Le volume de ventes immobilières a battu un record en Tarn-et-Garonne. Le marché des terrains à bâtir fait un bon de 45 % en un an.
Les investissements immobiliers sont en hausse en 2021 en Tarn-et-Garonne. « Au niveau du volume annuel des ventes, tous biens confondus, nous atteignons des volumes records et une augmentation assez spectaculaire de +45 % sur les ventes des terrains à bâtir », annonce Maître Julien Lacombe, délégué départemental en charge de l’immobilier du Tarn-et-Garonne. Ce dernier a fait part, jeudi 31 mars, du très bon bilan de l’immobilier dans le département, établit par la Chambre des Notaires de la Cour d’appel de Toulouse.
« Nous avions déjà plus ou moins prévu l’évolution de ce marché à la hausse, mais pas dans une telle proportion. Deux facteurs semblent l’expliquer : un facteur structurel lié à un manque de biens dans l’ancien et donc au report des primo-accédants sur les terrains à bâtir ; un facteur conjoncturel, l’entrée en application de la nouvelle RT 2020 au 1er Janvier 2022 imposant la construction de bâtiments à énergie positive et de maisons passives, a stimulé les acquéreurs pour acheter avant la fin de l’année 2021 » explique Me Lacombe.
Les appartements anciens connaissent un niveau de prix médian qui s’établit désormais à 1 600 euros le m2. C’est un prix qui se rapproche de plus en plus de celui du département du Tarn qui est à 1 750 euros.
Dans le classement des villes Préfecture, Montauban se retrouve désormais dans le peloton de tête des villes qui connaissent la plus forte augmentation : +12,4 % avec un prix médian à 1 700 euros le m2, là où Albi connaît une augmentation de +9,8 % et 2 030 euros le m2. Et la Cité d’Ingres se donne le luxe de devancer Rodez (+9,5% et 1 690 € le m2).
« La tendance générale traduit une réelle appétence pour les villes moyennes. En Tarn-et-Garonne, nous constatons que de nouveaux investisseurs se tournent vers Montauban compte tenu de la proximité toulousaine et de la requalification du cœur de ville qui valorise les biens et l’attractivité », estime Me Lacombe.
Sur le marché de la maison ancienne, le prix médian dans le département se situe désormais à 170 000 euros, contre 160 000 euros l’an dernier. Le Tarn-et-Garonne creuse ainsi l’écart avec le Tarn, qui est à 153 000 euros.
Le prix médian d’un bien à Montauban s’établit à 205 900 euros. Il est de 197 000 € euros à Montbeton, 150 000 euros à Caussade et 130 000 euros à Moissac.
Pour Maître Julien Lacombe, « La proximité toulousaine et la qualité des axes de circulation jouent toujours autant sur le prix des biens même si on peut se demander si la flambée des prix de l’essence aura un impact sur les choix futurs des acteurs du marché ».
Pour sa part, le marché des terrains à bâtir atteint des volumes historiques. Pourtant, il est resté relativement stable au niveau des prix avec une légère augmentation de 1,4 % pour un prix médian à 50 000 euros. En comparaison, il s’établit à 89 400 euros en Haute-Garonne et 46 300 euros dans le Tarn.
« Sur ce marché jusqu’alors assez fragile, on constate que l’offre est revenue », note Maître Lacombe. « C’est aussi le cas dans des départements comme l’Ariège. Mais il faut vraisemblablement s’attendre à un recul avec l’entrée en application des nouvelles contraintes et réglementations ».
Bryan Faham
Passé par l’ISJT, il écrit pour le Journal Toulousain depuis 2020.
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22 Novembre 2022
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