En début de semaine, le Train à vapeur des Cévennes (TVC) a repris du service. Pour ses premiers allers-retours entre Anduze et St-Jean-du-Gard, les wagons sont déjà remplis.
Après huit mois de fermeture, la fumée blanche est apparue. Le Train à vapeur des Cévennes (TVC) est arrivé en gare ce lundi matin. Une foule importante était présente pour l’accueillir. Les visiteurs, masqués, se sont rués à l’intérieur des wagons. Cela n’étonne pas Albert, présent chaque été dans le train, depuis 2012 : "Cela ne me surprend pas, les gens ont envie de sortir de chez eux."
Malgré la forte chaleur, les passagers s’enthousiasment devant les paysages qui leur sont proposés. Muni de son appareil photo, Gilles immortalise ces décors. Pour ce Marnais, en vacances dans l’Hérault, "le train est un très bon moyen de découvrir le coin, et de le montrer à nos petits-enfants". L’originalité du train à vapeur et les panoramas, ce sont aussi ce qu’apprécie Mélina. Cette Belge trouve "les paysages très apaisants, très calmes. Le train, c’est une super expérience ! Il suffit de s’asseoir et de découvrir les Cévennes."
Le premier départ est donné à 9 h 30 et le dernier à 17 h 30. Les trajets durent 40 minutes, avec un arrêt à la Bambouseraie. Les prix d’un aller-retour vont de 11,50 € à 16,50 €. Le wagon-restaurant est disponible sur réservation.
À l’arrivée en gare de Saint-Jean-du-Gard, la locomotive se décroche. Elle va se ravitailler en eau. "Elle a besoin de 3 000 litres pour monter d’Anduze à Saint-Jean-du-Gard et de 1 500 litres pour faire le chemin inverse", explique l’un de ses deux conducteurs, Yannick. Pour lui, conduire le TVC est autant "une passion qu’un métier ! J’adore la vieille mécanique et, ici, il y a des réglages perpétuels à faire." La locomotive date de 1948. Avant d’être utilisée comme attraction touristique, elle a servi, comme le chemin de fer, dans le transport de marchandises, et notamment celui du charbon. Les wagons datent, eux, de 1920 à 1950.
Pendant que certains préparent la machine, d’autres profitent de cette pause pour se rafraîchir et se restaurer. Comme Joël et Catherine, un couple de retraités de Champagne-Ardenne. Ils sont attablés à la Guinguette du petit train. Venus "découvrir les Cévennes et son cadre bucolique", monter dans le TVC est apparu comme une évidence pour eux.
Sur le retour, Pascal présente à des amis les paysages des Cévennes : "J’ai déjà pris le TVC et je voulais le montrer à des amis. Mais c’est toujours un plaisir de le refaire."
Sur le quai d’Anduze, c’est la cohue entre ceux qui descendent et ceux qui montent dans les wagons. Une scène qui va se reproduire jusqu’au 31 octobre.
Pour les quinze employés du Train à vapeur des Cévennes, le redémarrage de la locomotive est un soulagement. Longtemps, ils ont eu peur que le train reste à quai. "Cette année, nous ne sommes que quinze employés sur les quarante-deux habituels , explique, à regret, Quentin, salarié depuis huit ans, avant de poursuivre. On va espérer survivre cet été. Mais c’est encourageant ; les touristes sont de retour."
Depuis 1982, le TVC parcourt le trajet Anduze-Saint-Jean-du-Gard. Au fil des ans, il est devenu l’une des attractions touristiques majeures des Cévennes. "Au-delà des emplois générés sur le train, il y a les emplois générés par ricochet. Si les gens ne viennent plus prendre le train, cela va causer du tort aux restaurants, aux bars…" Malgré un effectif largement diminué, et une charge de travail identique, "il y a une parfaite symbiose entre les 15 salariés", affirme le contrôleur. Si le train transporte, en moyenne, 130 000 personnes par an, le chiffre sera revu à la baisse cet été.
510 €
ALES 4 place des Martyrs de la Résistance Nous vous proposons un Grand 3 Pi[…]J’ai déjà un compte
Je n’ai pas de compte
Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?

source

Catégorisé: