À Neffiès, une famille de trois personnes qui a fait isoler sa maison, ne peut plus l’habiter.
Ce lundi matin, 9 novembre, le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, a confirmé au sujet du dossier de l’isolation d’une habitation à Neffiès dans le cadre des mesures gouvernementales à 1 € : "Des investigations sont en cours et la brigade de gendarmerie de Servian a bien reçu une plainte du chef de blessures involontaires." Il n’est pas allé plus avant dans son propos.
Par ailleurs, la propriétaire de la maison dont le plafond s’est effondré dans une pièce à la suite de l’injection d’une mousse expansive à base de formaldéhyde, Mme Julia Piquemal, a reçu les premières conclusions de l’expertise de l’Apave. Elles sont alarmantes si l’on en croit le tableau rendu par l’expert. Et justifieraient sans doute les malaises ressentis par le couple et son enfant de quatre mois en termes de troubles respiratoires.
La qualité de l’air serait très compromise dans la maison. "Dans certaines pièces, le taux est 252 fois supérieur à la valeur d’acceptabilité à cause d’une trop forte concentration d’Aldéhyde formique (du formol, NDLR). Le laboratoire de l’Anses (l’Agence nationale de sécurité sanitaire a été créée le1er juillet 2010. C’est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle des ministères chargés de la Santé, de l’Agriculture, de l’Environnement, du Travail et de la Consommation, NDLR) qui a travaillé pour l’Apave, nous demande de ne plus pénétrer dans la maison sans une protection optimale."
Par ailleurs, un autre particulier, qui a fait appel à la même entreprise que la famille Piquemal, mais qui pour l’heure souhaite rester discret, a lancé lui aussi de son côté une procédure. L’assureur de l’entreprise a ouvert un dossier de sinistre et étudie le risque.
"Il est important pour moi de rester discret dans le sens où je ne veux pas affoler l’ensemble de ma famille tant que je n’ai pas de certitudes, affirme ce père de famille. J’ai fait réaliser des analyses, je sais que le même produit que Mme Piquemal a été utilisé chez moi. Ce qui m’importe, c’est de connaître la dangerosité du produit sur le long terme. Nous n’avons pas eu de gêne lors de sa pause. Il faut dire que nous avons fait pièce par pièce et toujours la maison aérée. L’entreprise et son assureur ont été contactés. L’assureur s’est engagé à faire ce qu’il faut si les expertises que j’ai sollicitées s’avéraient positives. Il faut que je sache si je suis en danger et s’il va falloir faire décontaminer l’ensemble de ma maison. C’est important."
Il poursuit : "Pour l’heure, tout semble aller bien, mais ce que je sais de ce produit qui n’est pas certifié en France, même s’il l’est dans certains pays Européen, est qu’il réagit en fonction de l’hydrométrie. Je veux savoir si ce qui est chez moi est stable ou pas. Mais je ne suis pas serein."
"Pour l’heure, explique Christian Poujet, le sous-préfet de Béziers, nous sommes sur un litige commercial entre un particulier et une entreprise. Nous n’avons pris aucun arrêté de péril car la maison ne menace pas de s’effondrer, ni un autre de salubrité, car ce sont les propriétaires de l’habitat. Cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas attentifs à la problématique de cette famille. Bien au contraire, nous sommes en train d’étudier toutes les possibilités sans que cela gène la justice dans sa progression et tous les services de l’état, qui sont compétents, sont mobilisés."
J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Vous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?
Une goutière malheureuse sur cette épaisseur de produit isolant et c'est ce qui pend au nez de beaucoup d'entre nous qui avons bénéficié pour 1€ ce cette isolation. L'eau s'imbibe dans le produit bien avant que des aureoles apparaissent au plafond, et quand c'est devenu trop lourd, tout descend entrainant le plaquo des plafonds sous les toits.
Le titulaire du chantier et son sous traitant vont prendre cher.

source

Catégorisé: