Nous utilisons les témoins de navigation (cookies) afin d'opérer et d’améliorer nos services ainsi qu'à des fins publicitaires. Le respect de votre vie privée est important pour nous. Si vous n'êtes pas à l'aise avec l'utilisation de ces informations, veuillez revoir vos paramètres avant de poursuivre votre visite.Gérer vos témoins de navigationEn savoir plus
Vous naviguez sur le site de Radio-Canada

Le village de Petite-Rivière-Saint-François
Photo : Radio-Canada / Claude Brunet
Dans Charlevoix, la municipalité de Petite-Rivière-Saint-François, forte de 900 habitants, fait face à un développement touristique effréné. Un boom de visiteurs qui ravit le maire, mais inquiète certains résidents.
Les résidences de tourisme pullulent dans le village. Près de 36 % des résidences sont destinées à la location touristique à court terme. Ces chalets de luxe sont répartis sur les plateaux montagneux, dans huit complexes domiciliaires privés. Le maire Jean-Guy Bouchard n’a pas l’intention de modérer le développement de résidences de tourisme.
« Il y en a beaucoup, mais la demande est là. On ne veut pas nécessairement mettre la pédale de frein pour ralentir. »
Les demandes de permis de construction ont explosé. L’an dernier, la municipalité a franchi le cap de 100 permis, dont 80 % sont pour des résidences de tourisme.
« Il s’est bâti des cabanes de 1 million et plus. C’est extraordinaire. On est heureux. Ça crée une richesse foncière. »
Des modifications ont été apportées aux deux premiers paragraphes de ce texte après que de nouvelles données nous eurent été communiquées. Le pourcentage de résidences destinées à la location touristique est en effet de 36 %, et non 60 % comme il était indiqué auparavant.
Sur les plateaux montagneux, la cohabitation est difficile entre les quelques résidents permanents et les touristes de passage. Éric Bergeron a quitté Québec pour construire sa maison en montagne. Depuis, il doit composer avec les visiteurs en résidence touristique.
« Ce sont des usines à partys. Ce sont des gens qui viennent crier, qui viennent prendre un coup. Les gens viennent ici en se disant : moi je paye cher; j’ai le droit de faire ce que je veux. »
La municipalité a dû embaucher des agents de sécurité pour maintenir l’ordre les week-ends.
« Ce qui est difficile à contrôler, c’est le nombre de personnes qui utilisent les maisons en location. Des amis, des groupes, et puis des fois, le party déborde; faut appliquer la sécurité, et puis ça devient compliqué. »
La proximité du centre de ski Le Massif de Charlevoix a attiré les investisseurs sur les plateaux montagneux de Petite-Rivière-Saint-François. La municipalité a aménagé un réseau routier pour desservir 1500 lots. Jusqu’à présent, 350 maisons y ont été construites, et ce sont des résidences de tourisme 8 fois sur 10.
« Parce que les gens qui veulent élever une famille en montagne, ils se rendent compte qu’ils sont très éloignés des services. »
Le maire doit faire face à une opposition croissante. Pour l’un des complexes domiciliaires, Le Fief du Massif, la municipalité a voulu modifier le zonage pour doubler le nombre de résidences de tourisme, de 50 à 100. Forcé de tenir un référendum le 1er mai, la proposition a été rejetée par 70 % des électeurs.
Le site de Géolagon inc, entre les lignes de transport d’électricité et la route 138
Photo : Radio-Canada / Claude Brunet
Un promoteur de Québec, l'entreprise Géolagon inc., propose de construire 300 chalets doubles, de type Airbnb (600 unités), autour d’un immense bassin artificiel pouvant accueillir 2500 personnes.
Le bassin d'un mètre de profondeur serait chauffé à 38 degrés Celsius, hiver comme été. Le promoteur, Louis Massicotte, assure que le complexe sera uniquement alimenté par l’énergie solaire, la géothermie et la biomasse.
« C’est une façon de démontrer, en pleine nature, qu’on peut utiliser l’énergie infinie du soleil et de la terre en respectant la nature et l’environnement. »
Le projet a soulevé l’enthousiasme du conseil municipal, qui appuie Géolagon, sans en connaître tous les détails, puisque le promoteur n’a pas encore déposé sa demande de permis.
« Ça va me donner deux millions de richesse foncière, minimum. »
Le Club Med à Petite-Rivière-St-François compte 302 chambres de luxe.
Photo : Radio-Canada / Claude Brunet
À l’extrémité ouest du village, au pied du centre de ski Le Massif, le Club Med a inauguré son premier site en Amérique du Nord le 29 novembre : le complexe compte 302 chambres.
« C’est une clientèle haut de gamme qui vient ici. Ce ne sont pas des colons qui viennent vider une caisse de 24 de Bud Light. Ça donne de la notoriété à la région. »
À quelques centaines de mètres du Club Med se trouve le site patrimonial du domaine à Liguori, où la Coopérative de solidarité L’Affluent offre de l’hébergement touristique : auberge de jeunesse, yourtes et cabines rustiques en forêt. Avec son petit marché public, ses cours de yoga, son café, la coopérative cherche à concilier hébergement touristique et vie communautaire.
L’auberge de jeunesse de la coopérative L’Affluent à Petite-Rivière-Saint-François
Photo : Radio-Canada / Claude Brunet
Le développement effréné de l’hébergement touristique inquiète les coordonnateurs de la coopérative L’Affluent.
« Petite-Rivière s’est beaucoup développée pour les besoins de l’extérieur dans les dernières années; pour des gens qui viennent consommer la nature et le territoire, mais qui ne l’habitent pas nécessairement. »
Ils reprochent à la municipalité sa vision à courte vue et son obsession de la richesse foncière à tout prix.
Faut voir plus loin que l’appât du gain, ajoute Guillaume Néron.
« C’est important que la municipalité se positionne sur sa vision à long terme si on ne veut pas juste avoir un village vide, sans âme, avec plein de touristes. »
Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !
ImportantAfin de favoriser des discussions riches, respectueuses et constructives, chaque commentaire soumis sur les tribunes de Radio-Canada.ca sera dorénavant signé des nom(s) et prénom(s) de son auteur (à l’exception de la zone Jeunesse). Le nom d’utilisateur (pseudonyme) ne sera plus affiché.
En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio-Canada a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit.
Vous avez repéré une coquille?
Vous êtes témoin d’un événement?
Vous avez des questions sur notre travail?
Le prix médian a subi une baisse plus modeste de 3 %, passant de 414 000 $ à 400 000 $.
Le rapport du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) blâme la spéculation immobilière.
Depuis le 1er janvier, il est interdit aux étrangers d'acheter des résidences canadiennes pour une période de deux ans. Le gouvernement fédéral …
Le gouvernement Ford a annoncé l’automne dernier son intention de retirer 7400 acres de terres.
Que ce soit en raison des surenchères ou de l'augmentation des taux d'intérêt, les Britanno-Colombiens ont perdu un peu plus de pouvoir d'achat …
Il n'est maintenant plus permis aux investisseurs et ressortissants étrangers d'acheter une propriété résidentielle au Canada, et ce, depuis le …
Le constructeur britannique a écoulé 8 % plus de véhicules par rapport à 2021.
Le projet minier de Century Global les priverait d'un lieu de chasse et de pêche essentiel.
Outre le coût exorbitant des vols, le blocage des visas complique la venue de familles chinoises au Canada.
Lourdement critiqué pour son manque d'investissements dans la station de ski du Mont-Sainte-Anne, l'exploitant Resorts of the Canadian Rockies …
L'entreprise de Québec Loki Box Design, qui transforme des conteneurs maritimes en structure mobile, vient de compléter un contrat pour le …
L'accord protège les investisseurs de tout traitement ou expropriation indirecte, inéquitable et injuste.

source

Catégorisé: