La cérémonie des Trophées de l’économie Néo-Aquitains a réuni près de 220 personnes ce mardi 29 novembre, dans la salle Amestoya, à Bayonne. Coorganisé par la Banque Populaire Centre Atlantique (BPACA) et le Groupe « Sud Ouest », cet événement a mis en lumière les savoir-faire des huit entreprises nommées. Et le grand gagnant est la Maison Laffargue, titulaire du prix départemental mais également choisie pour représenter les Pyrénées-Atlantiques lors de la finale régionale, le 31 janvier 2023. La Maison Laffargue succède ainsi au groupe de travaux publics Castillon, lauréat du 64 en 2021.
Présentée par la responsable de la communication externe de la BPACA, Laure Buchmuller, et le directeur de l’événementiel à « Sud Ouest », Stéphane Vacchiani, cette soirée a aussi mis en valeur Wyve Surfboarders, lauréat du prix start-up, l’entreprise Vergnaud, qui décroche le prix de la transition énergétique, Bastidarra, qui remporte le prix dynamique et Holight, celui de l’innovation. Derrière ces noms se cachent souvent de belles histoires et des trajectoires étonnantes.
Ceci est aussi valable pour Mapotempo (optimisation des temps de trajets à Pau), Gyromax (deux-roues électriques à Miossens-Lanusse) et Sokoa (fabricant de sièges de bureaux à Hendaye), des entreprises également nommées ce 29 novembre. Mais il fallait bien faire un choix. Et c’est sur la base des données et analyses de Pouey international que le jury a tranché, le 5 septembre.
Ce jury a donc honoré la Maison Laffargue et ses 60 salariés, basés à Saint-Jean-de-Luz. Celle-ci développe son savoir-faire artisanal depuis 1890 : une maroquinerie caractéristique de l’âme du Pays basque, en cuir français. Le Père fondateur, Joseph-Daniel Laffargue, sellier et compagnon du devoir, eut le premier l’idée de décliner les motifs cloutés qui ornaient les colliers d’apparat des bœufs pour en décorer des sacs et des ceintures.
« Nous avons la chance de travailler entre sœurs et avec notre cousin, confie Sophie Laffargue. » Sa sœur, Stéphanie, décrit « une démarche responsable, avec des articles qui durent dans le temps, car nos ceintures comme nos sacs à main se transmettent de génération en génération, à l’image de notre entreprise. »
Wyve Surfboards démarre fort et glane donc le prix start-up. Ses planches de surf écoresponsables sont fabriquées à l’aide d’imprimantes 3D, à partir de plastiques biosourcés issus d’amidon de maïs. Il s’agissait de « répondre aux exigences techniques et environnementales des surfeurs », décrypte le cofondateur Sylvain Fleury, « fier de ce que Wyve a fait jusqu’à présent » et désireux de « dupliquer son modèle de micro-usine ».
L’entreprise Vergnaud est donc la plus verte. Elle a été créée à Orthez en 2008 par Paco, Hacka et Raphaël Vergnaud, trois frères d’abord spécialisés dans la couverture des maisons et les charpentes… Avant de se lancer dans la conception et l’installation de centrales photovoltaïques pour des clients professionnels : bâtiments agricoles, ombrières de parkings, etc.
« On était jeunes, motivés, avec de l’ambition, on est tombé dans le panneau, plaisante Paco Vergnaud. On a monté nos équipes dans l’idée de pouvoir partir partout en France. » Les frères dévoilent le secret de leur réussite familiale : « Chacun travaille dans son domaine, et chacun tire dans le même sens. Nous sommes complémentaires. »
La laiterie Bastidarra, créée en 2010 à Bardos, est jugée la plus dynamique. Hubert Candelé, son patron, était en quête de sens. Au passage, il a réussi son pari professionnel, passant de 200 000 euros à près de 6 millions de chiffre d’affaires. L’entreprise compte aujourd’hui 45 salariés. Yaourts, crèmes aux œufs et autres mousses au chocolat y sont réalisées sous les labels Ibaski et Ekia.
« Un yaourt, il faut savoir quelle histoire on lui donne, souligne Hubert Candelé, patron de l’entreprise. J’ai la prétention qu’il n’y a pas d’autres laiteries capables de le faire comme Bastidarra. Pas d’autres avec notre engagement environnemental et social. On peut identifier le nom de la ferme sur chaque pot de yaourt. »
Implantée à Ogeu et récompensée pour sa capacité d’innovation, la société Holight fabrique des éclairages. Elle s’est distinguée cette année en décrochant un très gros contrat avec la RATP pour éclairer la station de métro Charles-de-Gaulle/Étoile, à Paris. Son patron, Richard Bonneville, revient sur le défi qu’il s’agissait de relever : « Réduire la consommation par trois en revoyant toute la technologie de la Led. Cela passait par un gros travail d’ingénieurs. »

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