Après une quinzaine d’années à Paris, Clément Ulla, ingénieur en informatique, s’est installé avec sa famille près de Montpellier, non loin de son Aveyron natal où il se plaît à revenir dès qu’il le peut.
Il est parmi les rares enfants à avoir vu le jour à Olemps. "Quand je suis né, en novembre 1981, la maternité de Rodez était en travaux", explique Clément Ulla. Mais cela n’a pas perturbé ni l’enfance ni la scolarité de ce fils d’instituteur.
École primaire à l’école des Genêts d’Onet-le-Château où il habite puis au collège des Quatre-Saisons alors que la famille a déménagé à Mondalazac, berceau de la famille, sur la commune de Salles-la-Source.
Il obtient son bac S en 1998 au lycée Monteil puis monte à Paris où il s’inscrit à la fac avec l’envie de suivre la formation d’ingénieur à Orsay. Un passage de courte durée avant de rentrer à Rodez pour intégrer l’IUT dont il ressort diplômé en informatique en 2002. C’est ensuite le départ pour Aix-en-Provence où est basée l’entreprise qui l’accueille dans le cadre de sa formation en alternance avec son école d’informatique de Marseille (aujourd’hui Esimed). Il y occupe le poste de chef de projet en système informatique.
Suit un court passage par Toulouse, en 2004 – "Mais la boîte a vite coulé" – puis l’arrivée à Paris en 2005. "J’ai suivi ma copine de l’époque. Je m’étais dit que j’y resterai maximum deux ans puis que je repartirai", se souvient Clément Ulla. "Au final, j’y suis resté une quinzaine d’années. Mais je n’ai jamais été fan des grandes villes… C’est mon côté Aveyronnais", sourit-il.
"J’ai décroché un job chez Sterling Commerce, une société américaine spécialisée dans l’EDI. C’est-à-dire l’échange de données informatisé entre sociétés", en "B2B" pour "business to business". "J’avais un poste de consultant, chargé d’installer, de développer et de former ; ça m’a vraiment plu", se réjouit le jeune ingénieur alors âgé de 24 ans.
"Je passais 90 % de mon temps en déplacement sur toute la partie francophone, en France, en Suisse, en Belgique…", raconte-t-il. "Mais au bout de quatre ans, j’ai trouvé ça un peu pesant."
L’année 2009 est donc marquée par deux changements majeurs : Clément Ulla quitte son emploi et… sa compagne. Mais il décide tout de même de rester à Paris. "J’avais beaucoup de contact sur place et j’ai pu retrouver un boulot assez facilement, toujours dans le même secteur", dit-il. Et la vie parisienne ? "Finalement, c’était pas si mal. J’ai vécu dans de nombreux endroits différents et j’ai bien aimé."
L’ingénieur intègre alors Chantelle – groupe de lingerie qui compte six marques, emploie 4 000 personnes et affiche un chiffre d’affaires de 350 millions d’euros – au poste de responsable EDI.
Et Paris lui porte finalement chance puisque c’est là qu’il rencontre, en 2011, celle qui sera sa future épouse, Kamila, qui travaille pour Chantelle en Pologne, son pays d’origine.
Ils se marient d’ailleurs à Varsovie en 2013. Le couple a la joie d’accueillir leur premier enfant, un garçon prénommé Léo, en 2016. Mais vivre à trois à Paris – dont un bébé – dans un 35 m2 sans jardin n’est pas confortable pour la petite famille qui décide alors de quitter la capitale. "On voulait se rapprocher du sud, pas trop loin de l’Aveyron mais près d’une grande ville", explique Clément Ulla. Cela aurait pu être Toulouse. Ce sera finalement Montpellier.
L’ingénieur décroche un emploi, en télétravail, chez EDT (Electronic Data Transfer) basée à Grenoble.
La famille s’installe à Gignac, à une trentaine de kilomètres de Montpellier. Et s’agrandit en 2018 avec l’arrivée de la petite Antonina.
En quatre ans, "j’ai gravi tous les échelons jusqu’à devenir directeur général adjoint d’EDT" dit l’Aveyronnais. Mais la société, qui emploie une cinquantaine de personnes, est rachetée en 2021 par le groupe Weexa.
Clément Ulla décide alors de quitter son poste pour "un nouveau challenge" au sein d’une jeune société basée à Reims, Esalink, dont il devient le directeur SaaS avec pour mission de développer et de lancer un logiciel qui facilitera les transferts, toujours dans le cadre de l’échange de données informatisé.
Aujourd’hui bien installé avec sa famille dans l’Hérault, alors que Léo et Antonina ont grandi et que son épouse Kamila va reprendre le travail, le jeune quadragénaire poursuit son activité dans ce domaine qui le passionne.
Et il ne manque jamais de faire en saut en Aveyron, en voiture ou d’un coup de moto – "J’adore rouler sur le Larzac" – , jusqu’à Montlaur près de Saint-Affrique – à 1 h 20 de Gignac – où ses parents, Josef et Dani, désormais retraités, sont installés.
L’Aveyron où il pense venir s’installer définitivement à l’heure de la retraite…
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