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Une part non négligeable de ménages ayant obtenu un accord des banques en 2021 pour leur prêt immobilier ne seraient plus finançables en juin 2022, selon le courtier Pretto.
Par Marine Richard
Mis à jour le
Publié le
Plus de 200.000 foyers évincés du crédit immobilier sur une base de 1,2 million de transactions, tel est le constat établi par le courtier en ligne Pretto, lors d’une conférence de presse, ce mardi. En cause? La hausse des taux de crédit et un taux d’usure (le taux maximum légal auquel une banque peut prêter) bas qui crée un «effet ciseaux». Il remonte légèrement depuis vendredi 1er juillet de 2,40% à 2,55%, une hausse jugée insuffisante par les professionnels de l’immobilier.
«En ré-étudiant les dossiers pour lesquels nous avons obtenu un accord des banques en 2021, nous sommes arrivés aux conclusions suivantes: 18% des dossiers financés en 2021 ne seraient plus finançables dans le contexte de marché de juin 2022», comptabilise Pierre Chapon, cofondateur de Pretto. Sur ces 220.000 dossiers, 160.000 ménages pourtant solvables auraient été exclus car dépassant le taux d’endettement maximum de 35%.
«Le nombre de ménages concernés par la limite du taux d’endettement est certes conséquent mas il est possible de le contourner avec un apport personnel plus important, une durée du crédit allongée ou en réduisant la superficie du bien», affirme Pierre Chapon alors que le nombre de ménages exclus à cause d’un dépassement du taux d’usure est moins impressionnant, soit 60.000, mais «ces foyers n’auraient aucune marge de contournement. Une exclusion sèche», selon le cofondateur de Pretto.
Cette éviction est inégalitaire puisque sur les 18% de dossiers qui ne seraient plus finançables aujourd’hui, 30% concerneraient les ménages dont le revenu mensuel est inférieur à 3000 € et 13% les ménages touchant plus de 5000 € par mois.
» LIRE AUSSI – L’apport personnel nécessaire pour acheter un bien immobilier bat des records
Prenons l’exemple d’une femme célibataire, âgée de 29 ans, dont les revenus nets s’élèvent à 1691 € par mois, qui souhaite acheter sa résidence principale de 68 m² à 96.500€, avec 8500€ de travaux, en Meurthe-et-Moselle (54). En février 2021, elle avait obtenu un accord de la banque par l’intermédiaire de Pretto à 1,55% de taux nominal. Elle avait alors emprunté 116.000 € sur 25 ans avec un apport personnel de 5000 €. Avec la hausse des taux (+0,6 point en 2022), elle aurait dépassé en juin le taux d’usure de 2,40%. Dans le contexte actuel, son crédit aurait donc été refusé en raison du taux d’usure.
Cette exclusion de ménages pourtant solvables est appelée à perdurer si le calcul du taux d’usure n’est pas revu, selon Pretto. Le courtier propose des solutions comme un calcul mensuel et non plus sur le trimestre précédent afin de ne plus avoir de décalage temporel entre les taux pratiqués et le taux d’usure.
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casimir123
vu les prix stratosphérique de l’immobilier en France, aucun intérêt d’acheter maintenant… mieux vaut attendre que cela se casse la gueule et on verra quand les prix auront chuté de 50% par défaut d’acheteur ..
StefSixty1
“De plus nombreux ménages sont CONDAMNÉS à rester locataires” dit la légende de la photo illustrant cet article grotesque.
Pourquoi “condamnés” ? Serait-ce une infamie d’être locataire ?…
Doit-on considérer comme “normal” et “solvable” qu’une même pas trentenaire quasi-smicarde (1700€ nets/mois) s’endette sur 25 ans (ça fait 450€/mois) pour acheter un logement (à refaire) dont elle ne peut même pas payer les frais de mutation (5000€ d’apport personnel) ?
Désolé, je ne fais pas du “mépris de classe”, mais je trouve que c’est quand même une bonne chose que les banques limitent (un peu) le financement de ces cas somme toute “limites”.
l'oeil13
If faut saisir les opportunités au bon moment,.
Tout ,dans les affaires est une question de “timing”.
Ceux qui sont atteints de procrastination seront toujours des éternels mécontents (“C’est pas juste”).

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