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La vue du sommet du mont Poupet est superbe où que l’on regarde. Et les parapentistes qui s’élancent de ses pentes douces n’ont que l’embarras du choix, dicté le plus souvent par le vent, entre six aires de décollage aux orientations différentes. « À l’exception du puy de Dôme, il n’y a pas d’autre site en France qui présente cette configuration », explique Eric Chauvin, le fondateur en 1987 de l’école Poupet vol libre.
Outre son ovale si pratique, le mont Poupet qui trône à 851 mètres d’altitude « n’est pas trop haut, ce qui permet de faire jusqu’à 3 ou 4 vols dans la journée ! » Ce qui tombe plutôt bien puisque la discipline est « très addictive » prévient celui qui s’est initié au vol sur une aile Delta, en 1976, avant, comme beaucoup d’autres de passer sous la voile par pragmatisme. « Au départ, le Delta offrait plus de possibilités mais aujourd’hui les parapentes égalent ses performances de vol et sont surtout beaucoup plus légers. Ça tient dans un sac à dos. »
Eric Chauvet et sa compagne Agnès, directrice technique de l’école, vous le martèleront : le parapente est une activité sportive de pleine nature qui nécessite la rigueur requise pour toute discipline aéronautique tout en demeurant « fun et jouissive ». Ce mélange des genres tient avec une seule charnière : la sécurité. Côté pilotage, c’est l’un des aéronefs les plus simples à utiliser : « On a une commande dans chaque main qui permettent d’accélérer, ralentir, virer à droite ou à gauche. »
Vol libre au mont Poupet. Photo Le Progrès /Philippe TRIAS
Le parapente est une activité sportive de pleine nature. Photo Le Progrès /Philippe TRIAS
« On a une commande dans chaque main qui permettent d’accélérer, ralentir, virer à droite ou à gauche. » Photo Le Progrès /Philippe TRIAS
L’une des six aires de décollage à parapente du mont Poupet (851 m) à Salins-les-Bains. Photo ER /Frederic JIMENEZ
« Ce qui est plus complexe à apprendre, c’est l’analyse du ciel, ou plus simplement dit, dans quelles conditions ne surtout pas voler ! »
D’où l’importance d’en passer par les fourches caudines d’un instructeur chevronné. Au Poupet on a formé des champions comme Maxime Pinot, champion du monde à 22 ans en 2014. Il a débuté à 13 ans en solo après des vols en binôme avec son père. Le baptême de l’air étant encore la meilleure façon de savoir si l’on sera à l’aise une fois en l’air. Éric Chauvet conseille également de suivre Simon et Constance Mettetal, deux jeunes de Morteau « qui commencent à être bien présents ».
Après cela on passe dans une prairie à vache qui permet des décollages en père peinard pour apprendre à maîtriser l’engin. « En quatre à cinq jours de formation, on est prêt à s’élancer pour de bon. » Au-delà, tout est ouvert, même depuis les pentes du Poupet : vol distance ou circuit en utilisant les courants ascendants, vol acrobatique, vol randonnée avec un petit parapente, qui permet de joindre les plaisirs de la marche en montagne en ralliant divers sites d’un coup d’aile.
Reste que le parapente est un peu coûteux. Il faut compter aux alentours de 5 000 € pour une voile moyenne qui durera une dizaine d’années bien entretenue. « Mais il y a un gros marché de l’occasion, très autorégulé en ce qui concerne les contrôles de sécurité qui font partie des règles de sécurité de base. Et en ce qui concerne la formation, la ligue de Bourgogne-Franche-Comté a développé une politique dynamique de financement des stages pour les jeunes et les femmes, qui ne représentent encore que 16 à 20 % des pratiquants. »
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