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Après les grosses averses de mi-août et début septembre, les moustiques reviennent en force. L’occasion de réviser ses connaissances sur la démoustication réalisée par la Ville.
À l’évidence, ça marche! ” Quatre ans après l’installation de premières et intrigantes bornes antimoustiques, Jean-Pierre Giran ne regrette pas d’avoir sorti son carnet de chèques et fait confiance à la start-up française développant l’appareil.
Ça limite, globalement, ou dans le temps, les effets de la prolifération ” assure le maire, bien conscient que chaque épisode de pluie – et donc chaque nouvelle génération de moustiques — fait douter ses administrés.
Mais l’effort, il doit se faire aussi chez les particuliers”, tonne-t-il en retour.
Selon les estimations du service démoustication, 80% des moustiques des marais émergent des eaux stagnant chez les particuliers. Var-matin reviendra prochainement sur le fonctionnement des bornes antimoustiques.
La lutte contre les moustiques n’est pas tombée dans les compétences de la Métropole. Chaque mairie fait comme elle l’entend. Très largement en pointe et depuis longtemps, Hyères (la seule commune française à avoir monté un propre service municipal de démoustication depuis les années 1960, qui traite en particulier les marais) a disposé 400 bornes sur son territoire. Un chiffre qui, selon l’entreprise Qista en fait la championne de France. Sur la deuxième marche du podium national, La Garde en compte 96 (Libourne (Gironde) occupe la troisième place avec 77 appareils). Dans la métropole, on peut trouver des bornes à La Valette (23), au Pradet (20) à Carqueiranne (15), à Six-Fours (7) et à dans des crèches de Toulon (5). Au total, Qista annonce avoir actuellement des marchés dans 74 communes françaises.
630.000 euros de dépenses de fonctionnement et 1,3 million en investissement. Ce sont les lignes budgétaires que la ville d’Hyères a consacrées à la lutte antimoustique depuis 2019. C’est surtout en 2020 qu’elle a investie en achetant pour 650.000 euros de bornes pour muscler le maillage.
Cette année, durant la saison d’utilisation des bornes (de début juin à fin septembre), la commune consacre quelque 45.000€ par mois aux opérations de maintenance et d’entretien. Certains estiment d’ailleurs que, malgré la somme à débourser, la période de fonctionnement devrait être étendue pour gagner en confort.
L’activité du service démoustication ne se limite cependant pas à la gestion des bornes. La petite dizaine d’agents intervient aussi sur tous les gîtes larvaires pour les traiter et limiter la prolifération, au sol comme par voie aérienne. Une mission rendue particulièrement compliquée par l’étendue de la commune et la présence de zones humides. Le service réalise aussi des diagnostics chez les particuliers (500 depuis 2019)… Et reçoit les plaintes!
En fonction de leur emplacement, et du type d’insecte visé, les bornes sont programmées sur des plages horaires différentes. Pour capturer les moustiques tigres, majoritaires en ville et principalement actif de jour, elles “respirent” de 7 à 22 heures.
Si elles sont destinées à attirer des moustiques des marais, particulièrement présents aux Salins ou sur la presqu’île, elles l’attirent de 6 heures à midi et de 14 à 23 heures.
1.200 moustiques en 24 heures, c’est le record de captures réalisées par une borne à Hyères selon la société Qista. Un chiffre qui a de quoi faire le bzzzz, mais ne reflète pas l’activité moyenne des appareils. « On considère que 60 moustiques dans la journée, c’est déjà un bon score, sourit un entomologiste de la société. Depuis cette année, une quinzaine de bornes témoin font l’objet dans la commune d’un suivi hebdomadaire pour déterminer avec précision combien et surtout quel type de moustique est capturé. Dans 80% des cas, il s’agit d’un tigre.
Après la pluie vient le beau temps… surtout pour les moustiques tigre. Les larves, posées par la maman sur la végétation peuvent attendre des mois avant d’éclore à la faveur d’une averse. En fonction de la température, elles mettront 3 à 7 jours avant de prendre leur envol. Les spécialistes observent qu’il faut que la température soit inférieure à 15 degrés pour endormir le cycle de reproduction.
Nouveau venu dans le paysage, le moustique tigre (ædes albopictus), apparu en métropole en 2004 et dans le Var en 2008 est désormais majoritaire dans les captures réalisées en milieu urbain. À proximité des zones humides, il cohabite avec le moustique des marais (ædes caspius ou ædes detritus). Il est d’autant plus surveillé qu’il peut être vecteur de maladie comme la dengue ou le zika. La lutte contre sa prolifération ne relève alors plus du confort mais de la santé publique.
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