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Après 7 heures de délibérations, la cour d’assises spécialement composée a rendu son verdict mercredi dans le procès de l’attentat de Saint-Etienne-du-Rouvray, qui s’était ouvert le 14 février au palais de justice de Paris.
Le 26 juillet 2016, Adel Kermiche et Abdel-Malik Petitjean avaient tué à coups de couteau le père Jacques Hamel, 85 ans, pris en otage quatre femmes dont trois religieuses, et grièvement blessé un paroissien de 87 ans, Guy Coponet, venu témoigner à la barre.
Les deux terroristes, qui avaient fait allégeance à l’Etat islamique et revendiqué leur action en réponse aux bombardements de la coalition contre l’organisation en Syrie, avaient été abattus par la police à la sortie de l’église. L’attentat, quelques heures plus tard, avait été revendiqué par Daech.
Roseline Hamel “apaisée”
La soeur de Jacques Hamel s’est dite « apaisée » à la sortie du procès, tandis que Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, faisait part de sa « grande espérance » au regard des accusés : « Ils ont choisi une nouvelle vie », ressent-il au terme de quatre semaines d’audiences marquées par de nombreux échanges entre les parties civiles, empreintes d’une profonde foi catholique, et les hommes dans le box.
Côté défense, l’avocate de Yassine Sebaihia a indiqué que son client « tait « bien sûr déçu » mai qu’il ne ferait pas appel : « Il faut maintenant penser à l’avenir », explique le conseil.
Me Bérenger Tourné, pour sa part, explique qu’un appel de Jean-Philippe Steven Jean-Louis n’est pas encore décidé : « La cour n’a pas fait du droit, estime le pénaliste, pour lequel « la raison d’Etat a commandé de sanctionner ».
Le djihadiste originaire de Roanne, Rachid Kassim, écope sans surprise d’une nouvelle condamnation à la réclusion criminelle à perpétuité, conformément aux réquisitions. Cette peine est assortie d’une période de sûreté de 22 ans.
Vraisemblablement mort d’une frappe de drone le 8 février 2017 à Mossoul en Irak, il avait déjà été condamné à la prison à vie en 2019, dans le dossier de l’attentat manqué aux bonbonnes de gaz devant la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Suspecté d’avoir téléguidé les deux terroristes depuis les rangs de Daech en zone irako-syrienne, Rachid Kassim était le grand absent du procès. Le seul des accusés à être jugé au titre de la complicité. C’est lui, en outre, qui avait récupéré la vidéo d’allégeance qui a permis à Daech de revendiquer l’attentat.
Les trois accusés présents étaient quant à eux poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, notamment à travers leurs échanges sur la messagerie cryptée Telegram.
Une association de malfaiteurs terroriste « qui a conduit » à l’attentat, souligne la cour dans son verdict. Un attentat qui a visé « des personnes âgées vulnérables », et qui constitue « des faits extrêmement graves ».
Farid Khelil, le cousin nancéien d’Abdel-Malik Petitjean, est condamné à dix ans de prison, avec une peine de sûreté des deux_tiers. Le ministère public avait requis neuf ans de prison à son encontre (avec une période de sûreté des deux-tiers), pour avoir encouragé son cousin, qu’il a hébergé une douzaine de jours avant les faits, et projeté de partir en Syrie avec lui et un autre accusé.
 “Je sais pas si je peux, mais je demande une deuxième chance, je peux m’améliorer, a-t-il notamment dit dans ses derniers mots précédant le délibéré. J’arrive à 37 ans, il y en a qui disent que c’est pas vieux, on peut pas dire que c’est jeune non plus”. Durant le procès, il avait reconnu avoir participé à une association de malfaiteurs terroriste par « mimétisme », mais en niant avoir un quelconque lien avec l’attentat.
La cour a souligné qu’il avait « constamment soutenu son cousin dans sa volonté de commettre une action violente sur le territoire national ». « Même la veille des faits, il n’a jamais cherché à le dissuadé », souligne-t-elle dans les motivations du verdict.
De plus, lui-même a « clairement envisagé » de passer à l’acte « si l’accès à la Syrie lui était interdit ».
Yassine Sebaihia, 27 ans, le jeune Toulousain qui avait rejoint les deux terroristes quelques jours avant les faits avant de repartir chez lui la veille des faits, est condamné à 8 ans de prison. Sept ans de prison avaient été requis à son encontre. « Jamais je n’ai voulu participer à un attentat », avait-il déclaré avant que la cour ne se retire.
Mais les juges, qui ont tenu compte de son « jeune âge » ont estimé que c’est « en connaissance de cause qu’il a rejoint le duo » et qu’il s’est ainsi « associé à un projet criminel dont il ne pouvait ignorer la nature terroriste », même s’il n’est resté avec eux que quelques heures.
Poursuivi pour avoir conseillé les deux terroristes avant leur passage à l’acte, lancé des cagnottes en ligne pour financer le djihad armé, partagé la propagande de Daech, et pour avoir commencé à préparer un départ en Syrie, Jean-Philippe Steven Jean-Louis, contre lequel les avocates générales avaient demandé la peine la plus lourdes pour les accusés présents (quatorze ans de réclusion assortis d’une période de sûreté des deux-tiers), est condamné à 13 ans de réclusion, avec une peine de sûreté des deux-tiers.
Agé de 25 ans, il a été également reconnu coupable de soustraction de mineur, pour avoir tenté de faire partir un adolescent belge de 15 ans vers la Syrie, depuis l’aéroport de Roissy.
Dans son verdict, la cour a souligne le « rôle ce tral dans la diffusion de la propagande de l’Etat islamique » que Jean-Philippe Steven Jean-Louis avait pris en 2016 grâce à la messagerie cryptée Telegram, mais aussi ses « encouragements à la commission d’actes violentes ».
Dans ses derniers mots avant le délibéré, il avait demandé « pardon » aux parties civile.
Procès de l’assassinat du père Hamel : le terroriste Abdel-Malik Petitjean manipulé par son cousin?

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