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Source : JT 20h Semaine
En à peine 10 mois, les indicateurs sont passés dans le rouge : la capacité des ménages à acheter un bien immobilier a diminué en France. Les taux d’intérêt des crédits ont augmenté, passant en moyenne de 1,84% en janvier 2022 à 2,65% en ce début d’automne. Une hausse de 0,8 point couplée à une hausse générale des prix de l’immobilier, qui atteint globalement 4,6% en France depuis le début de l’année, dans un contexte inflationniste.
Résultat : alors que 70% des ménages avaient une capacité d’achat suffisante au mois de janvier pour acquérir un bien de 50 m², ils ne sont plus que 64% au 1er octobre. Un pouvoir d’achat immobilier (soit le nombre de mètres carrés que peut acquérir un ménage, sans apport, en fonction du prix de marché, de la mensualité qu’il est en capacité de verser, et de la durée de l’emprunt) qui pourrait descendre à 60% début 2023 (avec un taux d'intérêt à 3,45% et une nouvelle hausse des prix de 3%), selon une étude menée par Meilleurs Agents et publiée ce jeudi.
La plateforme, qui permet d'estimer les prix de vente, s’est penchée sur l’évolution des indicateurs immobiliers ces derniers mois, pour estimer la capacité d’achat des ménages d’un deux pièces (50 m²), partout en France. Il en ressort que si la solvabilité des ménages reste bonne, il existe de "réelles disparités selon les territoires"
En zone rurale, "plus de 8 ménages sur 10 demeurent en mesure de mener à bien leur projet" immobilier, contre près de 9 sur 10 en janvier dernier. Un pouvoir d’achat immobilier préservé dans les communes peu peuplées ou les zones périurbaines, "malgré une hausse des prix de l’immobilier supérieure à la moyenne nationale (+6,5% contre +4,6% sur tout le territoire)", note Meilleurs Agents dans un communiqué. 
À l’inverse, l’accès à la propriété se complique en métropole, "face à des prix de l’immobilier qui restent élevés", souligne le site spécialisé. Ainsi, alors que 54% des ménages français pouvaient prétendre à l’achat d’un 50 m² dans les 10 plus grandes villes du pays début 2022, ils ne sont plus que 48% cet automne. À noter que certaines grandes villes sont épargnées par ce phénomène, notamment à Bourges, Saint-Etienne ou Quimper, où plus de 75% des ménages peuvent acquérir un bien immobilier au 1er octobre. 
À Marseille, "seuls 38% des ménages sont désormais en capacité d’acheter, lorsqu’ils étaient encore près de la moitié (46,6%) jugés solvables ce début d’année", selon l’étude. La cité phocéenne est en plein bouleversement, avec des prix immobiliers en "forte expansion" (+10% depuis janvier), et une "forte pénurie de biens de vente" (son stock a été réduit de moitié en 4 ans), analyse Barbara Castillo Rico, responsable des études économiques chez Meilleurs Agents. Une forte perte de pouvoir d’achat immobilier se ressent aussi à Rennes (37,3% des ménages peuvent acheter cet automne, contre 45% en janvier) et à Montpellier (37,1% contre 44,3% il y a dix mois).
Quant à Paris, la capitale "continue de faire classe à part", note l’étude. "Avec un prix de l’immobilier à 10.401 euros / m², seuls 17,7% de ses ménages sont en capacité d’acheter, sans apport, un appartement de 50 m²", selon Meilleurs Agents. Un chiffre en baisse de 1,8 point depuis le début de l’année. 
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