Isabelle Assih, maire socialiste de Quimper. « Je trouve cet accord courageux et responsable de la part d’Olivier Faure. On a tous observé, durant cette présidentielle, les attentes d’une partie de l’électorat pour un travail collectif et un rassemblement des forces de gauche. Cette union populaire qui se construit à gauche est une bonne chose au niveau national dès lors qu’elle s’appuie sur des valeurs fortes. C’est ce que je m’efforce d’animer au niveau local, à Quimper même s’il n’y a pas de représentants de LFI dans la majorité. Il faudra veiller – et c’est ce que le texte devra préciser – à ce qu’aucun parti, à commencer le PS ne s’efface. Je précise, néanmoins, que je reste très attachée à la question européenne et à la laïcité. Pour les prochaines législatives, je soutiendrai le candidat qui sera issu de cette union (NDLR : la première circonscription est pour l’heure réservée à EELV) à la condition d’assurer les conditions de fédérer. Le fait qu’il ne soit pas socialiste n’est pas un frein. Mais le PS doit veiller à rester une formation politique active ».
Jacques Le Roux, adjoint au maire de Quimper. « La discussion est nécessaire dans la mesure où chacun garde son identité. Il y a des éléments sur lesquels on peut se mettre d’accord pour avancer et trouver le moyen que la gauche existe. Quant au PS, il y a aura du débat mais il en faut pour repartir et faire des propositions audibles, aux Français, ce que nous n’avons pas fait ces cinq dernières années ».
Arnaud Platel, candidat socialiste dans la première circonscription : « Sur le principe, je suis d’accord sur la formation d’une coalition de gauche. J’attends de prendre connaissance de la validation par le conseil national socialiste pour en tirer toutes les conséquences et notamment sur le traitement de la question européenne et de la décentralisation. Si l’instance nationale valide cet accord, et que le choix se porte sur un candidat EELV, je retirerai ma candidature. Je ne suis pas une démarche de dissidence mais d’exigence. Il faudra veiller à entretenir cette dynamique nationale au niveau local ».
Alexandre Billon, secrétaire de la section quimpéroise du Parti socialiste. « On entend depuis longtemps parler d’un accord de la gauche, Les électeurs l’attendent, mais il y a des divergences de fond qui bloquent. Il faut réussir à surpasser tout cela. J’ai quelques réticences mais le score de la présidentielle nous oblige à discuter. Il faut arrêter de s’ignorer car nous pâtissons de la division de la gauche depuis des années. Nous sommes tous un peu ébranlés par ce qui se passe, mais cela peut être un moment utile pour l’avenir, pour repartir sur de nouvelles bases ».
Gilbert Gramoullé, premier adjoint à Quimper. « Je suis très favorable au rassemblement de toutes les gauches dans leur diversité. C’est historique. Ce n’est pas mon point de vue qui compte, c’est une demande du peuple de gauche depuis des années. Nous voyons l’émergence d’une espérance. Il est temps de répondre aux aspirations des milieux populaires et des classes moyennes. La gauche doit se réinventer. Ce rassemblement est une bonne nouvelle ».
Matthieu Stervinou, conseiller départemental, adjoint au maire de Quimper. « Les lignes bougent à gauche. Le statu quo était mortifère. Le pire aurait été que l’on ne prenne pas en compte le contexte de la réélection d’Emmanuel Macron et d’une gauche déclassée. Il nous faut créer une alternative pour apporter la contradiction à Emmanuel Macron. Nous avons un accord historique. Il n’y a pas eu de ligne rouge franchie. Moi ce qui m’a bousculé, heurté, choqué, ce sont nos résultats à la présidentielle en 2017 et en 2022. C’est notre incapacité à changer la vie. On ne peut pas avoir la gauche la plus bête du monde. Le PS n’est pas mort. Il va commencer sa révolution, dans un second temps, après les législatives ».
Sébastien Née, 23 ans, militant socialiste quimpérois.
« Nous devons nous présenter devant les électeurs fiers de nos valeurs et sous nos couleurs au premier tour des élections législatives, en vue de nous rassembler avec les autres formations de la gauche républicaine et les écologistes au second… J’espère qu’il y aura assez de cœurs vaillants sur notre territoire pour refuser l’accord avec le parti de Jean-Luc Mélenchon et assez de cœurs conquérants pour créer une nouvelle force de gauche sociale, écologique et sincère dans notre pays et au cœur de la Cornouaille », écrit-il dans un communiqué.
Bernard Poignant, ancien député, ancien maire de Quimper et Jean-Jacques Urvoas ancien député et garde des sceaux ont réservé leur commentaire dans l’attente de précisions sur les termes de l’accord.

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