Des trombes d’eau se sont abattues sur le Béarn les mardi 12 et mercredi 13 juin 2018, entraînant la montée des rivières et l’inondation de plusieurs communes et routes.
Depuis le mardi 12 juin, environ 1 000 interventions ont été menées par le service départemental d’incendie et de secours, notamment dans le secteur de Salies-de-Béarn, particulièrement touché, mais aussi du côté de Pau, Lembeye, Navarrenx…
A Os-Marsillon, les secours étaient fortement mobilisés cet après-midi, 40 maisons, soit la moitié du village, étant inondées. Enfin, à Carresse-Cassaber , des sauveteurs aquatiques du Sdis et l’hélicoptère de la Sécurité civile étaient engagés pour dégager et mettre en sécurité trois personnes bloquées dans un véhicule.
Le mercredi après-midi 13 juin, le département des Pyrénées-Atlantiques restait en vigilance orange inondations.
Des perturbations étaient encore observées sur les axes routiers , notamment départementaux. S’agissant de l’A64, la situation était rétablie, notamment entre Orthez et Salies-de-Béarn. En revanche, la sortie n°8 Orthez est déconseillée (débouche sur une RD bloquée pour partie).
Enfin, sur les Pyrénées-Atlantiques, 900 clients (dont 750 en Béarn) étaient encore privés d’électricité, ce mercredi après-midi . 50 techniciens étaient mobilisés sur le terrain.
Comme nous le disions, les dégâts sont notamment importants à Salies-de-Béarn (lire plus bas le point par secteur). Cette vidéo a été réalisée ce mercredi matin :
Vidéo impressionnante des #inondations à Salies-de-Béarn (#HautesPyrénées). On a observé 1m40 d'eau dans certaines rues… Le centre a été totalement évacué.
Crédit : Gwen Lafitte pic.twitter.com…
Depuis le mardi 12 juin, environ 1 000 interventions ont été menées par le service départemental d’incendie et de secours, notamment dans le secteur de Salies-de-Béarn, particulièrement touché, mais aussi du côté de Pau, Lembeye, Navarrenx…
A Os-Marsillon, les secours étaient fortement mobilisés cet après-midi, 40 maisons, soit la moitié du village, étant inondées. Enfin, à Carresse-Cassaber , des sauveteurs aquatiques du Sdis et l’hélicoptère de la Sécurité civile étaient engagés pour dégager et mettre en sécurité trois personnes bloquées dans un véhicule.
Le mercredi après-midi 13 juin, le département des Pyrénées-Atlantiques restait en vigilance orange inondations.
Des perturbations étaient encore observées sur les axes routiers , notamment départementaux. S’agissant de l’A64, la situation était rétablie, notamment entre Orthez et Salies-de-Béarn. En revanche, la sortie n°8 Orthez est déconseillée (débouche sur une RD bloquée pour partie).
Enfin, sur les Pyrénées-Atlantiques, 900 clients (dont 750 en Béarn) étaient encore privés d’électricité, ce mercredi après-midi . 50 techniciens étaient mobilisés sur le terrain.
Comme nous le disions, les dégâts sont notamment importants à Salies-de-Béarn (lire plus bas le point par secteur). Cette vidéo a été réalisée ce mercredi matin :
Vidéo impressionnante des #inondations à Salies-de-Béarn (#HautesPyrénées). On a observé 1m40 d'eau dans certaines rues… Le centre a été totalement évacué.
Crédit : Gwen Lafitte pic.twitter.com/nno1D527fl
A Salies de Béarn , le Saleys a débordé et envahi les rues jusqu’à 1,40 m le mardi soir, puis 1m60, le mercredi. “Près de 65% de la commune sont inondés”, précisait à la mi-journée la préfecture. Quelque 25 personnes ont dû être relogées. La commune a fait dès mercredi matin une demande de classement en catastrophe naturelle.
#Inondations : la nuit a été difficile du Pays Basque au Béarn, où de nombreux cours d'eau sont en #crue… A Salies-de-Béarn, l'eau a envahi le centre-ville, avec une hauteur de plus d'un mètre par endroits. Les #pluies, plus intermittentes, se poursuivent ce matin… pic.twitter.com/h8uKFZLoUp
“Les eaux ne cessent de monter. Je suis contente d’habiter au premier étage, racontait le mercredi matin, une habitante, place de la Trompe, à Salies. Depuis hier soir (mardi), la pluie… avec le Saleys qui a grossi à partir de 20 heures. De l’eau est sortie par les bouches d’égout. Au coeur du Bayaa, l’eau a commencé à sortir, puis place des Temples, quartier Larroumet. Moi, je n’étais pas en danger mais je n’avais aucune information par SMS ou autre. Les commerces ont été envahis par l’eau de 20h30 à 23 heures. Là je ne peux pas sortir, le Saleys est en furie. Impossible de mettre un pied dehors. Les pompiers sont en hydrospeed. C’est un phénomène exceptionnel. J’ai de quoi manger. J’ai de l’électricité.”
Place Du Temple inondée ! Personnes bloquées ! Jamais vu depuis les années 50 à #SaliesdeBearn ! #Saleys #Crue #Inondation #Commerce #Solidarite #SDIS64 #Sapeurspompiers pic.twitter.com/ZLrXXpCy5J
Les sapeurs-pompiers du SAV en intervention :
Rue des Bains, vers 11 heures le mercredi 13 juin, le déploiement des pompiers venus de tout le département :
>> A lire [zone abonnés] : reportage à Salies-de-Béarn : la décrue s’est amorcée plus lentement que prévu ce mercredi après-midi
Les gaves d’Oloron et de Pau sont toujours en vigilance orange (informations sur le site Vigicrues ) . La hauteur maximale de 5,28 m a été observée à Oloron-Sainte-Marie à 12 heures, le mercredi. A Escos, elle était de 5,33 m (à 10h30). La décrue s’amorçait dans ces secteurs. Pour mémoire, en janvier 2014, le Gave d’Oloron avait atteint 4,67 m à Oloron-Sainte-Marie et 4,90 m à Escos.
A #Oloron dans les #PyrénéesAtlantiques la #crue du Gave dépasse celle d'octobre 1992 soit une durée de retour supérieure à 20 ans.
Le niveau approche les 5m30.
Restez informés : https://t.co/YSXHGLafli pic.twitter.com/Cx7RZxHmwG
Pour le Gave de Pau, à Nay, la hauteur maximale s’est stabilisée autour de 3,20 m le mercredi après-midi, et autour de 2,95 m à Artiguelouve. A Orthez, elle devait avoisiner 11 m en début de nuit. La cellule de surveillance restera active, tant qu’il n’y a pas de décrue (à lire plus bas les restrictions de circulation dans le secteur : la D817 restera coupée toute la nuit, dans le virage en contrebas de la Moutète ; par ailleurs, le Pont-Vieux est interdit aux piétons).
Le niveau du #Gave de #Pau (en #VigilanceOrange #crue) à #Lourdes est monté de près d'un mètre par rapport à cette photo qui illustre bien la marge par rapport aux terribles niveaux atteints en 2013 sur ce secteur.
2m75 actuellement, 4m70 il y a 5 ans ! https://t.co/xisRvxkBrS
Les cumuls indiqués le mercredi 13 juin au matin :
#Inondations : dans les #PyrénéesAtlantiques, les #HautesPyrénées et le sud des #Landes, il est tombé l'équivalent d'un mois à un mois 1/2 de #pluie en 24h. Il s'agit d'un #record tous mois confondus à #Pau… Restez prudents au cours des prochaines heures ! pic.twitter.com/DSICWCO2Mf
A Mourenx, le maire, Patrice Laurent a indiqué que le quartier La Barthe a été évacué dans la nuit du mardi 12 u mercredi 13 juin, alors que les eaux ne cessaient de monter. Une cinquantaine de personnes ont été évacuées. Certaines ont été accueillies dans leurs familles. Le premier édile et les services étaient sur place. Le restaurant municipal a été ouvert et du café chaud était disponible. L’école du bourg est fermée.
La Ville de Mourenx a réalisé une demande de reconnaissance de catastrophe naturelle auprès de la préfecture.
>> Le point sur la situation dans le secteur de Mourenx : “Deux jeunes hommes ont eu un comportement extraordinaire de solidarité”
A noter que la circulation sur la RD2, entre Monein et Pardies , se faisait par alternance, depuis le mercredi 13 au matin. Cette portion de route était prise en étaux entre deux rivières, La Baïse et la Baysère, sorties de leur lit. C’était l’une des rares routes accessibles pour aller en direction de Pau, pour ceux qui habitent au sud d’une ligne Orthez, Mourenx Monein, les panneaux “route barrée” étant omniprésents.
Les pompiers navarrais étaient intervenus une cinquantaine de fois à la mi-journée, le mercredi 13 juin, notamment pour des évacuations ou encore des mises en sécurité. De l’eau, il y en avait partout, même les plus petits ruisseaux ont débordé et c’est en particulier ceux-là qui ont surpris. Ainsi à Castetnau, en bas de Matachot, il a fallu intervenir pour une inondation de maison par une petite rigole devenue grande.
A Navarrenx, sur le quartier de l’Espagnoulette, un habitant a vu le Laüs amener soudainement une montagne d’eau, sans rien pouvoir faire, sinon se mettre à l’abri et évacuer sa maison grâce aux pompiers. Sur la route de Rivehaute, le Lausset a débordé et dès 2 heures du matin, la D115 était coupée : 30 cm sur la chaussée, du jamais vu ! On peut citer aussi des interventions plus qu’importantes à Audaux où tout le village a été inondé; mais aussi du côté de Bastanès, Méritein, Bugnein qui ont été également touchés. Et puis, en remontant, Jasses, Dognen et Lay-Lamidou étaient concernés. Il a fallu partir encore du côté de Laàs, pour le village, pour le château… Un travail intensif pour les pompiers.
Quant au pont de Navarrenx, il faisait l’objet d’un défilé de curieux car le niveau le plus haut était largement dépassé et les locaux du rafting, éventrés par la force du courant, voyaient rames, pagaies, équipements ou autres engins s’en aller vers Bayonne. Ces mardi 12 et mercredi 13 juin, le Béarn des Gaves a souffert.
80 mm d’eau en cinq heures à Vidouze : la petite commune frontalière des Hautes-Pyrénées a vu un déluge s’abattre mardi 12 juin à partir de 11 heures. Le cours d’eau Le Louet est sorti de son lit vers 18h30, entraînant de nombreux dégâts, heureusement que matériels. Avec l’aide des pompiers, les habitants ont mis en sécurité les animaux et les riverains aux habitations noyées sous les eaux. “Au plus fort de la crue, j’avais l’eau au niveau de la taille, raconte Simon Then, premier adjoint à la commune. En 2011, le Louet était aussi sorti de son lit, mais pas à ce point-là.”
Dans le creux du ruisseau devenu torrent, des plaques de goudron de 10m² des routes communales ont été emportées . Simon Then, également agriculteur, ne peut que constater ce mercredi matin les ravages de la crue. “Une centaine d’hectares de culture ont été noyés sous les eaux, note-t-il. Les sols sont tellement engorgés que l’eau ruisselle. On constatera sur la production plus tard.” En attendant, toute la commune s’active pour nettoyer. “Le point positif, c’est cette solidarité entre habitants”, reconnaît-il.
A Gourette, à cause de la rapide montée des eaux, des personnes ont dû être mises en sécurité le mercredi 13 juin au matin par l’hélicoptère de la Sécurité civile, Dragon 64.
Images terribles de #gourette #pyrenees #pyreneesatlantiques noyé sous les eaux #Crues #Inondations 📷Maison Casaux pic.twitter.com/z4J294Vy6U
En début d’après-midi, était signalée une coulée de boue de 500 mètres de long sur 80 de large, aux Eaux-Bonnes, route de Gourette.
La commune d’Izeste a été touchée avec l’évacuation d’un lotissement situé en bordure du gave et la fermeture à la circulation de la rue des Pyrénées. Environ 70 centimètres d’eau se trouvaient sur la voie.
Louvie-Juzon et Arudy n’ont pas non plus été épargnées :
École de Louvie Juzon #Inondations #pyrennesatlantiques #bearn #meteo64 📷C Courreges pic.twitter.com/zo7jHSGPVJ
Autres images de Louvie Juzon #Inondations #pyrennesatlantiques #bearn #meteo64 📷S Marquie pic.twitter.com/1myBjOTqPh
Le Larricq, gave de Lescun au niveau de l’usine Toyal, à Accous :
Le stade de Bedous, en Vallée d’Aspe, a été inondé :
Le Gabarret à Bedous :
A l’ouest d’Oloron, le centre du village de Lasseube s’est retrouvé sous l’eau. Réveil cauchemardesque pour les habitants, le mercredi 13 juin, à cause d’une Baïse déchaînée qui a envahi des dizaines d’hectares, et de nombreuses maisons du village. L’eau flirtait avec le mètre. A quelques centimètres près, c’est l’une des plus importantes crues depuis une vingtaine d’années.
>> A lire aussi : Pyrénées-Atlantiques : deux automobilistes sauvés des eaux par… deux tracteurs
S’agissant de la ville de Pau , 25 personnes ont été impactées par la montée des eaux, expliquait la préfecture ce mercredi matin. Cela a nécessité le relogement de 6 d’entre elles par les équipes municipales.
L’école et le collège de Serres-Castet étaient fermés le mercredi 13 juin. On s’activait pour nettoyer et évacuer eau et boue :
A Orthez , de nombreuses enseignes commerciales ont été notamment inondées. Le plan communal de sauvegarde a été déclenché depuis 6h45, le restaurant municipal s’est transformé en lieu d’accueil pour les sinistrés. A 9 heures, on relevait 36 interventions de pompiers, dans le secteur d’Orthez. A Sainte-Suzanne, quelques voies étaient submergées, entre autres, chemin Baraton. La vigilance était de mise route de Sauveterre et le Laa était très haut dans le village, indiquait la mairie, ce mercredi matin. À la mi-journée, l’eau montait dans le secteur d’Orthez-Biron : la zone Naude allait être fermée à la circulation, empêchant l’accès à l’échangeur de l’A 64 . La base de loisirs est également sous les eaux : la plage est inaccessible et le tournoi de sandball qui devait s’y tenir ce week-end est annulé. Vers 18 heures, l’avenue du Pesqué était fermée à la circulation, depuis les arènes jusqu’au rond-point du Portugal.
La D817 restera coupée toute la nuit dans le virage en contrebas de la Moutète. Le Pont-Vieux est interdit aux piétons.
La cellule de surveillance restera active cette nuit, tant qu’il n’y a pas de décrue.
Un scène de désolation : 12 000 poulets ont été noyés chez un éleveur de Vignes. Une trentaine de bénévoles, agriculteurs ou voisins, sont venus aider à nettoyer la ferme et déplacer les volailles.
Pour la famille Lanne-Touyague, c’est du jamais vu. Ces agriculteurs installés à Conchez-de-Béarn ont vu monter l’eau d’un coup. “Mon oncle, qui a plus de 80 ans, n’a jamais vu un tel phénomène” , raconte Francis Lanne-Touyague. Vers 20 heures, le mardi 12 juin au soir, la bergerie s’est retrouvée inondée. “Les brebis avaient de l’eau jusqu’au ventre, poursuit l’éleveur. Elles étaient complètement paniquées et ne voulaient pas sortir.” Pour éviter qu’elles ne se noient, Francis Lanne-Touyage, aidé de toute sa famille, a eu l’idée d’utiliser un sac en plastique pour les effrayer. “Ca a fonctionné. Quand une sort, les autres suivent.” Mises en sécurité dans un champ en contrebas de la propriété, les 60 brebis ont pu être toutes sauvées grâce à la réactivité des agriculteurs. “Au plus haut de la crue, il y a eu 1,20 mètre d’eau dans la bergerie.”

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