l’essentiel Thierry, Patrick, Jean-Christophe, trois frères couserannais, se sont enfin rencontrés cet été après avoir passé plus d'un demi-siècle sans se connaître. Retour sur leur histoire.
C’est une histoire digne d’un film. Celle de Thierry R., 56 ans, Patrick F., 53 ans, et Jean-Christophe R., 46 ans. Trois frères couserannais qui ne se connaissaient pas avant cet été – mais contrairement à ce qu’il se passe dans le film des Inconnus, «Les Trois Frères», ce n’est pas le notaire qui les a réunis.
Tous les trois fils uniques, ils sont nés du même père, mais de mères différentes car, à chaque fois, ce dernier a refait sa vie peu après leur naissance. Ils ont donc été élevés seuls par leur mère. « Ça a été très dur pour elle, vu l’époque et avec ses conditions matérielles », glisse l’aîné. Ce dernier a toujours su qu’il avait un frère quelque part ayant gardé des liens forts avec sa famille paternelle. « ça m’a traversé l’esprit de prendre contact avec lui, mais l’occasion ne s’est jamais présentée ». Il ajoute : « Quand on ne se connaît pas, on a toujours peur de découvrir à qui on a affaire ».
De son côté, et bien qu’il sût également qu’il avait un autre frère, Jean-Christophe n’a « jamais ressenti le besoin » d’entamer des démarches.
« J’avais le cœur qui battait de peur de me faire rejeter »
Pourtant, cet été, c’est Patrick, dont les deux autres ne connaissaient pas l’existence, qui va forcer le destin. Né hors mariage et non reconnu par ce père absent, mais désireux de retrouver ses racines, il entame des démarches auprès de la mairie de Soueix-Rogalle, en Ariège. Et il retrouve Jean-Christophe.  « J’avais le cœur qui battait de peur de me faire rejeter. Toute ma vie, j’ai eu envie de le retrouver », avoue-t-il.
De son côté, Thierry n’en revient toujours pas : « Il m’a appelé pour me dire que oui, a priori on était frères ». Avant d’ajouter : « Je me suis dit que si quelqu’un que je ne connaissais pas a fait cette démarche pour que l’on se rencontre, je devais faire de même.» Dans la foulée, il prend alors contact avec son troisième frère.
La semaine suivante, les trois Couserannais se rencontrent pour la première fois. « C’est assez étrange comme sensation vu qu’on sait qu’il y a un lien de sang, mais qu’il y a tout à construire », glisse Jean-Chistophe. Il poursuit en riant : « J’ai essayé de voir leurs ressemblances et différences physiques avec moi ou avec notre père ». Durant ces retrouvailles, ils abordent leurs parcours professionnels et personnels, leurs propres enfants, leur mariage, leur vie furtive avec ce père qui malgré tout les unit. « C’est fou car on est tous les trois ingénieurs et formateurs », hallucine encore Patrick.
Malgré ce sentiment étrange et leur difficulté de mettre des mots sur ce qu’ils ressentent, ils sont « heureux» de retrouver une partie d’eux-mêmes. Pour l’aîné, c’est comme s’ils se connaissaient depuis toujours, « le lien du sang est fort », assure-t-il.« C’est dommage d’avoir un lien de sang et de ne jamais se rencontrer. Il vaut mieux le faire avant d’apprendre un décès chez le notaire », reconnaît ce dernier, qui avoue ses regrets de ne pas avoir créé ce lien plus tôt.
Désormais, le but pour ceux qui, aujourd’hui, se considèrent comme des frères, est de ne surtout pas brûler les étapes afin d’éviter de se perdre une seconde fois. Ils souhaitent prendre le temps de se découvrir et espèrent ainsi donner l’envie à tous ceux qui connaissent une situation similaire d’oser franchir le pas.
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Une jolie histoire qui devient réalité . Que du bonheur pour ces 3 frères et leur famille .
Le père a réussi à trouver trois femmes dans l'Ariège avec qui il y a eu un enfant au moins pour chacune, il est fort , comme quoi l'Ariège n'est pas si pommé que ça. Ils sont sûr qu'ils n'ont pas d'autres frères ou sœurs, parce que comme c'est parti, dans la lancée, ce n'est pas impossible. Heureusement qu'il n'habitait pas une grande ville, parce que là, il y aurait eu du monde sur la photo
Ils se sont mariés avec leurs soeurs et leurs cousines.
Rien d'anorma en Ariège.
Un joli conte de Noël.

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