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C’est forcément un « déchirement » pour Bernard Bajolet qui s’apprête à quitter le château d’Ouge, en Haute-Saône, après plus de 40 ans passés en ses murs. Un château que sa maman, âgée de 93 ans, considère comme « sa deuxième maison ».
Ancien ambassadeur, ancien chef de la Direction générale de la sécurité extérieure, le Lorrain d’origine aura largement contribué à la restauration et à l’aménagement de l’édifice, bâti en 1553, inscrit aux monuments historiques depuis 1989. « Là où il n’y avait que des vaches », nous disait-il en 2020 , il a aménagé, avec l’aide de son frère, un parterre de buis façon Renaissance, un jardin à la française et un jardin japonais. Le tout a été labellisé « Jardin remarquable » en 2010.
À 73 ans, Bernard Bajolet part donc pour d’autres contrées, le 28 octobre. « J’ai souhaité vendre pour assurer la continuité de la propriété, pour gérer la transmission de mon vivant, sachant que personne dans la famille ne souhaitait la reprendre », explique-t-il. Les nouveaux propriétaires n’arrivent pas en terre inconnue puisque « leurs ancêtres ont vécu dans le château entre 1705 et 1758 ».
Le jardin du château d’Ouge a été labellisé jardin remarquable en 2010.   Photo ER /Bruno GRANDJEAN
Le jardin a été entièrement aménagé par Bernard Bajolet et son frère Jean-Louis.   Photo ER /Bruno GRANDJEAN
Le jardin à la française.   Photo ER /Bruno GRANDJEAN
Après avoir organisé une réception d’adieu avec les habitants, le futur ex-châtelain organise ce samedi, de 9 h à 19 h, un vide-maison, sous un barnum, dans la cour des écuries. « On en accumule forcément en 40 ans », sourit-il. Parmi les objets insolites à chiner : une selle du XVIIIe siècle donnée par un ancien chef des services secrets algériens, une soupière donnée par le président turc Erdogan, un tableau de Mohamed Hamedan, peintre irakien réfugié politique en France, une selle remise par l’ancien président algérien Bouteflika. Ou encore une bouteille de vodka, pleine et encore dans sa boîte, offerte par Vladimir Poutine, quand il était chef du KGB. Ils sont à vendre avec de la vaisselle, des équipements de polo, du linge de maison, des cravates, une horloge comtoise…
Une selle du XVIIIe siècle, originaire d’Algérie.   Photo ER /Bruno GRANDJEAN
La vente a lieu ce samedi, de 9 h à 19 h, sous un barnum, dans la cour des écuries.   Photo ER /Bruno GRANDJEAN
Du matériel de polo et de sellerie.   Photo ER /Bruno GRANDJEAN
L’ensemble des bénéfices sera reversé à la fondation du patrimoine dans le but de restaurer un triptyque du peintre langrois Jules Ziegler. Le tableau est exposé dans une chapelle de l’église Saint-Rémy, située à côté du château. Une collecte en ligne a été lancée en mars dernier : 4 790 € ont été récoltés sur un objectif de 8 000 €.
« Les invendus de samedi seront remis à Emmaüs », indique Bernard Bajolet qui n’en a pas fini définitivement avec Ouge. L’ambassadeur promet de revenir visiter le jardin où repose son père et où lui-même envisage, un jour, d’être inhumé.

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