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Président de la Fnaim pour la seconde fois, David Garavagno est Hyérois et habite Toulon. Son regard (très économique) sur la Métropole est donc affûté. Conseils d’un pro.
La Fédération nationale des agents immobiliers (Fnaim) est une grande maison. La délégation du Var, une des plus actives de France. David Garavagno, son président, débute son second mandat, placé sous le signe de la formation des jeunes. Il décrypte le milieu (à succès) des professionnels de l’immo dans un territoire toujours très recherché. Et nous donne ses tuyaux pour bien acheter (ou bien vendre).
On dit que quand l’immobilier va, tout va. C’est toujours le cas?
Oui, la conjoncture est bonne dans le Var, en particulier dans la Métropole TPM où l’immobilier est solide. Mais, pour autant, il ne faut pas s’endormir sur nos lauriers. Le métier d’agent immobilier évolue et les attentes des clients changent. Tout va très vite aujourd’hui. Il est donc nécessaire de s’adapter sans cesse. C’est pourquoi, à la tête de la Fnaim du Var, j’insiste beaucoup sur cette priorité à la formation tout le temps!
En quoi clients et professionnels ont changé?
Les gens qui cherchent un bien immobilier sont aujourd’hui plus pressés. Ils ont davantage de moyens d’information et comparent davantage. Mais, malgré cette digitalisation toute puissante d’Internet, la confiance en un professionnel reste indispensable. C’est pourquoi les conseillers immobiliers doivent avoir trois qualités phares: être disponibles, concrets et en empathie.
Comment se porte la Fnaim du Var?
Très bien. Nous fédérons 400 agences et sommes le premier département en nombre de jours de formation. La Fnaim du Var représente 120 millions de chiffre d’affaires et 2.700 emplois directs. L’an prochain, nous fêterons les 100 ans d’existence de la Fnaim. Avec fierté. Pour ma part, je sépare bien mon métier de conseiller immobilier avec mes responsabilités à la Fnaim. Ne pas mélanger activités professionnelles et engagement syndical, c’est primordial! Aujourd’hui, je fais exception à la règle pour répondre à vos questions mais, au quotidien, la frontière est intangible.
La guerre en Ukraine a-t-elle impacté le marché?
Non, pas vraiment. Notre immobilier est peu concerné par d’éventuelles conséquences, à l’exception de quelques maisons appartenant à des Russes à Saint-Tropez ou Bandol. La conjoncture générale reste bonne car les taux d’intérêt sont toujours intéressants et l’inflation est maîtrisée. En revanche, si tout s’envole, le marché pourra se retourner très vite.
Que nous conseillez-vous alors pour faire de bons placements?
Ne pas chercher à tout prix des bons placements! (rires) On se plaint souvent, ici, que l’immobilier est cher. Mais attendre pour acheter ne résout pas le problème. En vérité, le meilleur moment pour vendre ou acheter un bien, c’est quand on l’a soi-même décidé.
Et où vaut-il mieux investir dans la Métropole?
Partout. Le territoire TPM est suffisamment vaste pour contenter tous les publics. Investir dans des appartements pour étudiants à Toulon près de Chalucet (quartier en plein essor) peut être une bonne opération. Acquérir des terrains reste encore une valeur sûre pour y construire sa résidence principale. Acheter en bord de mer reste aussi une opération rentable. J’ai l’habitude de dire que la Métropole, c’est la Californie de l’Europe. Je le vérifie tous les jours.
Et côté agents immobiliers, notre territoire est toujours source d’emploi?
Absolument. Notre profession fait une large place aux jeunes qui, avec un bac+2 ou bac+3, peuvent réussir. La profession se féminise également. Dans mon équipe, elles sont majoritaires: huit femmes pour quatorze employés.
Quand on pense immobilier, on pense forcément à Stéphane Plaza. A-t-il fait du bien au secteur?
Je dirais… “noui”! À la fois non et oui (sourire). Oui car il a rendu sympathique notre métier. Et non car il donne parfois l’impression que c’est facile. Or, il faut maîtriser à la fois les aspects techniques, juridiques et commerciaux. Contrairement à la télévision, l’immobilier au quotidien, ce n’est pas un spectacle! C’est plus complexe.
Avec Internet, ne craignez-vous pas que les clients finissent par se passer des agences?
Non. Environ 70 % des transactions se font encore via une agence, contre 50% il y a quelques années. Les particuliers ont besoin d’une personne physique pour les aiguiller, faire estimer leurs biens… Se plaindre aussi! Nous offrons toujours une garantie. C’est la même chose pour la Fnaim vis-à-vis des professionnels. Notre fédération est à la fois un syndicat et une communauté qui permet de faire face à la concurrence, aux risques inhérents à la pratique… Au fond, la Fnaim permet de ne pas être isolé. C’est une sécurité de tous les instants.
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