l’essentiel À la tête du site depuis un an, le groupe Séché Environnement a entrepris un vaste chantier de modernisation pour faire de l’usine une unité de valorisation énergétique. Un projet récemment encouragé par l’obtention d’une triple certification ISO.
Depuis 37 ans, les deux grandes cheminées de l’usine d’incinération pointant à la sortie Est de la ville font partie du paysage montalbanais. Le site, sous délégation de service public, est géré depuis un an par Séché Environnement.
Le groupe industriel français s’est donné deux missions. Tout d’abord poursuivre l’exploitation du site existant afin d’assurer la continuité du service public (lire encadré). Puis repenser l’usine dans son ensemble pour en faire un des outils de production énergétique de demain au niveau du territoire.

Séché Environnement a repris l’activité de l’usine d’incinération en janvier 2021.
Séché Environnement a repris l’activité de l’usine d’incinération en janvier 2021. DDM, Manu Massip

Un projet ambitieux, baptisé Mo’UVE, pour Montauban Unité de Valorisation Energétique. "L’usine est au bout de sa vie industrielle, abonde Eric Berrier, son directeur. Elle fonctionne mais elle n’est pas optimum en termes de performances énergétiques. Aujourd’hui, nous sommes en bas du classement pour ce qui est du bénéfice environnemental, parmi les entreprises les moins vertueuses."
Pour remédier à cela et passer dans la catégorie supérieure, celle des unités de valorisation énergétique, il faut donc moderniser. Mais aussi pousser les murs : "L’accroissement du nombre d’habitants sur le territoire du Sirtomad représente un tonnage de déchets supplémentaire à prendre en charge, poursuit Eric Berrier. Nous avons donc besoin d’un site dimensionné."
Derrière le bâtiment historique, le chantier de la nouvelle usine est en cours. Cette dernière intégrera des technologies plus modernes et viendra renforcer l’approvisionnement au réseau de chaleur urbain auquel elle contribue déjà. "La vapeur d’eau produite lors de l’incinération alimente en partie le dispositif en cours de déploiement à Montauban. Il pourra à terme s’appuyer pleinement sur la production énergétique de l’usine", souligne Danielle Escano, responsable communication pour Séché Environnement.

Dans la salle des machines, Michel, le chef de quart, se charge de guider le grappin pour envoyer les déchets dans l’incinérateur.
Dans la salle des machines, Michel, le chef de quart, se charge de guider le grappin pour envoyer les déchets dans l’incinérateur. DDM, Manu Massip

 

Dans la salle des machines, Michel, le chef de quart, se charge de guider le grappin pour envoyer les déchets dans l’incinérateur.
Dans la salle des machines, Michel, le chef de quart, se charge de guider le grappin pour envoyer les déchets dans l’incinérateur. DDM, Manu Massip

Les attendues du projet Mo’UVE sont nombreuses : une production d’énergie triplée, une baisse gaz à effet de serre de 25 % d’ici à 2030, la volonté d’accroître la décarbonation de 40 % à l’horizon 2040… L’usine d’incinération est déjà bonne élève dans ce domaine. "Malgré l’ancienneté des lieux, nous sommes largement en dessous des seuils autorisés en matière de rejets dans l’atmosphère. Notre système de traitement des fumées est très efficace", reconnaît le directeur, chiffres à l’appui : sur 60 heures de dépassement autorisées par an de rejets atmosphériques hors critères (poussières, oxydes d’azote, dioxyde de soufre…), l’usine en enregistre seulement quatre.
En à peine un an de reprise, le groupe Séché Environnement a donc redoublé d’efforts pour lancer son programme de modernisation. Un travail salué en fin d’année dernière par une triple certification ISO en matière de santé et sécurité au travail, enjeux énergétiques et sujets environnementaux. Une belle reconnaissance pour Eric Berrier : "Cela vient conforter notre démarche. Il s’agit d’un premier palier pour préparer les évolutions de notre site." Et d’encourager la transition vers une usine d’incinération plus vertueuse.
L’usine d’incinération de Montauban traite les ordures ménagères du Sirtomad sur deux collectivités de communes, à savoir la communauté d’agglomération du Grand Montauban et la communauté de communes Terres des Confluences. Un territoire qui regroupe près de 120 000 habitants. En 2021, quelque 31 000 tonnes de déchets sont passées par le site. Un chiffre en constante croissance depuis 2019. L’usine emploi actuellement 21 équivalents temps plein, dont douze personnes en charge de conduire l’installation nuit et jour, 7 jours sur 7.
315000 €
Contact : Montauban Sud – Sapiac : Sur une parcelle arborée de 2300 m², ve[…]J’ai déjà un compte
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