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Logement
Publié le 23/03/2022 • Par Delphine Gerbeau • dans : France
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La « petite ­Californie bretonne » : c’est ainsi que fut surnommée Saint-Nazaire dans les années 1860, à la naissance des chantiers navals qui, aujourd’hui encore, font la pluie et le beau temps de la cité portuaire. Un siècle et demi plus tard, au-delà des palmiers parsemés dans la ville, le surnom pourrait redevenir d’actualité, alors que le marché immobilier atteint des sommets. Comme nombre de villes moyennes depuis la crise sanitaire – à partir de 2017 ici –, la cité litto­rale voisine des coquettes communes de ­Pornichet et La Baule, avec ses logements abordables et ses services de qualité, est de plus en plus prisée des familles du département, et d’ailleurs.
­Marjolaine ­Bichet, architecte nazairienne et ardente défenseuse de sa ville d’adoption, se souvient : « Quand je suis arrivée, il y a treize ans, c’était l’eldorado, on trouvait des maisons à 130 000 euros en centre-ville, on pouvait négocier. Aujourd’hui, leur prix a doublé et, surtout, il n’y en a plus. » En deux ans, les prix de l’immobilier ont augmenté de 20 %, à tel point que les ­Nazairiens peinent à rester sur place.

« Je loge dans un 30 mètres carrés à quatre, avec un chien et un chat. Nous aurions besoin d’une maison avec jardin, mais le loyer est de 1 000 euros par mois minimum ! » explique ­Davina­ ­Chenet, maraîchère rencontrée sur le marché de Saint-Marc-sur-Mer, le quartier chic de la ville. « Si nous devions vendre notre maison, nous ne pourrions pas nous reloger de façon équivalente, vu l’état du marché. De nombreux propriétaires vendent une partie de leur terrain pour construire des maisons », renchérit ­Lydie ­Loizillon, pharmacienne dans le quartier.

Maguy Loyer, directrice d’agence immobilière, confirme : « De moins en moins de ­Nazairiens achètent à Saint-Nazaire même, ils sont obligés d’aller plus loin, à Montoir-de-­Bretagne, ­Trignac… Sur place, les acheteurs viennent de Nantes, Tours, Angers ou Paris, et il y a très peu de biens à vendre. » La ville a gagné environ 7 000 habitants en six ans, ce qui explique en partie cette tension croissante sur l’immobilier.
« La crise du logement va nous exploser à la figure ! Combiné aux contraintes environnementales, son coût va devenir insupportable pour une majorité de ­Français », reconnaît ­David ­Samzun, maire (PS) et président de la communauté d’agglomération, la Carene (10 communes, 125 900 hab.). Pourtant, la ville est active depuis longtemps sur le sujet du logement, grâce à une politique foncière ancienne.

« La politique de l’habitat, c’est le socle de la politique sociale et de développement économique. Notre point mort, pour répondre aux besoins de la population en place, est à 400 logements, détaille-t-il. Dans le précédent programme local de l’habitat [PLH], on programmait 1 000 logements par an, avec le nouveau PLH en passe d’être adopté, on passe à 1 200, dont 50 % en production maîtrisée. Notre enjeu est de répondre à la fois à ceux qui vivent à Saint-Nazaire, et veulent y rester, aux nouveaux habitants, retraités, télétravailleurs… tout en prenant en compte le fait que la ville est dans un cul-de-sac et ne peut s’étendre, enserrée entre la mer, la Loire et le parc naturel régional de ­Brière. Nous avons besoin d’un pilotage très fin. »

La ville compte 28,5 % de logements sociaux, répartis sur le territoire intercommunal, permettant de répondre aux besoins des familles populaires. Sur le parc existant, pas de solution miracle pour contenir les prix – le prix moyen au mètre carré est de 2 479 euros en 2021, contre 1 746 euros en 2015. « Nous sommes à 2,5 % de vacance des logements, contre 14 % en 2014. Nous avons accompagné la réhabilitation de 725 logements en copro­priété sur le dernier PLH et, avec la ­Sonadev, nous avons reconverti des immeubles et produit du logement, tels les immeubles Mystik ou Le Guérandais » explique Alain Bette, directeur général adjoint de l’habitat et du logement à la ­Carene.

Pour la construction neuve, « on tente de freiner la hausse des prix », relativise ­David ­Samzun. Il est loin le temps où la ville ouvrière peinait à attirer les promoteurs ! Aujourd’hui, la Carene a un budget annuel de un million d’euros pour acquérir du foncier, clé pour produire ensuite des logements à prix maîtrisés, comme dans l’écoquartier ­Courtil-Brécard à Saint-Marc-sur-Mer – mais bien inférieur aux cinq millions dont elle disposait auparavant. Pour la construction en diffus, la servitude de mixité sociale inscrite dans le plan local d’urbanisme intercommunal permet de maintenir celle-ci en imposant un pourcentage de logement social au-delà d’une certaine surface. Enfin, une charte de qualité a été signée par la ­Carene avec les promoteurs, exigeant, notamment dans les programmes immobiliers, une part de logements intermédiaires pour les propriétaires occupants et les ménages primo-accédants. « On travaille en amont avec les promoteurs, ils s’engagent en échange d’une minoration du foncier », détaille ­Amélie ­Palfroy, directrice de l’urbanisme et de l’aménagement à la ville et à l’agglo.

Dans le nouveau PLH, la production neuve est planifiée à 60 % sur la ville-centre pour limiter l’étalement urbain. La maison individuelle, réclamée par une majorité de visiteurs du service de l’urbanisme, peut-elle trouver sa place ? Les programmes maîtrisés en contiennent une petite part. Selon ­Marjolaine ­Bichet, « il faut ­arrêter avec la maison individuelle. On peut faire des programmes mixtes avec des espaces verts, des jardins partagés. Et, surtout, il faut surélever Saint-Nazaire ! Les logements issus de la reconstruction sont en R+2 ou R+3, ils sont géniaux sur différents plans, on peut leur donner de la hauteur ». Une vision de densification à laquelle l’équipe municipale commence à souscrire, malgré l’opposition des habitants.

Grâce à cette palette d’outils, la vague immobilière sera-t-elle contenue en rade de Saint-Nazaire ? « Le marché ira toujours plus vite que nos efforts de construction », conclut David Samzun.
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