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Alors que la crise sanitaire avait provoqué l’envolée des prix des maisons, le retournement de conjoncture commence à se faire sentir le plus fortement dans l’habitat individuel.
Par Jean-Bernard Litzler
Mis à jour le
Publié le
C’est un classique: quand un marché connaît une correction des prix, elle est en général plus forte sur les produits et dans les villes où la hausse avait été la plus forte. C’est ainsi que les maisons, championnes incontestées du marché immobilier depuis de longs mois, semblent devoir subir le ralentissement le plus fort. Les tarifs s’étaient tellement envolés que l’on ne parle pas encore de baisse annuelle mais le ralentissement de ces derniers mois est particulièrement net.
La dernière note de conjoncture des Notaires de France précise ainsi que sur la base des avant-contrats, la hausse annuelle des prix se limiterait à +5,7% à fin décembre contre +6,8 % au 2e trimestre 2022. «Ce ralentissement serait très marqué sur les prix des maisons anciennes (+6,4 % contre +8,5 % au 2e trimestre) alors que ceux des appartements anciens augmenteraient au même rythme (+4,8 % contre +4,5 % au 2e trimestre)», précise le document. Autre signe de ce freinage, sur le dernier trimestre, la hausse du prix des maisons n’est que de 1% contre 1,2% pour les appartements anciens.
Cette évolution de conjoncture est également confirmée par de nombreux autres observatoires ayant des données plus partielles mais aussi parfois plus récentes. Le site de petites annonces Bien’Ici relève ainsi que la demande pour les maisons a baissé de 15% en un an, à fin septembre. Et sur le seul 3e trimestre, on peut même parler d’effondrement, avec 29% de baisse (il est vrai par rapport à une année 2021 exceptionnelle). Et dans le même temps, l’offre a sensiblement augmenté. Alors que la situation était encore répartie moitié/moitié en début d’année, l’offre de maisons pèse désormais 54,3% du total.
De son côté, l’observatoire LPI-Se Loger note qu’à fin septembre les prix des maisons ont légèrement reculé de 0,5% sur 3 mois quand ceux des appartements progressaient doucement de 0,3%. «Une telle évolution est fréquente, à cette période de l’année, surtout après plus de 6 mois durant lesquels la hausse des prix avait été rapide», précise toutefois l’Observatoire. Si cette accalmie vient corriger de fortes hausses, elle s’explique aussi par d’autres facteurs.
Il semble que la clientèle des maisons soit plus touchée que celle des appartements par les restrictions actuelles du crédit. À celà s’ajoutent les performances énergétiques, le poids des factures de chauffage et la consommation de carburants qui inquiètent les acheteurs de maisons. Comme le rappellent les notaires dans leur étude annuelle sur la valeur verte des logements, les maisons constituent les deux tiers des passoires énergétiques vendues à fin 2021 en France. Surtout, les décotes de prix sont beaucoup plus importantes pour les maisons mal isolées que pour les appartements. Selon une étude menée par la start-up PriceHubble, les décotes constatées entre un bien avec un DPE A et un bien avec un DPE G restent souvent limitées à 5% pour un appartement alors qu’elles peuvent atteindre 15% pour les maisons. Dans une période de doute et d’attentisme, ces mauvais éléments jouent fortement en défaveur des maisons.
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l'oeil13
Les belles maisons ,bien situées en campagne, ont changé de mains au prix fort , Il y a un ou deux ans,
Il reste du deuxième choix qui ne provoquent plus l’emballement des acheteurs.
Dark Philor
Et encore, ce n’est rien par rapport à la dégringolade des prix qui s’annonce, particulièrement en campagne. Les notaires le constatent déjà, de même que les agents immobiliers qui pressent les gens de vendre avant que les prix ne s’effondrent.
anonyme 12347
Il y a surtout deux points très importants dans la baisse du nombre de candidats :
1°) quand on ne sait pas si on va garder son job, ou qu’on ne sait pas où et comment on va atterrir, on n’investit pas
2°) pour ceux qui étaient tentés par le télétravail à la campagne, les entreprises ont très fermement fermé les vannes avec un retour au bureau. Le coût du transport étant ce qu’il est, ce n’est pas viable d’envisager les AR quotidiens .
Beaucoup de ceux qui se sont installé à la campagne vont revendre et revenir en ville…

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