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La municipalité et le promoteur titulaire du permis pour construire 350 logements ont trouvé un terrain d’entente. Des avancées qui seront validées lors du prochain conseil municipal.
C’est l’épilogue d’une affaire qui, durant des mois, aura secoué la vie politique seynoise et divisé la majorité municipale. Depuis son élection, la première magistrate tentait de s’opposer à la réalisation du projet immobilier sur le site de Bois Sacré, d’abord en lançant une procédure de préemption du terrain, puis en écrivant au président de la République, ou encore en organisant une manifestation. En face, le promoteur Constructa, qui dispose d’un permis de construire définitif (1), avait mis en garde contre le risque financier pour la commune de cette “obstruction”, chiffrant les conséquences à “au moins 25 millions d’euros”. Aujourd’hui, le bras de fer est terminé. Et aboutit a un compromis dont se félicitent les deux parties.
Cet accord est donc le fruit d’une négociation engagée, début octobre, après que Constructa ait refusé la médiation judiciaire demandée par Nathalie Bicais. En lieu et place, le promoteur avait proposé une discussion entre avocats, pour une durée d’un mois et à condition que la ville ne relance pas l’affaire devant les tribunaux. Une “main tendue” qui a permis d’ouvrir un dialogue qui s’est déroulé “dans un climat apaisé”, indique la ville dans un communiqué publié hier.
“Les contours d’un nouveau projet ont pu être arrêtés, et validés par les deux parties dans le cadre d’un protocole d’accord”, est-il précisé. Une information dont se réjouit Nathalie Bicais: “Je suis très heureuse de pouvoir présenter prochainement aux Seynois un projet durable, ouvert à tous et en cohérence avec nos exigences environnementales”. Et la maire de “remercier nos interlocuteurs pour la compréhension de nos attentes et pour leur désir d’agir en commun dans l’intérêt de tous.”
Parallèlement, le président du groupe Constructa se félicite de cet aboutissement: “Nous saluons la nouvelle dynamique autour du projet (immobilier) avec une ambition d’aménagement au service de l’attractivité du territoire. Nous avons travaillé dans un état d’esprit constructif pour trouver une solution afin que, désormais, le site de Bois Sacré soit dépollué et rendu aux Seynois”, déclare Jean-Baptiste Pietri,
Si la ville et le promoteur ne donnent pas de détail sur le contenu de leur accord, celui-ci ressemblerait, selon nos informations, “peu ou prou” à l’évolution du projet présentée cet été par le 1er adjoint Jean-Pierre Colin et un groupe d’élus de la majorité en désaccord avec la première magistrate.
Ces derniers, soucieux des conséquences de ce dossier pour les finances de la Ville, avaient choisi de rencontrer le promoteur afin de “rendre acceptable le projet”. Tout comme des élus de gauche qui souhaitaient parvenir à une solution “qui ne ruine pas la ville”.
Le promoteur avait alors accepté de baisser le nombre de logements de 350 à 226 (72 logements sociaux et 154 en accession à la propriété), supprimant un immeuble d’habitation pour le remplacer par une résidence pour seniors. En outre, l’immeuble le plus haut en bordure de la corniche Giovanni ne serait plus en R+5 mais en R+4 (le gain de hauteur est d’environ 3m). Constructa serait aussi ouvert à la création de commerces en rez-de-chaussée (dont une supérette) et d’une offre de soins médicaux. Par ailleurs, le promoteur accepterait de rétrocéder à la ville une zone bien supérieure à celle prévue dans le permis (lequel prévoyait de restituer les espaces boisés classés du site). Une cession qui permettrait à la collectivité d’aménager sur place des espaces publics (de type parc en belvédère, parcours santé, parcours artistique, théâtre de verdure…).
Autant d’avancées qui seront présentées publiquement “très prochainement”, assure la ville qui indique que “le nouveau projet de dépollution et d’aménagement urbain” du site de Bois Sacré “sera soumis au conseil municipal et présenté à l’occasion d’une conférence de presse”. A en croire des élus bien informés, ces deux rendez-vous pourraient être programmés dès la semaine prochaine.
1. Le permis de construire a été purgé de tout recours et validé par le Conseil d’État en mars 2020
Pour le 1er adjoint Jean-Pierre Colin, qui a été sanctionné avant l’été par Nathalie Bicais pour sa gestion du dossier Bois Sacré, l’annonce d’un accord entre la ville et le promoteur est “une victoire politique”. Un succès qu’il revendique puisque, explique-t-il dans un communiqué, “ les négociations dont j’ai été à l’initiative cet été avec mes amis de la Droite et du Centre, et que le groupe de Gauche a su améliorer, ont permis d’aboutir à de nouvelles avancées ces derniers jours “.
Tous ces élus, animés du seul intérêt des Seynoises et des Seynois, ont réussi, avec courage, à imposer le principe de réalité, alors que d’autres privilégiaient l’aveuglement obstiné. Je leur suis infiniment reconnaissant, poursuit le premier adjoint, ils ont œuvré dans le bon sens pour éviter une catastrophe financière à la ville car le fol entêtement du maire nous aurait coûté au bas mot 25 millions d’euros “.
Estimant que “la raison venue de tous bords l’aura emporté “, Jean-Pierre Colin considère que “cette affaire de Bois Sacré restera comme un marqueur fort de ce qu’est la politique et la bonne gestion publique “.
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