Le transfert de la collection de 8 500 cépages et plants du Domaine de Vassal à Marseillan (Hérault) pour rejoindre la Clape, sur les 170 hectares de l’unité expérimentale de Pech Rouge est officiellement lancé.
C’est une longue maturation, un peu comme se prépare un très bon vin. Avec du temps, souvent beaucoup de temps. Le transfert de la collection ampélographique (science de la vigne) du domaine de Vassal à Marseillan (Hérault) vers son nouveau site d’accueil, sur les 170 hectares de Pech Rouge, dans la clape de Gruissan (Aude), est enfin officiellement lancé.
Voici dix ans que la décision a été prise de sauver cette banque mondiale du vin, menacée sur ses terres héraultaises, par les submersions marines et le risque de salinisation de cette biodiversité remarquable. Il aura fallu trouver l’argent, éluder les polémiques, purger les procès et résoudre le casse-tête technique pour qu’enfin, la collection puisse préparer l’avenir de la viticulture.
Et "il faudra encore dix ans avant de transférer cette plus grande collection mondiale issue de 50 pays, remarquable à plus d’un titre", relève Philippe Mauguin, PDG d’Inrae. Qui avait invité tous les partenaires, élus et représentants de l’État, de ce formidable déménagement de ce "trésor génétique". La mémoire du vin, collectée depuis l'attaque du phylloxéra à la fin du XIXe siècle. Patiemment constitué au domaine de Vassal depuis 1949. Une collection qui s'est enrichie au fil du temps et qui va permettre dans sa dimension de recherche "d’adapter la vigne aux nouvelles conditions climatiques comme aux nouveaux goûts des consommateurs".
Transfert de la collection Vassal à l’INRAE Pech Rouge de Gruissan pour développer la #recherche et l’#innovation sur toute la filière vigne et vin.
?Une trésor scientifique et économique préservé en @Occitanie @CaroleDelga @Prefet11 @GrandNarbonneCA @cd11 @INRAE_France pic.twitter.com/bHBBbfJm0a
Il suffira de puiser dans ce trésor viticole incommensurable. Une collection de cépages unique : 8500 accessions (représentées par cinq souches au champ), des cépages tombés dans l’oubli ou des variétés exotiques… qu’il va falloir transférer, greffon par greffon, et tout replanter à Gruissan sur cette nouvelle terre plus sûre pour l’avenir de cette "vitithèque, le Louvre de la vigne", comme l’a souligné Didier Codorniou, premier vice-président de la région Occitanie et maire de Gruissan.
Parmi les tâches à accomplir, le transfert va faire l’objet "d’une hygiénisation de la collection. On va éliminer les virus les plus importants", note Patrice This, généticien à l’Inrae.
Lancement du transfert de la collection de #vigne de Vassal à Pech Rouge @INRAE_OCC_MPL par @PhMauguin @INRAE_France Thierry Bonnier @Prefet11 @DidierCodorniou Premier Vice-président @Occitanie Maire @gruissan Helène Sandragné Présidente #Aude @didier_mouly @legrandnarbonne pic.twitter.com/J2YpQuv1xS
"C’est un transfert d’une grande complexité", reconnaît le préfet de l’Aude, Thierry Bonnier. "Une formidable aventure patrimoniale permettant de répondre à plusieurs défis : climatiques, économiques et scientifiques", estime la Rectrice d’Acédémie Sophie Béjean. Laquelle a rappelé qu’il avait fallu deux contrats de plan Etat-Région pour parvenir à débloquer les plus de 5 M€ (*) nécessaires "pour que nos successeurs puissent, d’ici dix ou quinze ans inaugurer définitivement ce transfert".
Didier Mouly, maire de Narbonne et président du Grand Narbonne y voit une "réussite commune pour parvenir à cette formidable transmission" ; et Hélène Sandragné, la présidente du Département de l’Aude refuse d’y voir un "musée immobile et figé mais la possibilité de puiser dans la carte génétique des cépages pour déterminer ce que sera la vigne de demain". Un enjeu immense que résume Sylvain Labbé, le président de l’Inrae Occianie : "Un enjeu pour l’humanité".
Pech Rouge à Gruissan est une unité expérimentale à vocation de recherche intégrée viticulture-œnologie. Une zone sera dédiée à l'implantation de la collection en pleine terre. 
Les partenaires ont pu visiter le "panel 279". Il s’agit d’une expérimentation destinée à sélectionner les variétés de vigne les plus tolérantes aux effets du changement climatique. Pour cela ils ont sélectionné un échantillon de 279 variétés pour "inscrire, d’ici 2025, une trentaine de nouvelles variété plus efficace face au stress hydrique", explique le généticien de l'Inrae Patrice This. Par une série de croisements, les chercheurs soumettent la vigne et évaluent l’impact de la sécheresse sur la productivité et les qualités gustatives du vin. Une recherche permanente visant à anticiper l’inéluctable changement climatique.
Ils ont pu également visiter le laboratoire de microvinification et l'herbier en cours de numérisation. Un formidabl eoutil bientôt enrichi par la plus grande collection de cépages du monde. 
(*) 5,136 M€ exactement dont 2,609 M€ au titre du contrat de plan Etat-Région et 2,527 M€ de financement propre Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement).
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