l’essentiel La situation économique et la guerre en Ukraine entraînent la hausse des taux des crédits immobiliers. Les banques ont durci leurs conditions de prêt. Des ménages qui pouvaient emprunter ne le peuvent plus.
Le rêve d'une vie de milliers de ménages français va peut-être bientôt s'effondrer. Conséquence de l'inflation, de la reprise économique et de la guerre en Ukraine : les taux des crédits immobiliers remontent à vitesse grand V.
"On est passé d'une moyenne de 1 % ou 1,10 % sur 20 ans en janvier 2022 à 1,5 % aujourd'hui. C'est un taux moyen. Ça veut dire aussi que des gens vont se voir proposer 1,80 %", explique Maël Bernier, la porte-parole de Meilleuxtaux.com. Ainsi, un prêt de 200 000 euros sur 20 ans va passer d'une mensualité de 929 € à 965 € par mois. "Et les taux vont continuer à augmenter. Ce n'est pas possible autrement", ajoute Maël Bernier.
Résultat : des ménages qui avaient obtenu un accord de principe de leur banque pour acheter en janvier ne sont pas à l'abri d'un refus aujourd'hui en fonction de leur situation financière : "Un projet immobilier peut ne peut plus être finançable à 1,5 % alors qu'il l'était à 1,10 %. Des clients à qui on a fait des calculs d'enveloppe en janvier ou février ont signé des biens, signé des compromis et aujourd'hui on leur dit ce n'est plus possible parce qu'à 1,5 % ça ne passe plus".
Autre embûche pour les futurs acquéreurs : le taux d'usure. Il s'agit du taux maximum auquel une banque peut prêter de l'argent à ses clients. Il prend en compte à la fois le taux d'intérêt nominal, l'assurance emprunteur (à 50 ou 100 % par exemple) et les frais de dossier. Sur une durée de 20 ans, il est actuellement de 2,43 %. Calculé tous les trois mois, il sera revalorisé début juillet. Si une proposition de financement dépasse ce seuil légal, elle sera refusée par la banque. "Avec des taux de 1,5 % sur 20 ans, deux assurances à chacun à 0,34 % pour un couple de 35 ans et la garantie, ça ne passe plus. Sur le terrain, on a aussi des refus de prêts à cause du taux d'usure", détaille Maël Bernier de Meilleurtaux.com.
Pour ne rien arranger, les banques regardent encore plus strictement qu'avant le budget qu'il restera à leurs emprunteurs une fois le crédit immobilier remboursé. Une trop grande distance domicile/travail, qui nécessitera un important budget carburant en augmentation, peut être un possible frein vis-à-vis des clients avec des bas revenus.
Contactée par La Dépêche, la Fédération bancaire française relativise : "Les banques françaises pratiquent le crédit responsable. Elles prêtent en fonction de différents paramètres, notamment la faisabilité du projet et les capacités de remboursement des clients. Dans ce cadre, elles considèrent le poids des charges significatives afin de mesurer le budget restant post-crédit, sans toutefois qu'il n'y ait de norme absolue".
Fin février 2022, les crédits immobiliers en France étaient en hausse de 6,6 % sur un an et atteignaient 1,222 milliard d'euros. Un quart des clients étaient des primo-accédants.
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Vous voulez pouvoir récupérer des quatre sous mis de coté après une vie de labeur et donc ne n'avez pas envie que votre banque fasse faillite ? Votre banque confrontée à l'actuelle explosion de l'inflation, non plus !
Votre banquier doit donc se prémunir du risque de défaut de ses clients emprunteurs : on n'est pas dans l’Amérique ou l'Espagne de 2008 où les banques ont envoyé des millions de propriétaires coucher sous les ponts.
Par contre cette inflation qui ronge nos revenus et va en mettre beaucoup en difficulté, je ne rappelle pas bien la cause … Si vous avez une idée …
Les banques doivent pouvoir rendre l'argent placés par les clients, alors elles doivent faire attention que les emprunteurs puissent rembourser, c'est simple.
Les taux des livrets vont remonter vous placez à 1% et vous empruntez à 1,50% , il ne reste pas grand chose pour payer l'informatique, les agences, les salariés dont le nombre diminue, les impayés; Sans banque, vous n'achèterez jamais; les commentaires des gens anti (anti tout souvent) montrent que le bon sens économique n'est pas bien partagé….
Aux USA, les banquiers prêtent en fonction du bien, hypothéqué évidemment qui sert de garantie en cas d'insolvabilité et non en fonction des revenus comme en France, car les banques américaines savent qu'elles ont le bien comme garantie. Cas des subprimes il y a quelques années : système ninja ( no incoming, no asset, no job), …En France, la solvabilité des clients est essentielle et les mesures actuelles vont aller vers un taux encore plus élevé que celui indiqué dans ce reportage. Normalement, il dépend de l'inflation, un peu comme le livret A qui devrait lui aussi augmenter et dépasser les 2% très rapidement. Si vous devez acheter, faites le très rapidement et surtout, j'insiste, avec un prêt immobilier à taux constant …cordialement

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