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PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, LA PRESSE
Vue aérienne de Montréal
La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) vient de se doter d’une première politique d’habitation1, qu’il faut saluer.
La politique est pleine de bonnes choses, notamment la promotion de la densification. Cependant, l’axe principal est le développement du logement social et communautaire, sous-financé depuis des années, et dont les conséquences (listes d’attente, projets bloqués, dégradation des stocks…) ne cessent d’être dénoncées avec raison par des groupes communautaires. Toutefois, ce sont Québec et Ottawa qui détiennent les cordons de la bourse, si bien que la politique se résume surtout à des démarches auprès de Québec pour bonifier des programmes existants comme AccèsLogis et le nouveau Programme d’habitation abordable Québec (PHAQ). À la décharge de la CMM, elle ne peut guère faire plus, largement tributaire sur ce plan des gouvernements supérieurs.
En l’absence de financement public adéquat, la tentation est forte de se tourner vers la voie réglementaire pour imposer des obligations de logement social aux promoteurs. La CMM n’y échappe pas. La mesure phare est le Règlement pour une métropole mixte de la Ville (le 20/20/20), mise de l’avant comme modèle. Nonobstant ses qualités, il laisse de côté le déterminant principal de l’abordabilité : l’offre de logements. La construction de logements restera, à l’avenir comme par le passé, le déterminant premier de l’abordabilité. Mais allons voir à Toronto.
Il en coûte le double et même plus pour se loger à Toronto qu’à Montréal. Le résultat : malgré des revenus plus élevés, 40 % des locataires y consacrent plus de 30 % de leurs revenus au logement. C’est 28 % à Montréal, proportion qu’on voudrait plus basse encore, mais qui fait néanmoins de Montréal l’une des métropoles les plus abordables du continent. L’inabordabilité du logement à Toronto n’est pas due à une absence de logement social ; la part (dans le locatif) y est plus élevée : 13 % contre 8 % à Montréal. Le hic se trouve dans un régime réglementaire qui impose de lourdes redevances aux promoteurs pour un ensemble de services (écoles, police…), qui se traduisent par des coûts plus élevés par logement et des délais d’approbation plus longs. Selon la SCHL, la Ville de Toronto impose les frais au pied carré les plus élevés des grandes villes canadiennes (86 $).
Toronto se trouve piégé dans un cercle vicieux. Sa réglementation plus onéreuse favorise les grands promoteurs qui ont la capacité de la supporter, d’où le manque de logements de type plex. Ainsi, la Ville Reine se retrouve avec une offre plus rigide et plus inégale avec le paradoxe qu’il lui faut plus de logements sociaux pour pallier le manque dont elle est d’abord responsable.
La leçon pour Montréal : le logement social, tout souhaitable qu’il soit, n’est pas le déterminant premier de l’abordabilité. Ce sont les politiques appliquées à l’autre tranche de 90 % qu’il faut regarder.
Dans la CMM, c’est Montréal qui impose les frais les plus élevés : 27 $ le pied carré pour les immeubles locatifs de faible hauteur, comparativement à 3 $ à Brossard (35 $ et 14 $ pour les tours d’habitation). Comme dans le Grand Toronto, les obstacles à l’offre viennent souvent des villes. André Dubuc, dans son excellente enquête2, fait état des nombreux chantiers toujours sur pause, faute d’ententes avec la municipalité. Le Grand Montréal n’échappe pas au syndrome « pas dans ma cour » et le recours aux redevances et autres taxes sur la construction se répand, s’il faut en croire un reportage récent3.
Allons-nous reproduire les erreurs de Toronto ? Tout dépend de la volonté des municipalités de la CMM à stimuler activement la construction résidentielle. C’est l’autre pas en avant que la politique se garde de faire, peut-être en raison d’une espèce de pudeur qui l’empêche de trop regarder du côté privé. Pourtant, les logements financés par des fonds publics ne compteront jamais pour plus qu’une fraction de l’offre.
Il n’y a pas deux chemins pour assurer l’abordabilité : accroître l’offre en stimulant l’investissement dans l’immobilier, et cela, à tous les niveaux ; ce sont des vases communicants. Il était possible d’en faire abstraction lorsque la construction se faisait quasiment toute seule. Or, la belle époque est derrière nous. La hausse des taux d’intérêt et des coûts de construction, ajoutée aux pénuries de main-d’œuvre, annonce une conjoncture plus incertaine. Les mises en chantier descendent déjà à Montréal. Rien ne garantit que l’offre, demain, sera au rendez-vous.
L’énoncé de la CMM lance des bonnes pistes : requalification des terrains ; hausse des seuils de densité ; ajout d’unités accessoires aux résidences existantes… Cependant, une politique proactive de construction résidentielle demande plus, en commençant par des cibles quantifiées par municipalité. La CMM possède déjà un outil tout désigné pour faire le suivi, l’Observatoire du Grand Montréal, qui pourrait également être mandaté pour chiffrer d’autres données municipales utiles (redevances, délais d’approbation…).
Tout ça devra se faire, bien entendu, dans le respect des droits des locataires ; c’est la raison qui explique l’existence du Tribunal administratif du logement (TAL). Mais le TAL a un double mandat : protéger les locataires, en plus d’assurer que l’immobilier reste un bon investissement. Enfin, une nouvelle mouture de la politique ne devrait pas se gêner pour repenser les modèles de consultation publique dans une perspective désormais de « oui dans ma cour »4.
Il y a plus d’un an, les talibans ont affirmé leur fermeté en interdisant aux filles l’accès à l’école secondaire et à l’emploi. Ils leur ont ensuite interdit de profiter des parcs, des gymnases et des hammams. Dans les dernières semaines, ils ont finalement défendu aux femmes de fréquenter l’université, l’école primaire et de travailler pour des ONG.
Pendant la période des Fêtes, plusieurs mères noires ont vécu la peur au ventre, alors que leurs fils à peine sortis de l’enfance s’engageaient dans le monde des adultes. Débordants de joie, ces jeunes hommes allaient vivre leurs premières festivités après deux ans de pandémie.
L’insurrection survenue au Capitole des États-Unis le 6 janvier 2021 est toujours d’actualité. Le Comité spécial de la Chambre des représentants qui se penchait sur ces évènements a rendu public à la fin du mois de décembre son rapport d’enquête avec des témoignages incriminants contre l’ancien président Donald Trump et certains de ses proches collaborateurs.
Plus d’une année s’est écoulée depuis l’annonce du remplacement du cours d’Éthique et culture religieuse (ECR) par un cours de Culture et citoyenneté québécoise (CCQ), mais pour l’instant, nous sommes toujours dans l’attente de changements concrets pour nos enfants.
La loi C-5 du gouvernement de Justin Trudeau, qui abolit les peines minimales pour certains crimes graves par armes à feu, est en vigueur depuis peu. Elle vise notamment à diminuer la surreprésentation des Canadiens autochtones, noirs ou marginalisés dans le système de justice pénale. Avec cette mesure, les libéraux favoriseraient-ils une équité raciale dans la population carcérale au détriment de la sécurité des citoyens ?
Tout allait bien pour le président chinois Xi Jinping jusqu’en octobre 2022. Tel un empereur se croyant investi du mandat du ciel, Xi s’est permis de faire fi des règles et conventions et s’est octroyé un troisième quinquennat à la tête du pays.
En réponse au texte « Le pire cadeau pour ceux qui rêvent de paix », publié le 31 décembre dernier
Les trois dernières années ont été marquées par les effets économiques combinés de la pandémie de COVID-19 et de la guerre en Ukraine. Fermetures d’entreprises, inflation à des niveaux record, perturbation des chaînes d’approvisionnement, les travailleurs et les entrepreneurs n’ont pas eu beaucoup de repos.
Les Canadiens, comme moi, ont appris récemment que le Conseil du Trésor avait approuvé l’achat des 16 premiers de 88 avions F-35 de la société américaine Lockheed Martin. L’argent de nos impôts servira à payer la facture, initialement estimée à 19 milliards de dollars, mais qui, selon les experts, s’élèverait à au moins 76,8 milliards de dollars si l’on considère le coût à vie (sur 30 ans) de ces 88 machines de combat.
Le saviez-vous ? Plus l’on vieillit, plus le temps passe vite ! Je n’y crois pas… ou plutôt, je n’ose pas y croire.
Chaque nouvelle année se présente avec un mélange d’espoirs et d’inquiétudes. Rappelons-nous que rien n’est joué d’avance : le monde sera ce que nous en ferons. Il est possible de se rassembler, de mieux vivre aujourd’hui et de protéger l’avenir. 
À peine deux ans après son arrivée au pouvoir, l’administration Biden-Harris a présenté sa vision de l’Afrique lors du sommet des leaders Afrique–États-Unis, qui a eu lieu à Washington du 13 au 15 décembre.
Selon les médias, le gouvernement canadien pourrait envisager d’accorder à Boeing, sans appel d’offres, un contrat de gré à gré de plusieurs milliards de dollars pour le projet d’avion-multimission canadien.
Depuis septembre, les manifestations en Iran – et leur répression violente – font la manchette. C’est l’arrestation de la jeune Mhasa Amini, pour un voile mal porté, et sa mort en détention, aux mains des forces de l’ordre, qui a mis le feu aux poudres.
Récemment publié par la directrice générale d’Éduc’alcool, le texte « Actualiser les messages de prévention1 » était presque inspirant. Était-ce une tentative de changer le goût amer laissé par le documentaire d’Hugo Meunier Péter la balloune2, mis en ligne juste avant les Fêtes, afin de redorer l’image d’Éduc’alcool ? Sa sortie aurait-elle eu un impact « négatif » sur la consommation et les ventes ?
David Fairchild est rarement cité dans la liste de scientifiques ayant changé le cours du monde, contrairement à Einstein, Bell, Oppenheimer, Fleming ou Curie. Il a cependant influencé toute une époque.
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