Un glaciériste de 31 ans a dévissé pendant l’ascension d’une cascade de glace du cirque de Gavarnie, dans les Hautes-Pyrénées. Suspendues, les recherches du peloton de gendarmerie de haute-montagne pour récupérer le jeune homme reprendront si les conditions météorologiques s’améliorent.
Les chances de le retrouver en vie sont presque inexistantes. Ce jeudi 10 mars, un glaciériste a disparu dans une avalanche, suivie de deux autres, à environ 2.000 m d’altitude sur les cascades de glace du cirque de Gavarnie, dans les Hautes-Pyrénées.  

Originaire de Saint-Geours-de-Maremne dans les Landes, le jeune homme de 31 ans «a dévissé sur une centaine de mètres parce qu’il a été déstabilisé par une première avalanche (…)», à la mi-journée, explique à l’AFP le commandant du PGHM Jean-Marc Bougy. 
Contacté par France 3, il rajoute que les chances de retrouver vivant le glaciériste sont presque nulles. “Il a chuté de 100 mètres emporté par l’avalanche, il doit être au sol vraisemblablement, avec un amas de neige très conséquent au-dessus de lui”, analyse Jean-Marc Bougy.
Une autre avalanche a suivi, ensevelissant deux des trois secouristes, dont un maître chien, dépêchés sur place en hélicoptère. Ils ont réussi à s’extraire de l’amas de neige et à se mettre à l’abri avant la troisième.
Le compagnon de cordée du glaciériste landais «ne doit de s’en être sorti que parce que l’avalanche lui est passé dans le dos», tente d’expliquer Jean-Marc Bougy. Il a ensuite été sauvé par les secouristes, de même que deux Espagnols d’une cordée distincte.
Cependant, les conditions météorologiques n’ont pas permis de poursuivre les investigations. Le commandant a fait par de ses “doutes majeurs d’une non-reprise possible des recherches” avant la fin du week-end. De la neige se déverse actuellement en haute-montagne, rendant toute intervention mortellement dangereuse pour le peloton de gendarmes. 
“C’est exactement ce qu’on ne souhaitait pas, et ce qui est en train de se produire…” déplore-t-il. “Le but pour nous c’est de reprendre le plus vite possible, mais dans des conditions de sécurité les plus sûres.”
Entre 70 et 80 cm de neige sont annoncés tout le week-end, ce qui inquiète les secouristes. “Pendant les recherches, on est au pied du mur du cirque”, détaille Jean-Marc Bougy.
On a mille mètres au-dessus de nos têtes, avec trois espèces de toboggans au-dessus de nous qui peuvent se charger en neige à tout moment”

Pour imager les dangers d’une telle intervention, le commandant fait une comparaison: “C’est comme si vous étiez au pied d’un immeuble, et que des pots de peinture de dix kilos, pile poil dans votre axe, menacent de vous tomber dessus depuis 50 mètres de haut”. 
Une sortie avec trois secouristes est prévue ce matin pour évaluer le terrain et le risque d’engager des hommes pour rechercher le corps de la victime. Sur Twitter, l’un de ses compagnons glaciéristes s’est ému jeudi soir de l’arrêt des recherches. 
Toujours sous le choc et très triste de l’accident vécu aujourd’hui à Gavarnie, où nous avons perdu un collègue. Malgré le fait que nous, ainsi que son ami, et plus tard la Gendarmerie, avons tout donné, cela n’a pas été possible… La frustration est immense. Beaucoup d’amour à la famille et aux amis” peut-on lire dans un tweet publié par Hermanos Pou, un duo de grimpeurs à la renommée internationale, également présents sur les lieux.

Sur Facebook, le préfecture des Hautes-Pyrénées invite les alpinistes à la plus grande prudence en montagne, et partage un arrêté municipal pris dans la foulée de l’accident par la mairie de Gavarnie-Gèdre.
Différentes mesures de sécurisation sont prises dont l’interdiction temporaire d’accès sur le chemin du cirque de Gavarnie à partir de la Prade jusqu’au lieu dit Caoussilet”, peut-on lire sur la publication.

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