout chose, que savons-nous du Tech ?
Gérard Llorca (Vallespir terres vivantes), Christian Armanet (Brouilla nature) . Le Tech parcourt 25 communes sur une longueur de 85 kilomètres de Prats-de-Mollo jusqu’au bocal du Tech et de la réserve naturelle du mas Larrieu. Ce fleuve sauvage sans construction (type barrage…) prend sa source dans le massif du Costabonne pour se jeter dans la mer Méditerranée. Enfin, à la différence de la Têt, son pendant en Conflent, il n’a jamais été véritablement étudié par des scientifiques.
Pourquoi cette journée ?
L’idée de nettoyer le Tech de la source à la mer fait écho à la Journée mondiale du nettoyage de la planète. Nos associations, Vallespir terres vivantes et Brouilla nature, servent de support et d’aides aux associations et aux communes qui le désirent. Cette opération est soutenue par la Région, le Département, le syndicat du Tech, les quatre communautés de communes le long du fleuve (haut Vallespir, Vallespir, Aspres, Albères-Côte Vermeille-Illibéris), le Citeco 66 sentinelle de l’environnement, la réserve du mas Larrieu, la Maison de l’eau du Boulou et bien sûr une partie des communes arrosées par le Tech.
On peut presque parler d’union sacrée autour de cet événement ?
Oui, tout à fait. Cette mobilisation révèle l’importance de la problématique des déchets dans la nature. Hormis la pollution visuelle, une grosse partie de nos déchets qui sont sur terre partent à la mer. Le plastique est le plus polluant. Il a un impact écologique catastrophique sur la faune, la flore et par conséquent sur l’humain. Les déchets dévalent lentement les pentes marines avant d’arriver dans les fosses profondes où actuellement aucune technique ne permet de les récupérer. Ils resteront longtemps à se décomposer en microplastiques. On n’oublie pas non plus les mégots de cigarettes jetés au sol qui polluent 500 litres d’eau chacun.
Comment participer à ce rendez-vous ?
En se rapprochant de nous*. Nous communiquerons aux personnes intéressées les référents de leurs communes. Les enfants sont les bienvenus, à condition qu’ils soient accompagnés d’un adulte. Si le Tech arpente 25 communes, il y en a plus d’une trentaine** qui participent parce qu’elles ont des affluents. On sent véritablement cette prise de conscience autour du problème de l’eau et des déchets.
Des déchets, il y en a beaucoup ?
Oui. Nous excluons du nettoyage la partie de l’ancienne décharge sauvage de Céret puisqu’un vaste chantier de dépollution doit avoir lieu dans les prochaines semaines (lire nos précédentes éditions). Mais ce que nous pouvons dire, c’est que le long du Tech, dès qu’il y a un accès facile en voiture ou à pied, on retrouve des dépôts sauvages, c’est une catastrophe.
Comment va se dérouler le ramassage le long des berges ?
Nous avons 35 kits de ramassage offerts par Faisons des MERveilles à travers le Parlement de la mer (Région) et ils seront distribués aux participants (1 kit permet de faire nettoyer 40 personnes, ndlr). À l’intérieur, ils trouveront des gants et des sacs de ramassage. On invite les bénévoles à se vêtir d’une chasuble et, bien sûr, de chaussures fermées. La matinée se terminera par le pot de l’amitié dans la majorité des communes qui participeront.
Qu’adviennent les déchets ramassés ?
C’est de la responsabilité de chaque commune et chaque communauté de communes (ces dernières ayant la compétence, ndlr).
Elle est importante pour vos associations cette journée ?
Oui, car au-delà de nettoyer le Tech, ce sera l’occasion de communiquer sur le sujet et de faire des rencontres intéressantes. Nous lançons un appel à la population pour participer à cet événement. Puis, en fonction des résultats obtenus, nous pourrons reconduire l’opération annuellement ou bi annuellement. Quoi qu’il en soit, il faut une prise de conscience de tous. Et ce, afin de laisser cet héritage naturel aux jeunes générations.
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