l’essentiel Hier, la chambre des notaires, représentée par Me Antoine Fabre à Castres, a dévoilé les chiffres de l’immobilier de 2021. Le Tarn est toujours un département très attractif avec des prix en hausse.
Ce jeudi 17 mars, Maître Antoine Fabre, délégué départemental en charge de l’immobilier du Tarn de la Chambre des Notaires de la Cour d’appel de Toulouse, a présenté le bilan chiffré de l’immobilier dans le Tarn pour l’année 2021 et les perspectives pour 2022. Interview.
Que peut-on dire sur le volume annuel des ventes dans le Tarn pour l’année 2021 ?
Tous bien confondus, appartements anciens, maisons anciennes et terrains à bâtir, on a une augmentation de 18,40 % sur le volume annuel des ventes avec un chiffre jamais égalé sur le marché des terrains à bâtir : +37,2 %. C’est historique. Et même si ce n’est pas une augmentation brutale, c’est quand même assez inédit. En octobre dernier, nous étions déjà sur des volumes importants, mais ces chiffres viennent concrétiser cette tendance qu’on constate depuis un an maintenant. On peut dire également que le volume de ventes des maisons anciennes tient le haut du pavé (+ 18,50 %). C’est la première fois que je vois un volume aussi dense… Plus de 6 100 transactions ont eu lieu, soit environ 1 000 de plus par rapport à l’année 2020. Et ça confirme ce que disent les agents immobiliers sur le fait qu’ils n’ont plus de produits à vendre.
Comment expliquez-vous cette "tendance" et cet attrait pour les maisons anciennes ?
Entre autres grâce aux taux d’intérêt qui sont très bas et je pense qu’il y a aussi une période un peu anxiogène. Et mettre ses économies dans la pierre, c’est quelque chose qui rassure toujours. Et puis, il y a l’effet boule de neige. Je pense à la personne qui a acheté une maison il y a deux ans et qui se rend compte qu’aujourd’hui, son bien vaut plus et qu’il y a une vraie plus value à se faire. Voilà, je pense qu’il y a plus de gens qui saisissent ces opportunités.
Que peut-on dire sur le marché des appartements anciens ?
C’est encore sur ce marché que le prix médian a le plus augmenté : + 13,4 % pour 1 750 € le m2. Le Tarn se situe ainsi devant le Tarn-et-Garonne (1 600 € le m2) et derrière la Haute-Garonne (2 820 € le m2). Et sur Albi, après une augmentation conséquente des prix sur ce marché en 2020 (+ 11,1 %), le prix des appartements anciens a encore augmenté en 2021 (+9,8 %). Il faut noter que ces chiffres devancent les augmentations constatées à Toulouse (+5,8 %) mais reste inférieurs à des villes comme Montauban (+12,4 %), Cahors (+14,8 %) ou encore Tarbes (+15,9 %) qui connaissent des croissances à deux chiffres.
Pour la première fois l’année dernière, toujours concernant le marché des appartements anciens, Castres se rapprochait doucement d’Albi. Cette tendance se confirme ?
Oui Castres présente également une progression avec un prix moyen qui s’établit à 1 500 € le m2.
Quid du marché des maisons anciennes ? Est-ce que certains secteurs se démarquent ?
Sur le secteur de Gaillac/Lisle-sur-Tarn, le prix moyen des maisons passe à 243 000 €, une augmentation très conséquente de 10,5 %. Il s’établit à 150 100 € pour Castres (+6,4 %) tandis que le secteur de Mazamet affiche une baisse de 7 % avec un prix médian à 86 300 € contre 91 800 € en 2020. On notera un marché plus actif sur le plateau Cordais en 2021 avec un prix médian à 140 000 € (+18,6 %) mais il s’agit vraisemblablement d’un retour à l’équilibre après un effondrement constaté en 2020 (-11,3 %).
Dans le trio de tête des communes les plus chères sur le marché de la maison dans le Tarn, Rabastens est toujours en première position (254 500 €), vient ensuite Saint-Sulpice (252 000 €) et Marsac (236 200 €) qui devance Lavaur (213 300 €). Castres se situe en milieu de tableau à 150 100 € (mais 214 000 € dans le quartier Les Monges) tandis qu’il faudra compter 186 000 € dans la capitale albigeoise (et jusqu’à 205 600 € dans le Sud-Sud Est d’Albi).
Le marché de l’immobilier du Tarn ne connaît pas la crise donc… ?
Non. La Covid-19 et les taux bas stimulent toujours ce marché. Et l’annonce imminente du début des travaux de l’autoroute Toulouse-Castres devrait être un facteur supplémentaire pour faire de notre département une terre où il fait bon vivre et investir.
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